19 interventions trouvées.
L'augmentation des seuils des régimes d'imposition des micro-entreprises est un engagement de campagne. Le régime fiscal de la micro-entreprise représente une formidable opportunité pour les entrepreneurs, qui voient leurs démarches administratives simplifiées et leurs charges réduites – obligations comptables allégées, calcul de la base imposable simplifié, prélèvements fiscaux et sociaux lisibles et prévisibles.
...ns un cadre allégé – espérons-le – ce qu'est la vie de l'entreprise. Tous les indépendants peuvent en bénéficier tant que leur chiffre d'affaires ne dépasse pas 33 200 euros pour les activités de services et 82 800 euros pour les activités de vente. Ce projet de loi de finances propose, conformément à nos engagements de campagne, de doubler les plafonds existants et de ne plus retenir qu'un seul seuil pour chaque type d'activités, gage de lisibilité. C'est une mesure de simplification et de libération : les indépendants pourront bénéficier du régime simplifié de la micro-entreprise plus longtemps, et ils seront plus nombreux à pouvoir le faire. C'est la promesse d'un quotidien simplifié. C'est aussi, pour les entrepreneurs qui démarrent, la promesse de pouvoir se concentrer, et c'est essentie...
...ter son projet avant de passer à la vitesse supérieure en optant pour l'un des autres régimes. Cette promesse de campagne du Président de la République répond à une demande formulée depuis plusieurs années par les petits entrepreneurs qui se lancent et veulent de la simplification. Dernier point intéressant à mes yeux : le maintien du régime de micro-entreprise l'année suivant le dépassement du seuil, s'il s'agit d'un premier dépassement sur une période de deux ans. Cela répond vraiment à une problématique actuelle, qui empêche les entrepreneurs et artisans d'accepter des chantiers de peur de dépasser le seuil et donc de ne plus bénéficier de ce régime fiscal.
L'article 10 permet l'augmentation des seuils des régimes d'imposition des micro-entreprises. « Engagement pris, promesse tenue », pour reprendre le slogan de la famille politique qui a fait naître le statut d'auto-entrepreneur ! Ce dernier évolue aujourd'hui positivement, avec plus de souplesse et plus de sécurité. Plus de souplesse, tout d'abord, car nous augmentons les plafonds de chiffre d'affaires, conformément aux engagements préside...
...eprises, de leurs salariés et de la création d'emplois. Le gain de pouvoir d'achat promis aux salariés sera sans doute beaucoup plus modeste qu'annoncé, et on ne peut que regretter le renoncement de la majorité concernant l'exonération des charges sur les heures supplémentaires. C'est une des mesures phare du candidat Macron qui devient occasion manquée. L'article 10 prévoit une augmentation des seuils des régimes d'imposition des micro-entreprises. Depuis la création du statut d'autoentrepreneur, une certaine confusion régnait en matière de franchise en base de TVA. Cet article prévoit d'augmenter significativement les plafonds de chiffre d'affaires ou de recettes pour les régimes micro-BIC – bénéfices industriels et commerciaux – et micro-BNC – bénéfices non commerciaux. Or la micro-entrepr...
...onstaté que beaucoup d'autoentrepreneurs devenaient ensuite des artisans, des créateurs d'entreprise. Je pourrais vous citer, dans ma circonscription – si vous circuliez, monsieur le secrétaire d'État, vous vous en rendriez compte – des autoentrepreneurs qui non seulement ont créé leur activité, mais ont créé des emplois. Il fallait donc atténuer cette difficulté et, pour cela, appliquer le même seuil fiscal à l'ensemble des entreprises, quel que soit leur statut. C'est ce que vous faites avec cet article, et cela me convient à peu près. Il fallait également ne pas modifier le seuil de fiscalité sur la TVA. En effet, c'est sur ce point que la question de la concurrence déloyale est la plus criante. Vous maintenez le seuil de TVA, ce qui est plutôt une bonne chose, et vous appliquez à l'ensemb...
