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Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, nous sommes réunis ce soir pour examiner le premier projet de loi de finances de l'ère Macron. Si je devais le résumer en quelques mots, je dirais que c'est Noël tous les jours pour 350 000 foyers très riches, des clopinettes pour la grande majorité des travailleurs, rien pour certains comme les fonctionnaires, et de gros efforts pour certaines catégories comme les familles modestes vivant loin des agglomérations, sans oublier les retraités sur qui vous tapez allègrement ! Oui, ce budget est injuste : je vais essayer de le démontrer. Ceux qui peinent déjà à payer leur loyer subiront la baisse de l'A...
... sportifs ou des transports en commun. La même logique s'abat sur les régions : le fonds de soutien au développement économique, doté de 450 millions d'euros, est en passe d'être supprimé. Tout le monde a remarqué que la politique du Gouvernement favorise encore les plus fortunés. Ainsi la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière permettra-t-elle aux 1 % des Français les plus riches d'économiser 3,6 milliards d'euros ! Aux oubliettes, la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales, la taxe sur les transactions financières intrajournalières, la taxe sur les dividendes. Le choix est clair : l'économie financière, qui appauvrit les gens et dévaste la planète, a de beaux jours devant elle. Exit l'économie réelle ! Certains disent, aujourd'hui : « Profitons ! ». Que diront-ils...
… il n'y a rien là qui doive nous étonner. D'ailleurs l'idée qu'Emmanuel Macron est plutôt le président des riches s'est doucement mais sûrement installée dans les esprits, sans que nous l'ayons répété plus que les autres. De fait, en y regardant d'un peu plus près, ce n'est pas faux ! Les principales diminutions des prélèvements fiscaux prévues dans ce projet de loi de finances bénéficient aux plus fortunés ; dans le même temps, vous faites les poches de celles et ceux qui, par exemple, touchent l'APL.
Nous ne partageons pas vos orientations. Nous pensons même qu'elles aggraveront les conditions de vie d'une très grande majorité de nos concitoyens, qu'elles accroîtront les inégalités dans notre pays et élargiront encore le fossé qui ne cesse de se creuser entre les riches et les pauvres. En 2016, les 10 % des Français les plus riches détiennent plus de 56 % des richesses, alors que les 50 % les plus pauvres se partagent moins de 5 % du gâteau. Au-delà des chiffres sur lesquels je reviendrai tout à l'heure, il me paraît intéressant de mesurer l'impact de ces politiques. Quelles conséquences pour notre société ? Quelles conséquences pour celles et ceux qui sont co...
… en leur demandant d'investir en contrepartie de cadeaux colossaux. Mais êtes-vous certain, monsieur le ministre, que c'est en enrichissant un peu plus les plus riches que vous améliorerez la situation des plus précaires ou des plus fragiles ? Bien que vous réfutiez le terme, la théorie du ruissellement risque de ne produire que quelques gouttelettes qui s'évaporeront rapidement. Je veux dire un mot du grand patronat, et je précise toujours ce terme car j'ai le plus grand respect pour tous les vrais chefs d'entreprise qui ont poussé jusqu'au bout leur soif d'...
Les 50 millions d'euros espérés peineront à masquer les 3 200 millions gagnés par quelques-uns ! Habitant l'Allier, département au patrimoine très riche, j'aurais examiné avec intérêt la possibilité d'exonérer tout ou partie des monuments historiques classés ou inscrits pour mieux sauvegarder ce patrimoine historique exceptionnel qui peut, dans des départements ruraux comme le mien, nourrir une économie du patrimoine créatrice d'activité et contribuant à la sauvegarde de savoir-faire parfois très anciens.
Et parce que les familles monoparentales n'ont d'autre choix que de travailler pour faire vivre leur famille, nous revalorisons le complément de libre choix du mode de garde. Cette mesure profitera à des centaines de milliers de familles. Ce n'est pas là l'oeuvre d'une majorité qui ne penserait qu'aux riches, aux nantis, aux gagnants : c'est celle d'une majorité qui, autant que le succès de tous, veut la solidarité pour tous.
Alors, évidemment, quand on veut bousculer les choses, on suscite la caricature : ainsi, nous présenterions un budget pour les riches, pour le grand capital, pour les multinationales.
En vérité, notre démarche est plus simple : nous savons que pour redistribuer, il faut d'abord créer. Nous savons que pour financer les solidarités et les services publics, il nous faut créer, innover, produire des richesses et des emplois.
J'entends certains bancs, à droite, nous dire : « vous soutenez les riches, un peu les pauvres et vous oubliez les classes moyennes. »
... la politique du logement alors que, depuis des décennies, elle a généré à la fois toujours plus de dépenses publiques et de mal-logés. Ce sont les mêmes qui ne veulent pas que l'on touche à la politique de l'emploi alors qu'elle coûte toujours plus cher, institutionnalise la précarité sans créer d'emplois. Alors, mes chers collègues, le budget que nous vous proposons n'est pas un budget pour les riches, c'est un budget pour les risques !
...r les moyens d'entrer dans la prospérité. Nous nous félicitons que ce projet de loi de finances amorce la transition écologique. L'alignement de la fiscalité de l'essence et de celle du diesel, la trajectoire de la taxe carbone feront évoluer les comportements dans le sens de la responsabilité. Les coûts à court terme de cette politique ne peuvent éclipser les possibilités immenses de création de richesse et d'emploi qu'offrent les nouveaux modèles de croissance. C'est pourquoi le groupe MODEM soutiendra les articles et les amendements allant dans ce sens, tout en restant attentif aux secteurs fragilisés par ces transitions : tel est l'objectif de notre proposition de sortie progressive du crédit d'impôt pour la transition énergétique, le CITE. C'est dans cet esprit aussi que nous souhaitons un...
...à débattre du premier budget présenté par ce gouvernement. Nous y voici enfin, à ce moment de vérité. Enfin nous entrons dans une phase, celle de la preuve : la preuve des moyens que vous comptez allouer et qui doivent traduire les ambitions du « nouveau monde », de la France d'un Président qui se dit celui de tous les Français, de tous les territoires : Président de la ville, de la campagne, des riches, des pauvres et même des fainéants…
... de bases et de taux faibles dans la ruralité, du nombre d'exonérés dans les petites villes-centres, vous injectez, en volume, moins de pouvoir d'achat sur nos territoires déclassés qu'ailleurs, si bien que la fracture territoriale se creusera encore. J'en viens à la hausse de la CSG, dont pâtiront nos retraités. Quand je pense que certains d'entre vous estiment qu'à 1 200 euros par mois, on est riche !