34 interventions trouvées.
...acron. Si je devais le résumer en quelques mots, je dirais que c'est Noël tous les jours pour 350 000 foyers très riches, des clopinettes pour la grande majorité des travailleurs, rien pour certains comme les fonctionnaires, et de gros efforts pour certaines catégories comme les familles modestes vivant loin des agglomérations, sans oublier les retraités sur qui vous tapez allègrement ! Oui, ce budget est injuste : je vais essayer de le démontrer. Ceux qui peinent déjà à payer leur loyer subiront la baisse de l'APL, qui concerne 6,5 millions de nos compatriotes. Je me permets de vous rappeler que dans 60 % des cas, l'APL est perçue par des Français dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté. Est-ce cela, la justice sociale du « nouveau monde » ? Vous supprimez de nombreux emplois a...
C'est une idée intéressante, mais ce n'en est pas moins un pari risqué, qui pourrait rendre votre budget insincère si ces collectivités refusent de vous suivre. Le risque est d'autant plus grand que les régions ont déjà quitté la table des négociations et que les départements y mettent comme préalable le règlement de la question du financement des allocations individuelles de solidarité – les AIS.
Quant aux collectivités du bloc communal, elles sont très remontées après le sectarisme dont votre majorité a fait preuve jeudi dernier, lors de l'examen de la proposition de loi relative aux compétences « eau » et « assainissement ». Vous l'aurez compris : les députés du groupe Nouvelle Gauche ne voteront pas, en l'état, ce budget, dont l'injustice est la marque. Nous sommes cependant prêts à travailler avec vous, monsieur le ministre, sur la base du contre-budget que nous avons construit…
Ce serait là un budget dans l'intérêt de la nation, de tous les Français, et non – comme celui que vous présentez – un budget qui s'en prend aux plus humbles et fait des cadeaux aux nantis, aux privilégiés.
Certainement pas les usagers, les enseignants ou le personnel hospitalier. Non, on ne peut pas assimiler le budget de l'État à celui d'une entreprise, car chaque ligne budgétaire aura un impact sur la vie des gens, leur vie de tous les jours. Nous voilà désormais clairement en marche, mais vers quoi ? Vers la fin du code du travail, vers la fin de l'assurance-chômage, et probablement vers la fin de la Sécurité sociale : déjà 22 000 postes ont été supprimés en dix ans ! Soyons vigilants : quand les gens ne co...
...s qu'une cure d'austérité est imposée au même moment à la dépense publique. Et rien, ou si peu, pour les 30 000 enfants qui vivent dans la rue, les plus de 9 millions de pauvres, les 6 millions de chômeurs, le monde rural et agricole ou les quartiers populaires. M. Le Maire nous a dit, en commission des finances, qu'il est nécessaire d'alléger la fiscalité du capital. M. Darmanin a ajouté que ce budget « est celui du pouvoir d'achat ». Vous avez confirmé ces propos aujourd'hui l'un et l'autre, et cette fois-ci, dans la boîte il y a un cadeau : le petit livret jaune, le fameux « Livret du pouvoir d'achat ».
Madame la présidente, monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, monsieur le président de la commission des finances, madame la rapporteure pour avis de la commission du développement durable, chers collègues, ce projet de loi de finances traduit les orientations que le Gouvernement entend donner à sa politique. Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, nous savons que ce budget ferait la part belle à celles et ceux que la société a épargnés : …
...très grave, non seulement à son psychisme mais aussi à celui de ses enfants et à leur avenir. » Après l'écoute de cet entretien, et je suis persuadé qu'il a touché beaucoup d'entre vous comme moi, tellement il est fort, on n'a plus qu'une idée en tête : comment réparer ces situations injustes qui ont des incidences bien au-delà de ceux et celles qu'elles frappent ? Je ne peux pas imaginer que le budget que nous voterons dans quelques semaines ne prenne pas mieux en compte ces situations. Je rappelle que vingt et un milliardaires français possèdent autant que les 40 % les plus pauvres de la population, et qu'en vingt ans, la fortune totale des dix plus grandes fortunes françaises a été multipliée par douze pendant que le nombre de pauvres augmentait de 1,2 million de personnes. Il y a donc urge...
Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, qu'est-ce qui motive nos choix pour ce premier budget ? C'est d'abord notre refus de nous comporter en légataires de l'échec français que représente le chômage de masse, et dont ne tirent bénéfice politique que les tenants d'une alternance mécanique qui solde les renoncements sans jamais allumer d'espérance.
