Interventions sur "visioconférence"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vichnievsky :

Je ne renonce pas à ce petit temps de parole. L'article 35 prévoit notamment la possibilité de recourir à la visioconférence sans l'accord du mis en examen lors des audiences de prolongation de la détention provisoire. Madame la ministre, vous avez affirmé à plusieurs reprises que le présent texte ne répond pas à des considérations idéologiques, qu'il s'agit de réformes concrètes dont l'objectif est d'améliorer le fonctionnement de la justice. Moi qui fut longtemps une professionnelle dans ce secteur, les arguments tec...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

… en rendant facultatif le débat contradictoire devant un magistrat, ce qui peut créer des tas de problèmes ; l'allongement de la durée possible de l'ARSE sans qu'il soit nécessaire d'en ordonner la prolongation tous les six mois, alors que, à partir d'une telle durée, cette mesure devient vraiment problématique et le bracelet anxiogène ; l'extension de la possibilité de recourir à la visioconférence. La solution intermédiaire proposée par La République en Marche après l'adoption des amendements du Sénat pose toujours problème. Si le choix de recourir à la visioconférence doit relever de l'autorité judiciaire, il faut l'interdire si la personne le refuse pour les débats contradictoires relatifs au placement initial en détention provisoire. D'autres points de fond nous posent problème, comme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Les dispositions dont nous demandons la suppression – aux alinéas 3 et 14 à 27 – visent à étendre les possibilités de recours à la visioconférence. Nous avons déjà eu ce débat lors de la loi asile et immigration : nous avions dit alors qu'après avoir réduit les droits des étrangers, on ne tarderait pas à réduire ceux de toutes et tous. C'est le chemin que nous prenons.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

La visioconférence est un sujet important. Nous sommes sur une ligne de crête entre la position initiale du Gouvernement d'extension absolue du recours à la visioconférence et celle du Sénat, qui a souhaité le réduire. Un équilibre a été trouvé pour faire en sorte qu'elle soit possible, même sans l'accord de la personne, sauf pour la mise en détention provisoire. Par la suite, les audiences se suivent, et le dossie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Je serai rapide, n'ayez pas peur ! Nous demandons que le consentement de la personne incriminée soit nécessaire pour le recours à la visioconférence. Notre collègue Faucillon et d'autres orateurs ont évoqué la question de l'oralité. Nous sommes actuellement confrontés à un vrai problème de confiance en l'institution judiciaire, madame la ministre. Interdire à quelqu'un la possibilité d'échanger directement avec un magistrat contribuera à en éloigner davantage encore les Français. Cet amendement entend garantir le maintien du principe de la po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vichnievsky :

...e que la comparution en personne de l'accusé devant son juge relève de l'essence même de l'habeas corpus. Cette règle remonte au XVIIe siècle : elle faisait obligation aux geôliers anglais d'amener le prisonnier au juge, « corps présent », pour qu'il soit statué sur son sort. Je ne vais pas citer la formule latine, ce qui serait pédant, mais je souligne que l'Angleterre a maintenu cette règle, la visioconférence n'étant autorisée que pour l'audition des témoins qui se trouvent à l'étranger. Les règles fédérales américaines relatives à la procédure criminelle, quant à elles, prescrivent la présence physique de l'accusé à chaque étape. Quant à la Cour fédérale de justice de Karlsruhe, considérant que la visioconférence est susceptible de fausser la conviction du juge et de déstabiliser les personnes enten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

