Interventions sur "médecin"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...uer cet amendement lors de notre discussion sur les zones de revitalisation rurale, et plus généralement des zones rurales. Il a été adopté à l'unanimité par la commission des finances. Tout est parti d'un amendement de Mme Rabault, laquelle voulait réagir au droit actuel de la transmission d'entreprises dans les zones de revitalisation rurale, qui permet aux commerçants, artisans, pharmaciens ou médecins de bénéficier pendant cinq ans d'une exonération de l'impôt sur les sociétés et d'exonérations sociales, sauf lorsque le commerce ou le fonds de commerce est transmis à un membre de la famille. Cette restriction ne va pas sans poser d'énormes difficultés dans le monde rural. Mme Rabault avait donc déposé un amendement pour inclure la transmission familiale dans le dispositif d'exonérations, ame...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Je remercie le rapporteur général qui a corrigé la rédaction de mon amendement initial. Suite à la réforme des zones de revitalisation rurale, les commerçants, artisans, pharmaciens ou médecins peuvent bénéficier pendant cinq ans d'une exonération de l'impôt sur les sociétés ainsi que d'exonérations sociales s'ils embauchent. Malheureusement, si le commerce, la pharmacie ou le garage est transmis à un membre de la famille, comme cela se produit très souvent dans les territoires ruraux, le repreneur ne peut bénéficier d'aucune des exonérations prévues. Cet amendement tend à faire en so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Je ne doute pas que j'obtiendrai le même succès avec cet amendement. Il concerne la fracture médicale, qui est, comme vous le savez, une réalité pour un nombre croissant de Français. Le manque de médecins dans de nombreuses communes françaises résulte à la fois d'un recrutement trop restreint et d'une concentration dans les zones les plus denses. Entre 2007 et 2016, le nombre de généralistes en France a diminué de 8,7 %. Plus de 3 millions de personnes peinent désormais à trouver un médecin traitant. Le phénomène va même continuer à s'accentuer : le départ à la retraite de nombreux médecins dans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

...France, vous vous trompez. Les maisons de santé sont certes utiles mais pas suffisantes, et elles ne sont utiles que si le projet est partagé par les professionnels. Il ne faut pas se contenter d'une logique immobilière : il convient de réfléchir aux véritables enjeux de la fracture médicale. Avec cet amendement, nous vous proposons d'entrer dans le vif du sujet en encourageant l'installation des médecins généralistes dans les zones en difficulté.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Comme nos deux collègues viennent de l'indiquer à juste titre, la réponse à la désertification médicale ne peut pas passer uniquement par un programme immobilier : il faut susciter des vocations pour que les médecins s'installent en milieu rural. Il est impératif de prendre des mesures incitatives. Il serait judicieux d'expérimenter celle-ci.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

... réel et n'est pas seulement immobilier. Sur le fond, nous sommes confrontés à un problème général d'attractivité de certains territoires. J'ignore jusqu'où nous pourrons aller dans la démarche incitative, mais la disposition qui nous est proposée ici fait partie des mesures possibles. Dans ma circonscription, il y a une petite ville qui possède une maison de santé pluridisciplinaire, mais aucun médecin ne veut s'y installer car il y a une zone franche urbaine à une vingtaine de kilomètres – ce débat rejoint d'ailleurs en partie celui que nous avons eu sur les zones franches. Il faudrait au moins que l'on bénéficie des mêmes avantages fiscaux lorsque l'on s'installe dans une maison de santé pluridisciplinaire ou dans une zone franche urbaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Les maisons de santé pluridisciplinaires sont effectivement très pertinentes, comme peuvent l'attester ceux qui les ont vues fonctionner. D'ailleurs, elles offrent aux territoires qui ont la chance d'en disposer un service technique et professionnel parfois de meilleure qualité que ne le font des médecins isolés en ville, car elles facilitent les échanges entre les différents médecins, les infirmières et les autres prestataires de soins. Comme M. le ministre vient de le rappeler, il existe des dispositifs financiers qui permettent notamment à de jeunes médecins de s'installer et de toucher un revenu garanti de 3 000 euros jusqu'à ce que leur patientèle atteigne un certain niveau. On ne parviend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Quant au relèvement du numerus clausus, il ne produira pas d'effets avant dix ans. Enfin, il faut avoir un chiffre en tête : seuls 11 % des jeunes médecins qui viennent d'achever leurs études s'installent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Cela fait dix ans que je travaille sur ce dossier. Je suis d'accord avec M. Alauzet : sur dix médecins formés, un seul rejoindra le secteur privé, tous les autres préférant le secteur public ou parapublic. Interrogez-vous, monsieur le ministre ! Il y a un problème d'attractivité, encore aggravé par le fait que la revalorisation du tarif de la consultation a été très faible ces dernières années.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

