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...nous ne tenons pas à ce que les détenus aient un libre accès à internet ou disposent de leur portable dans leur cellule. Il existe aujourd'hui diverses mesures très éparses de niveau réglementaire, et nous voulons donner une force beaucoup plus grande à une interdiction qui, à l'heure actuelle, est bien relative. On sait que, chaque année, des dizaines de milliers de portables sont confisqués en prison, qu'il y a là un vrai trafic et que cela crée d'innombrables difficultés. Nous attendons de la commission et du Gouvernement un avis qui soit circonstancié et étayé.
Les précisions apportées par le Sénat à la loi du 24 novembre 2009 sont pertinentes au regard de la situation de certains établissements pénitentiaires. Dans un contexte où la prison devient souvent un lieu de radicalisation de nombreux détenus, il est impératif que ces derniers n'aient librement accès ni à internet ni à un téléphone mobile. Je vous rappelle qu'on dénombre environ 1 500 détenus radicalisés dans nos prisons et que, en 2017, plus de 40 000 téléphones portables et leurs accessoires ont été saisis en prison, soit quatre fois plus qu'en 2010 et huit fois plus qu'i...
Nous ne proposons pas une interdiction générale et absolue de l'utilisation d'internet dans les prisons, mais il s'agit d'un milieu très particulier. Internet contribue certes au maintien du lien social et à la réinsertion, mais il nous paraît prudent, voire impératif, d'éviter dans les cellules cet accès à internet qui est une autre forme d'évasion qui pourrait se généraliser.
Nous sommes nombreux à considérer que l'usage des portables en prison facilite les trafics et d'autres choses intolérables et incompatibles avec les objectifs assignés à la détention. Je me réjouis que vous approuviez le principe de ces amendements, qui est que le portable n'a pas sa place en prison. Je me souviens toutefois que, il y a quelques mois, à grand renfort de tambours et trompettes, vous avez approuvé une proposition de loi interdisant le portable à l'é...