10 interventions trouvées.
... du réseau internet est épargné. Vous pourriez, par exemple, légiférer pour contraindre les GAFAM – Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft – à coopérer plus étroitement avec la justice, notamment pour identifier les auteurs de fausses nouvelles. Actuellement, les hébergeurs échappent à la loi de 1881 et ne sont pas responsables pénalement des publications qu'ils diffusent, contrairement aux médias traditionnels. J'en viens au parcours législatif de ce texte. Vous vous êtes embourbés dans une histoire qui semble sans fin. Entre-temps, le rapporteur de ce texte a même eu le temps de devenir président de l'Assemblée nationale.
...ons-nous de cette loi inutile et dangereuse pour les libertés fondamentales ? Posez-vous cette question, chers collègues du groupe La République en marche, ayez l'audace d'abandonner cette lubie passagère de l'exécutif ! À force de discours, nous avons convaincu Mme la ministre de la culture de l'époque, Françoise Nyssen, et vous-même, monsieur le ministre, de créer un conseil de déontologie des médias. Ce conseil pourrait résoudre efficacement les problèmes que vous avez soulevés, mais sans menacer la liberté d'expression et en respectant l'intelligence des citoyens… si bien sûr il a les moyens de nos ambitions communes. Nous sommes disponibles pour vous apporter notre expertise et pour faire avancer la législation en la matière. Votre texte cible avant tout les entreprises médiatiques étran...
L'information n'est corrigée que le lendemain matin par BFM TV, et aucun communiqué explicite concernant l'erreur de la veille n'est diffusé par la chaîne. La directrice de la rédaction ne présentera que de modestes excuses le lundi, par le biais d'une déclaration à l'Agence France-Presse, mais le mal est fait et l'indignation perdure. Si l'influence que peuvent exercer les médias sur les citoyens pendant les périodes électorales inquiète tant le Gouvernement, pourquoi les mesures envisagées ne ciblent-elles que les médias étrangers ? Si l'on considère que certains médias peuvent manipuler l'opinion publique pour favoriser l'élection de tel ou tel candidat, pourquoi ne pas étendre ces mesures aux médias nationaux ?
Je tiens à rappeler que si les tentatives de manipulation politique par voie médiatique faites par la Russie sont plausibles, mais toujours non prouvées, il serait sage de nous soucier aussi des cas de manipulation avérés, orchestrés par l'un de nos alliés pour servir ses ambitions internationales. Il faut se souvenir de la fable des armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein en 2003 : ce mensonge d'État, repris par tous les médias internationaux, servit de prétex...
Voilà qui donnerait du sens à notre action au service de notre démocratie ! Tandis que la noble tradition journalistique voulait que l'on ne diffusât jamais une information sans l'avoir scrupuleusement vérifiée, la dictature de l'instantanéité a fini par imposer une forme de mimétisme médiatique systématique, qui confine nombre de journalistes au rôle de répétiteurs.
Désormais, une information en chasse une autre. Il faut être dans le coup ou bien disparaître. Il n'y a plus le temps pour les contre-enquêtes sérieuses, ni l'argent d'ailleurs. Il est fréquent que les journalistes ne disposent que de quelques heures pour développer un argumentaire sur un sujet qu'ils découvrent le jour même ! La majorité des médias commentent les événements selon la même grille d'analyse et une poignée d'experts répètent inlassablement la même litanie libérale dans les colonnes de nos journaux et sur les plateaux de télévision et de radio ayant les plus grandes audiences. La diversité des points de vue n'existe pas quand, par exemple, la plupart des grands médias prennent ouvertement position en faveur de la réforme ferro...
Il faut admettre aussi que la concentration toujours plus importante des médias dans les mains de grands groupes industriels et financiers nuit grandement au pluralisme. Ces mastodontes de l'économie de marché, outre le fait qu'ils sont peu enclins à mettre en question le modèle socio-économique dans lequel ils s'inscrivent, sont presque tous plus ou moins dépendants de contrats passés avec l'État et avec les collectivités locales : ils ont donc intérêt à soigner leurs rela...
Mes chers collègues, j'arrive forcément un peu après la charge : je défends ces propositions de loi après quelques interventions véhémentes. J'ai bien écouté ce qu'a dit notre collègue Larive : ce qu'il critique, en réalité, n'est pas le texte en lui-même mais le modèle économique qui, aujourd'hui, conduit les médias. Cela peut s'entendre, mais ce n'est pas la même chose. Très curieusement cependant, la suite de son raisonnement l'amène à dire qu'il en faudrait encore davantage que le texte pour pouvoir contrôler ce qui est dit ou ce qui ne l'est pas dans les médias, ce qui est, quelque part, un peu paradoxal. La réalité est que nous sommes au terme de l'examen de cette proposition de loi : ont évidemment ...
Or c'est à ce niveau-là que cela se passe. Ceci dit, nous sommes également favorables à la protection de la démocratie : nous voudrions donc améliorer la confiance dans les médias. Je relève d'ailleurs que franceinfo et France Culture se sont associées pour combattre la méconnaissance et les fausses informations.
... cette question de la manipulation de l'information et d'essayer d'y apporter des réponses adaptées. Ceci dit, nous voyons bien qu'aujourd'hui, nous avons pris le problème par le petit bout de la lorgnette : nous sommes en difficulté même pour définir simplement ce que nous entendons par manipulation de l'information. Par ailleurs, il faut effectivement accorder de l'attention à l'éducation aux médias, qui est sans doute la meilleure manière d'armer les enfants et le public dans la résistance aux fausses rumeurs. On voit également qu'il est essentiel de s'en prendre aux GAFA, afin non seulement qu'ils vérifient les contenus qu'ils propagent largement mais également qu'ils contribuent à la vie sociale en payant leurs impôts dans notre pays. Si cette proposition de loi est par conséquent une s...