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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les membres du Gouvernement, mes chers collègues, j'ai l'honneur d'avoir été désigné par les groupes Socialistes et apparentés, France insoumise et Gauche démocrate et républicaine pour présenter cette motion de censure. J'ai accepté cette responsabilité, qui a pris une nouvelle dimension depuis le drame survenu à Strasbourg. Conscients de la gravité du contexte, nous avions fait savoir au président de notre assemblée notre accord pour discuter la motion en début de semaine prochaine, si le Gouvernement le souhaitait. Comme nous, le Premier ministre a considéré que la meilleure façon de lutter contre le terroris...
Aussi est-il de notre responsabilité de vous stopper dans votre course têtue en faveur du capital. Le lien de confiance entre notre peuple et l'exécutif est rompu, le divorce est acté ; il est temps d'en tirer les conséquences. C'est pourquoi nous avons décidé de déposer une motion de censure pour obtenir votre démission. Cette démission serait l'acte de naissance d'un nouveau gouvernement, qui ne pourrait faire autrement que de s'inspirer directement des revendications économiques et sociales légitimes du mouvement populaire qui traverse notre pays.
Vous n'entendez pas votre peuple, parce que vous êtes déconnectés du peuple. C'est pourquoi notre motion de censure est plus que jamais d'actualité. Chers collègues, nous l'avons voulu rassembleuse, aussi appelons-nous l'ensemble des députés à la voter. Oui, vous pouvez la voter ; oui, vous devez la voter. Quelle que soit votre sensibilité politique, vous pouvez la voter en femmes et en hommes libres.
...l'ordre pour leur professionnalisme et leur dévouement total à la plus belle des missions : notre protection et notre sécurité. Depuis longtemps, et plus encore ces dernières semaines, nous leur demandons beaucoup. Beaucoup ! Ne l'oublions jamais. Malgré cet attentat, car c'est bien d'un attentat qu'il s'agit – même s'il n'y a pas eu à ce jour de revendication officielle – , les auteurs de cette motion de censure ont choisi de ne pas la retirer. Je ne souhaite pas engager de polémique sur le sujet.
Qu'y a-t-il de commun ? Rien, sinon une tentative d'user de cette motion de censure comme d'un rituel convenu pour faire oublier le terrible verdict que vous ont infligé les Français il y a dix-huit mois.
Plus exactement, comme les autres signataires de la motion de censure, vous sautez sur votre banc, tel le cabri cher au Général de Gaulle, en criant : « ISF ! ISF ! ISF ! » Avec tout le respect que je vous dois, permettez-moi de vous dire que le cabri risque de s'essouffler. Au cours des presque quarante ans d'existence de cet impôt, sur ces bancs-ci, vous l'avez défendu. Pendant quarante ans, sur ces bancs-là, vous l'avez honni, sans jamais avoir le courage de le...
Avant d'en venir à la motion de censure, je veux rendre un hommage appuyé à nos forces de l'ordre et de secours, durement mobilisées depuis plusieurs semaines en raison des manifestations et de l'attentat terroriste de Strasbourg. Face à la violence et au danger, elles ont toujours été notre rempart pour assurer notre sécurité.
Nous nous retrouvons cet après-midi pour débattre d'une motion de censure déposée par trois groupes minoritaires. Nous aurions préféré, il est vrai, que vous vous entendissiez pour que ce débat se tienne il y a quelques jours, en début de semaine.
Et c'est en renforçant la démocratie représentative que, comme nous y invite le Président de la République sur le vote blanc, nous pourrons demain ouvrir de nouvelles voies à la démocratie participative. Il est légitime que, dans le cadre d'une motion de censure, les oppositions s'opposent au Gouvernement et que la majorité le soutienne. Il est surtout utile que de nos débats naissent des solutions. Nous sommes entrés dans le temps des solutions : le Président de la République a fait des propositions, et, au-delà, exposé une vision pour le pays. Nous ne voterons donc pas cette motion. Au fond, ceux qui l'ont déposée veulent un nouveau Gouvernement quand...
Parmi les trois groupes qui défendent cette motion de censure, l'un voudrait leur faire faire la révolution.
Mes chers collègues, en réalité, cette motion de censure vise les responsables de la crise. Ce gouvernement, cette majorité en prennent leur part, mais tous les gouvernements précédents, toutes les majorités précédentes ont la leur.
En revanche, les gouvernements des majorités précédentes l'auraient méritée, eux, mais ils sont déjà tombés. Cette motion de censure, au mieux incongrue, est au pire un boomerang pour ceux qui l'ont déposée. Travaillons donc ensemble pour refonder le pacte économique, le pacte fiscal, le pacte social et le pacte démocratique de notre pays, …
Le groupe UDI-Agir et indépendants ne votera pas cette motion de censure, car nous la jugeons hors du temps et hors de propos.
...ment souhaité lui donner les moyens de gouverner, tirant les conséquences de ce qui s'était passé lors de cette présidentielle inédite. Va-t-il en tirer les leçons et respecter enfin la promesse faite aux Français, devant la pyramide du Louvre, au soir de son élection : écouter ceux qui avaient voté pour lui au second tour mais ne l'avaient pas fait au premier ? Notre attitude vis-à-vis de cette motion de censure, cette attitude responsable, ne peut masquer notre déception, partagée par des millions de Français, et parfois notre colère quant à la façon de faire de votre majorité au cours des dix-huit mois passés. Depuis 2017, vous avez encore aggravé la tendance verticale, bonapartiste, inhérente à la Ve République, surtout depuis l'instauration du quinquennat : le Parlement ne sert est plus que de chamb...
… le sentiment que l'État pèse sur nos vies avec une bureaucratie tatillonne et une complexité toujours plus grande, et le sentiment que les élus locaux n'ont plus de moyens d'agir et ne font plus que gérer la pénurie. Aussi, monsieur le Premier ministre, dans ce climat de défiance inédit, dans ce moment historique, notre groupe considère que la motion de censure sur laquelle notre assemblée est aujourd'hui amenée à se prononcer revêt une importance solennelle. Elle soulève, selon nous, une question fondamentale, qui exige de chacune et chacun d'entre nous de sortir des postures et de regarder la situation avec honnêteté et lucidité : l'actuelle majorité est-elle responsable de la crise actuelle ? Le groupe Libertés et territoires considère que les racin...
À cet égard, je dis avec force que l'actuelle majorité ne saurait être tenue pour responsable des quarante années passées de défaillances collectives, et que le devoir d'honnêteté aurait dû conduire ceux qui ont déposé la motion de censure à le dire plus clairement. La motion de censure, dont nous savons qu'elle ne sera pas adoptée, soulève une autre question fondamentale : quelle est son utilité pour la vie quotidienne des Français ?
Enfin, notre groupe considère qu'une motion de censure n'est pas la réponse adaptée à la crise actuelle. Il faut un changement de cap pour apporter des réponses fortes à la question sociale et à la question territoriale.
Aussi, vous l'avez compris, monsieur le Premier ministre, nous ne voterons pas la motion de censure. Nous le disons cependant avec la plus grande des clartés, notre abstention n'est en aucun cas un blanc-seing à la politique du Président de la République et à cette majorité, qui a aggravé les souffrances du pays.