...nces, en termes de fiscalité et de cotisations sociales, d'impositions qui ne seront plus basées sur un bénéfice réel mais sur un chiffre d'affaires sur lequel on pratique un abattement ? Il y aura deux catégories. Il y aura ceux qui seront imposés sur un résultat inférieur à leurs revenus réels : c'est forcément un encouragement au travail au noir, puisqu'il faudra éviter de dépasser un certain seuil de chiffre d'affaires pour rester dans cette configuration avantageuse du point de vue du paiement de l'impôt comme de celui des cotisations sociales. Et puis il y aura ceux qui malheureusement seront imposés sur la base d'un résultat supérieur à leur résultat réel et qui risquent d'être en difficulté à la fois pour payer leur impôt et leurs cotisations sociales. Vous me direz qu'ils ont la poss...
Ne nous racontons pas d'histoire, monsieur le secrétaire d'État : ces augmentations de seuil d'imposition des autoentrepreneurs posent de nombreuses questions. Les artisans, les commerçants, de grandes organisations nationales comme la CGPME ou la CAPEB – car il n'y a pas que le MEDEF – sont inquiets. Ils ne sont pas opposés au fait d'augmenter ces seuils, de diminuer les charges et de donner plus de liberté – ils ne sont pas fous ! – mais ils veulent que tout le monde soit traité de la ...
Cependant la question de la TVA justifie la mise en place de ce nouveau seuil intermédiaire, qui n'exonérera pas du paiement de la TVA. Cela permet de répondre aux craintes exprimées par les artisans. Quant au risque d'« ubérisation »…
...une meilleure qualité pour les clients et d'une meilleure sécurité au travail. Ce régime, car ce n'est qu'un régime, sera le début d'une activité professionnelle pour certains qui demain fonderont une véritable entreprise, sachant que dans cette phase intermédiaire ils bénéficient d'un régime dérogatoire simple et que leur intérêt est d'en sortir assez rapidement, y compris au-dessous du nouveau seuil, parce que le régime réel pourra se révéler avantageux pour eux. Les entreprises et les micro-entreprises nouent des accords, concluent des marchés. Il y a aussi des entrepreneurs qui prennent leur retraite et qui veulent, pendant la période de transition, accompagner leur successeur dans un régime de micro-entreprise. En un mot, une harmonie s'est créée, loin d'une rhétorique un peu ancienne : ...
...ux difficultés. Aujourd'hui, il existe un certain équilibre entre l'avantage fiscal du plafonnement et la TVA. Or, j'ai entendu dans vos rangs que vous ne changeriez rien à la TVA puisque cela coûterait trop cher et que le doublement concerne le seul chiffre d'affaires. C'est une distorsion : on doit jouer sur les deux, ou sur aucun. En outre, nous savons très bien ce que génèrent les effets de seuil : un appel d'air, sans jamais franchir le seuil. Un effet de seuil est toujours négatif, quelle que soit la politique menée. Au-delà, la distorsion de concurrence est réelle. Je rejoins Mme Pinel : aujourd'hui, le secteur du bâtiment se porte plutôt mieux et il faut prendre garde à ne pas le fragiliser avec ce type de mesures. Vous voulez mener une grande politique ambitieuse sur l'apprentissage...
...plémentarité avec les autres régimes ». Un certain nombre de mesures, prises dès 2013 dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, avaient atténué les écarts existants en matière de cotisations sociales. Le régime simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales, dit « régime micro », qui existait depuis très longtemps, a été adapté. On a décidé d'appliquer les mêmes seuils que pour le régime de franchise de TVA. Je rappelle tout de même que ce régime de franchise de TVA est très ancien, que la question du franchissement des seuils se pose depuis la nuit des temps et que le régime est parfaitement adapté à cet égard. Le régime simplifié permet aux personnes qui se lancent dans l'entrepreneuriat de bénéficier d'un mode très simple de paiement de l'impôt et des coti...
