Interventions sur "téléphonique"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Sans revenir sur les arguments que j'ai précédemment développés, je veux souligner à quel point la prospection téléphonique se révèle intrusive : il convient d'y mettre un terme – rien de mieux que l'interdiction pure et simple pour y parvenir. J'avais déposé sur cet article un amendement no 103 – il a été déclaré irrecevable. Je le regrette parce qu'il avait été rédigé sur la proposition d'associations de consommateurs ; puisque vous ne souhaitez pas recourir à l'interdiction du démarchage téléphonique, il visait à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Ce ne sont pas les PMI ou les PME qui posent problème, madame la secrétaire d'État. Nos concitoyens qui se plaignent du démarchage téléphonique n'évoquent pas la petite entreprise voisine qui les appellerait pour leur indiquer qu'elles commercialisent un nouveau produit – ce qui constituerait pourtant un démarchage commercial. Vous établissez un parallèle entre les grosses sociétés, comme celles qui proposent une isolation à 1 euro, et les petites PME-PMI locales qui appellent effectivement avec leur propre numéro – avec, par exemple, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je souscris à 100 % aux arguments de M. Pierre Cordier – il m'a enlevé les mots de la bouche ! En outre, si vous craignez qu'un préfixe téléphonique ait des conséquences économiques néfastes pour les PME et les PMI, il est parfaitement possible que les entreprises de moins de dix salariés, par exemple, se voient accorder des tarifs préférentiels ; j'énonce des chiffres au hasard : un appel serait facturé 1 centime au lieu de 10 centimes. Une jauge différente peut être appliquée en fonction de la taille de l'entreprise, puisque c'est déjà le c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Il a été signé par plus de trente députés, représentant la plupart des groupes de notre assemblée. Il vise à appliquer aux appels téléphoniques le statut en vigueur depuis le règlement général sur la protection des données – RGPD – pour les courriers électroniques et les SMS. Il reste une question à laquelle vous n'avez toujours pas répondu : au nom de quoi un appel téléphonique au domicile, mille fois plus intrusif qu'un courriel ou un SMS, a-t-il un statut juridique différent ? La loi doit reconnaître le même statut à ces différente...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...cette proposition de loi tend à protéger les centres d'appels, et non les consommateurs. Monsieur le rapporteur, je suis d'accord avec vous sur la nécessité de mesures complémentaires. Je ne dis pas que le consentement règle tout, mais il reste indispensable. Madame la secrétaire d'État, je suis désolée d'insister : le numéro de téléphone privé, à la maison, est une donnée personnelle. Un appel téléphonique est mille fois plus intrusif qu'un e-mail, que l'on peut toujours lire plus tard et dont on sait, quand on le reçoit, qu'il est illégal – M. le rapporteur l'a d'ailleurs souligné. Aujourd'hui, les personnes ne savent pas s'il est légal ou non, normal ou non, d'être harcelées chez elles et de recevoir jusqu'à dix-neuf appels par jour, parfois même la nuit. La solution à ce problème ne réside pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

...e sonnerie, qui vous obligerait à vous lever ou à interrompre ce que vous faisiez pour le lire. Quant aux SMS, également moins intrusifs qu'un coup de téléphone, il est possible d'y mettre fin en utilisant le « Stop SMS ». Enfin, on peut éviter les courriers en affichant la mention « Stop aux publicités » sur sa boîte aux lettres. Pourquoi donc refusez-vous un dispositif similaire pour les appels téléphoniques, qui constituent le dispositif le plus intrusif dans la vie de chacun ? Vous ne pouvez pas opposer la logique économique au droit de chacun à être tranquille chez soi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

...dizaines et dizaines d'emplois qui seraient détruits. Aujourd'hui, cela vous arrange bien de mettre cet argument en avant. On entend que 250 000 emplois seraient supprimés. C'est impressionnant quand on sait qu'en France, seuls 55 000 emplois sont concernés par les appels sortants effectués par des centres d'appels. Or, vous savez pertinemment que ces centres ne font pas uniquement du démarchage téléphonique : ils réalisent par exemple des sondages sur des contrats en cours. Même si certains parlementaires ont peut-être, dans leur territoire, des centres d'appels employant quelques dizaines ou quelques centaines de salariés, évoquer des centaines de milliers d'emplois – le rapporteur a parlé de 256 000 emplois – dans le domaine du démarchage téléphonique en France, c'est vraiment être à côté de la q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Défavorable : je trouve la rédaction du Sénat très satisfaisante. Je reviens un instant sur les interventions précédentes. Madame Kuster, l'équivalent du « Stop pub » existe pour le démarchage téléphonique : il s'appelle Bloctel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Cet amendement vise à mettre fin au démarchage téléphonique à des fins commerciales. Comme nous l'avons déjà dit, les Français ne supportent plus ces intrusions dans leur vie privée : neuf Français sur dix se disent excédés par ce type de relation commerciale. Les salariés de ces entreprises subissent de nombreuses remarques, parfois déplacées, voire violentes, des clients démarchés. D'autres pays, comme l'Allemagne, sont un exemple dont nous pourrions l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Cet amendement interdit également le démarchage téléphonique à l'aveugle. Madame la secrétaire d'État, je voudrais rebondir sur vos propos affirmant que ce métier est très utile pour débuter dans la vie professionnelle et qu'il vous avait été très profitable. C'est justement là où nous sommes en désaccord. Cette activité ne doit pas être un job pour démarrer dans la vie. Il faut en faire un vrai métier, offrant la possibilité d'une vraie carrière et de bo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

Avant que nous ne votions, je tiens à rappeler à nos collègues que la présente proposition de loi est véritablement opérationnelle. Elle présente plusieurs qualités. Les sanctions seront renforcées et les opérateurs davantage impliqués en matière de respect des règles relatives au démarchage téléphonique. Certes, le mieux est l'ennemi du bien. Toutefois, je souhaite vraiment que cette proposition de loi soit adoptée à l'unanimité. Nos concitoyens l'attendent avec impatience.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Personnellement, supprimer purement et simplement le démarchage téléphonique me pose problème. C'est pourquoi je ne voterai pas ces amendements. En effet, les petites et moyennes entreprises contactent souvent leurs clients par ce biais. En outre, je l'ai rappelé en commission, il existe des gens que le démarchage téléphonique ne dérange pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Certes, mais ils existent et voient dans le démarchage téléphonique l'occasion de faire de bonnes affaires et de bénéficier de promotions commerciales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Monsieur Cordier, je soutiendrai votre amendement relatif à l'opt-in, ou plutôt à la demande de consentement. Toutefois, vous savez fort bien qu'adopter celle-ci équivaut quasiment à faire disparaître le démarchage téléphonique. En la matière, on peut établir une nette distinction entre les centres d'appel – dont les opérateurs appellent les gens en série et à l'aveugle – et les TPE-PME – dont les responsables appellent les gens inscrits dans leurs fichiers de clientèle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Monsieur le rapporteur, vous évoquez une menace sur l'emploi. Au nom de celui-ci, dites-vous, on ne peut pas réglementer le démarchage téléphonique. Il faut, me semble-t-il, distinguer les emplois qui produisent des biens et des services positifs pour la société des emplois nocifs ou nuisibles. Ceux qui semblent plutôt négatifs, il faut les faire basculer dans une véritable production de biens et de services profitant à nos concitoyens. Si les gens peuvent être démarchés toute la journée pour l'achat de volets ou d'autres produits – je n'e...