On a tenté plusieurs choses, notamment les fameux contrats d'engagement de service public : dès la deuxième année de médecine, le futur médecin s'engage à rester dix ans dans un territoire ; en contrepartie, il sera payé pendant cette période. Or cela ne fonctionne pas : très peu de contrats ont été signés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Restent deux solutions : la régulation, c'est-à-dire les contraintes – mais il est difficile d'imposer des exigences aux médecins, même si cela se fait pour d'autres professions libérales – , ou l'incitation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Et ce n'est pas le plan présenté la semaine dernière par la ministre des solidarités et de la santé, avec les maisons de santé et la télémédecine, qui va tout changer. Enfin, monsieur le ministre, s'il y a 180 médecins pour 100 000 habitants dans votre département de l'Eure, comme le précise l'exposé sommaire de l'amendement, il n'y en a que 98 dans le département voisin d'Eure-et-Loir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

...er, monsieur Alauzet : des « cabinets éphémères » pour des malades éphémères ! Il ne faut tout de même pas plaisanter ! La proposition de nos collègues de droite va dans le bon sens, et nous la soutiendrons. Elle peut constituer une réponse à la désertification médicale en milieu rural, qui est un vrai problème. Cela étant, au vu de mon expérience dans ma circonscription, si l'on veut aider des médecins à s'installer, il faut aussi, compte tenu de leurs nouveaux modes de travail et des conditions d'installation en zone rurale, que les agences régionales de santé jouent le jeu et participent. Or les budgets des ARS sont de plus en plus contraints. La réduction des dépenses de santé prévue par le Gouvernement va donc créer une difficulté supplémentaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Le débat est analogue à celui que nous avons eu tout à l'heure sur les zones franches. Ceux-là mêmes qui ont mis en place le numerus clausus pour les médecins, ceux-là mêmes qui ont voté des textes tels que la loi Bachelot, qui organise la rareté au sein du service public de santé dans les zones rurales, ceux-là mêmes qui, dans une certaine mesure, rendent l'accès au métier de médecin de plus en plus compliqué nous proposent aujourd'hui un abattement fiscal total pour les médecins qui s'installent. Selon moi, ce sont là des mesures de gribouille. Il f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

J'en appelle à tous les députés élus dans les circonscriptions concernées par ce problème. Tous ceux qui en ont l'expérience, notamment toux ceux qui ont reçu dans leur permanence des personnes âgées qui n'ont plus de médecin référent – car telle est la situation : elles frappent à la porte de cabinets médicaux qui leurs répondent qu'il n'y a plus de place pour elles – , voteront, j'en suis sûr, notre amendement. Je ne prétends pas qu'il résoudra l'ensemble des problèmes, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

… car le problème est en réalité celui du petit nombre de médecins et de leur concentration sur ce qui est devenu le marché de la médecine. Pour notre part, nous proposons le remède suivant : augmenter considérablement le nombre de médecins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

On nous objecte que cela prendra dix ans, mais c'est, du moins, dans cette direction qu'il faut avancer. J'ajoute que je suis exaspéré par le critère de classe qui empêche un nombre considérable de jeunes gens de mener des études de médecine.