...s mêmes dispositions à l'ensemble des travailleurs indépendants, quel que soit leur statut. M. Griveaux, qui vous a précédé sur ce banc, n'a pas su le dire. Il s'agit, me semble-t-il, d'une querelle d'hier, entre auto-entrepreneurs, d'une part, et artisans et commerçants, d'autre part. En réalité, la demande formulée par de nombreux acteurs est d'en finir avec cette querelle en appliquant le même seuil à tous les travailleurs indépendants. Cet article me semble donc pertinent. Cependant, pour lever l'ambiguïté entretenue par les propos de M. Griveaux, il faudrait que vous le disiez très clairement, comme le rapporteur général a su le faire excellemment.
Peut-être convient-il de les organiser ou de les réglementer, mais il faut, en tout cas, les intégrer, et ne pas considérer le salariat comme la quintessence en matière de statut du travailleur. Monsieur le ministre, si ce que j'ai dit tout à l'heure est exact, à savoir que vous souhaitez appliquer le même seuil à tout le monde, il faut lever l'ambiguïté que laisse planer la rédaction de l'article 10. Par cet amendement no 86, je vous propose d'indiquer que la disposition s'appliquera à tout le monde : que l'on relève du régime micro-BIC ou micro-BNC ou que l'on soit inscrit auprès de la chambre de commerce ou de la chambre de métiers, on pourra bénéficier de ces seuils si on le souhaite. C'est ce que je...
Nous comprenons l'objectif de cet article qui, dans un objectif de simplification, vise à étendre le bénéfice des régimes d'imposition des micro-entreprises en doublant les seuils. On nous dit qu'il s'agit de mesures complémentaires, mais il n'en demeure pas moins que la liberté de choix peut créer sur le terrain des situations de concurrence déloyale.
Deux statuts se font concurrence : celui du micro-entrepreneur, et celui que nous pouvons dire « de droit commun », si nous considérons que le premier est dérogatoire. Cela peut poser problème. Certes, le dispositif est intéressant : il faut probablement relever les seuils. Mais le dispositif sera-t-il utilisé de manière pérenne par les entreprises, ou n'est-ce qu'un dispositif de lancement ? C'est une vraie question. De plus, les deux statuts se faisant concurrence, se pose la question du niveau des prélèvements sociaux et fiscaux du régime de droit commun, ce qui renvoie au sujet du RSI. En définitive, ces questions sont étroitement liées, parce que cette situa...
Deux seuils sont cités dans l'article. Ajouter l'adjectif « premier » permet de préciser qu'il s'agit bien du seuil que vous évoquez et d'éviter des divergences d'interprétation.
Le 1er janvier 2016, le régime de la micro-entreprise agricole était mis en place, aligné sur celui des commerçants, avec un seuil d'imposition fixé à 82 000 euros hors taxes. Ce régime tient compte des spécificités de l'activité agricole, notamment en permettant le maintien de l'assujettissement des exploitants à la TVA, l'exercice d'une activité commerciale accessoire et l'application d'un taux unique d'abattement pour charges de 87 % sur leurs recettes pour l'ensemble des filières. Les dispositions de l'article 10 ne conc...
J'ai cosigné cet amendement car, à travers lui, il s'agit de savoir, monsieur le ministre, si vous êtes ouvert à la coordination. On ne voit pas au nom de quoi serait maintenu un seuil qui, à l'époque, fut coordonné avec le régime des micro-bénéfices industriels et commerciaux – micro-BIC – régime du micro-bénéfice agricole – micro-BA. La logique voudrait que l'on harmonise l'ensemble. Pourquoi maintenir un plafond équivalent à celui de l'ancien micro-BIC ? Êtes-vous au moins ouvert à l'examen de cette question ? M. le rapporteur général nous a fait une réponse un peu technocr...