Le premier budget d'un quinquennat est un acte fondateur. Depuis plus de deux mois, nous le construisons avec le Gouvernement. Nous avons défriché ce qui constitue les principales réformes fiscales de ce budget. Nous revendiquons d'être des pragmatiques qui cherchent des solutions, et non des dogmatiques enfermés dans des explications définitives du monde. Notre défi est à la fois de répondre aux questions d'aujou...
Pour restaurer notre souveraineté, il nous faut également financer, comme nous le faisons, nos priorités, celles qui incombent pleinement à l'État républicain. La sécurité tout d'abord : sécurité intérieure d'un côté, avec davantage de recrutements ; sécurité extérieure de l'autre, avec une hausse exceptionnelle du budget de la défense. La justice ensuite, qui verra ses moyens augmenter de 19 % sur le quinquennat, ce qui représente plus de 1 milliard d'euros et 6 500 créations de postes. L'éducation également, avec un budget qui répond à la priorité accordée à l'enseignement du premier degré et à la lutte contre les inégalités scolaires. Dans une société de compétences, où l'innovation est constante et primordia...
Alors, évidemment, quand on veut bousculer les choses, on suscite la caricature : ainsi, nous présenterions un budget pour les riches, pour le grand capital, pour les multinationales.
C'est pour cela que nous défendons, ici, devant les Françaises et les Français, un budget équilibré et sincère, un budget qui amorce des transformations profondes, un budget juste et efficace.
... tous les conservateurs qui ne veulent pas que l'on touche à la politique du logement alors que, depuis des décennies, elle a généré à la fois toujours plus de dépenses publiques et de mal-logés. Ce sont les mêmes qui ne veulent pas que l'on touche à la politique de l'emploi alors qu'elle coûte toujours plus cher, institutionnalise la précarité sans créer d'emplois. Alors, mes chers collègues, le budget que nous vous proposons n'est pas un budget pour les riches, c'est un budget pour les risques !
Madame la présidente, monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, à force de vous entendre, monsieur le ministre, répéter sans cesse que ce projet de budget pour 2018 est sincère, vous instillez un doute sérieux quant à sa sincérité. Vous avez appliqué la même vieille méthode que dans l'ancien monde : celle des artifices comptables. La meilleure preuve en est, si tant est que nous ayons pu nous faire des illusions, votre réponse, cet après-midi, lors des questions au Gouvernement. Lorsque vous évoquez les charges supplémentaires liées à l'augmentati...
...épublique s'était engagé, au cours de la campagne, à ce que la dépense publique n'augmente pas. Or celle-ci progressera de 0,5 point de PIB, soit de 6,4 milliards d'euros en volume. Où est la sincérité ? Vous usez de l'éternel artifice du tendanciel – vous êtes tombés dans cet artifice – : en réalité, le déficit de l'État dérapera de 7 milliards d'euros. Vous l'aurez compris, chers collègues, ce budget n'est pas sincère. Est-il juste puisque, vous aimez, monsieur le ministre, invoquer la justice ? En vous écoutant, j'ai eu le sentiment d'entendre la majorité précédente. Vous repreniez les mêmes arguments de sincérité et de justice. Le nouveau monde prendrait-t-il donc sa source dans l'ancien ?
En effet. J'aurais aimé disposer de plus de temps pour souligner vos renoncements, notamment les 14 milliards d'euros de déficit supplémentaire que vous acceptez. Avec une dette publique portée à 96,8 % du PIB, la charge de la dette pèsera inévitablement sur les budgets futurs. Que se passera-t-il si dans les cinq années à venir les taux d'intérêt viennent à remonter ?
En 2018, la dette représentera près de 35 000 euros par Français ! Or, notre pays est et restera le premier emprunteur de la zone euro : il y a là un vrai sujet d'inquiétude. Vous auriez au contraire dû profiter des perspectives favorables de croissance pour, dans ce projet de budget, réduire la dette et sa charge future.
Enfin, comme le président de la commission des finances l'a très bien démontré, si ce projet de budget est favorable aux entrepreneurs, il ne l'est pas aux entreprises. J'en veux pour preuve le traitement réservé aux chambres de commerce et d'industrie– ce gouvernement n'est hélas pas le premier à agir de la sorte. Je vois une cohérence avec les mesures prises par les différents gouvernements socialistes : en 2014 et en 2015, les fonds de roulement des CCI ont été ponctionnés de 670 millions d'eu...