J'entends tout à fait les arguments de notre collègue Vichnievsky et je les respecte. Elle fait notamment référence à des pays étrangers mais, en France, la visioconférence n'est pas nouvelle. Avec ce texte, nous ne proposons qu'une légère extension. Je le répète, celle-ci correspond à l'équilibre qui a été trouvé et qui, dans nombre de circonstances, permettra d'éviter des déplacements et des problèmes matériels, notamment là où les services de police et de gendarmerie ne sont plus centrés sur leur métier de base. Compte tenu de toutes les protections que nous avon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je n'engagerai pas mon groupe sur ce point. En ce qui me concerne, je suis très sensible au respect des droits de la défense, dont je ne dis pas qu'ils sont systématiquement bafoués, tant cela serait évidemment excessif. Je fais partie de ceux qui, lors d'une législature précédente, ont souhaité que la visioconférence soit développée, notamment à partir des exemples ultramarins dont nous avons parlé. J'avais pris, alors, l'exemple bien connu de la Guyane. Sur certains bras de fleuve, en bordure de la frontière brésilienne, il est évidemment préférable de disposer de la visioconférence, à condition toutefois que l'électricité en permette l'usage car il faut disposer d'un générateur. Bref, ce n'est pas simple, s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...Vous refusez l'indispensable, c'est-à-dire l'augmentation du budget de la justice à une hauteur qui ne soit pas dérisoire, à la différence de ce que vous proposez pour rattraper le retard de la France. Les moyens dont dispose notre justice sont dérisoires par rapport aux pays de même niveau que le nôtre. Demain, vous nous expliquerez la même chose pour la santé en disant que les consultations par visioconférence sont tellement modernes ! Avouez que vous gérez la pénurie ! Ce sera moins hypocrite ! Dites que vous n'avez pas les moyens, que vous refusez d'en mettre et que vous préférez dépenser l'argent ailleurs, d'où l'ensemble de ces mesures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...re une partie de ses propres souhaits : construire des places de prison, ce qui m'embête – mais nous en débattrons, je l'espère, un peu plus tard. C'est le Black Friday ! On fait des économies ! C'est aujourd'hui, on y va ! Il faut faire des économies, mais pas sur les prisons, nous l'avons bien compris ! Il faut donc chercher à tout prix à éloigner le justiciable du juge, en l'occurrence par la visioconférence. Je m'associe à ce qui a été dit tout à l'heure : vous commencez par réviser le droit qui s'applique aux étrangers, puis vous généralisez les mesures. S'agissant par exemple des techniques spéciales d'enquête, on a commencé par le terrorisme et la criminalité organisée, puis on finit par une extension à tous et à tout. La logique est toujours la même : aller plus vite, faire des économies, et to...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

On n'est jamais très à l'aise lorsqu'on débat de la visioconférence, et il est vrai que l'on ne pourra jamais remplacer la présence des parties et du juge dans un lieu clos. Il n'empêche que, pour des raisons pratiques et d'efficience – cet outil a fait ses preuves – , la visioconférence est de plus en plus utilisée et de plus en plus utile. Lors de l'examen de la loi asile et immigration, je m'étais montré favorable à une évolution sur ce terrain, tout en expri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

L'objectif de l'article 35 est d'élargir les possibilités de recours à la visioconférence au cours de l'instruction. Actuellement, la personne mise en cause peut exiger de comparaître en personne pour une audience au cours de laquelle il doit être statué sur son placement en détention provisoire ou sa prolongation, et elle ne peut y être contrainte qu'en cas de graves risques d'évasion ou de trouble à l'ordre public. Le présent amendement propose de supprimer cette possibilité de refu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles :

Il vise à interdire l'usage de la visioconférence pour le placement en détention ou la prolongation de la détention d'un mineur. Même si je peux tout à fait partager l'objectif d'étendre l'usage de la visioconférence, comme je l'avais déjà fait dans la loi sur l'immigration, l'asile et l'intégration, il me semble absolument nécessaire que le recours aux moyens de télécommunication dans le cadre de la procédure pénale ne soit pas apprécié de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cet amendement me semble d'autant plus aisément acceptable qu'il est en réalité satisfait. Nous avions eu un long débat avec Mme Untermaier en commission. La présence de l'avocat est de droit pour les visioconférences : il peut parfaitement discuter avec son client sur l'opportunité, ou non, d'accepter la visioconférence dans les conditions que la loi a d'ores et déjà fixées ; il est automatiquement informé de la possibilité de ce mode normal d'audition. Je vous invite donc à retirer votre amendement ; à défaut, l'avis sera défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je serai très rapide. On m'a fait remarquer que la visioconférence pose un petit problème pour l'avocat : où doit-il aller ? du côté du magistrat ou de celui de son client ? Il n'est pas évident d'être des deux côtés à la fois !