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...a mis notre pays, l'Europe et le monde dans cet état. C'est ce culte de la Rolex à cinquante ans, du mérite reconnu à quelques-uns, de la compétition de tous contre tous. Contre l'exigence de la vraie liberté, qui ne s'achète pas ; contre celle de la vraie égalité, qui ne s'en remet pas même à la chance ; celle de la vraie fraternité, qui se défie des frontières, C'est cela que nous appelons une crise globale, une crise de civilisation, au sens d'une crise anthropologique, au sens d'une crise de l'humain, d'une crise du sens. Elle se décompose en une crise économique, sociale, écologique, politique, démocratique. On peut parler de la crise politique, qui a aussi ses ressorts propres : le présidentialisme, qui écrase toutes les dynamiques démocratiques ; le providentialisme, la quête de l'homm...
...rès de la moitié du déficit et qui vient grossir les avoirs et les pouvoirs des banques – il faut s'y attaquer ! C'est d'un tout autre budget de l'État dont nous avons besoin. C'est un tout autre budget de la sécurité sociale qu'il nous faut pour relever les défis de notre temps. Or vous avez choisi, là aussi, une politique d'assèchement, au lieu de concentrer les ressources pour faire face à la crise profonde de l'hôpital public, au défi de la perte d'autonomie, aux enjeux de la sécurisation des parcours de vie. La compression permanente des dépenses de santé et des dépenses sociales est l'un des facteurs qui a nourri cette colère légitime. Et, ce faisant, vous avez abîmé le lien entre la sécurité sociale et ses propriétaires. Vous avez voulu supprimer la cotisation, soi-disant pour rendre du...
...tons au contraire à apporter une vraie réponse à la question qui vous est posée, à cette question sociale qui s'est invitée sur la table alors que vous ne le souhaitiez pas. Vous appliquez la règle des trois E – embrouille, entourloupe, emberlificotage. Ce projet de de loi précipité est un trompe-l'oeil, un leurre et nous ne sommes pas des calamars. Vous nous dites que vos mesures résoudront la crise. Charles Dickens écrivait dans les aventures de M. Pickwick « Si je connaissais la vie aussi peu que cela, je mangerais mon chapeau et sa boucle avec ».
... civique. Je ne doute pas que M. Dharréville y participe, avec ses convictions, comme chacun de nous. Nous ne serons pas toujours d'accord et c'est la grandeur de la démocratie. Aujourd'hui, en effet, vous pouvez considérer que nous n'avons pas pris le bon chemin, que nous aurions pu agir différemment, que nous ne sommes pas allés assez loin, mais il faut répondre à l'urgence, à commencer par la crise de la parole publique. Le Président de la République a pris des engagements, nous sommes ici cet après-midi pour qu'ils soient tenus. À ce sujet, au moins, nous pourrions nous retrouver. Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés ne votera pas cette motion de rejet préalable.
Le groupe UDI, Agir et indépendants ne votera pas cette motion de rejet préalable. Le projet de loi s'intitule « Mesures d'urgence économiques et sociales » : il y a urgence à agir même si nous regrettons qu'il ait fallu attendre cette crise sociale pour revenir sur l'augmentation de la CSG, en particulier.
...x travaux de notre assemblée. Vous avez payé hier soir le salaire de la peur, 300 euros de prime en plus d'annonces allant jusqu'à 150 euros. Vous avez bousculé la grille des salaires dans la fonction publique policière parce que l'ordre, en république, repose sur le consentement, et que le consentement à l'ordre dépend de la légitimité du pouvoir ! Or cette légitimité – tel est le résultat de la crise politique que nous vivons – est tombée plus bas que terre, en sorte que l'ordre ne repose plus que sur les forces matérielles qui permettent de le maintenir ! Voilà pourquoi ceux qui en sont chargés vous ont dit leur lassitude et rappelé tout ce qui leur était dû, tant et si bien qu'il a fallu mettre de l'argent sur la table…
...que 2 000 milliards, alors que la seconde atteint 3 000 milliards. Le risque de défaut est plus important dans une économie qui s'essouffle faute d'investissements et de consommateurs. La dette privée est plus fragile que la dette publique parce que la dette publique, en tant que dette de l'État, trouve toujours un répondant, alors que tel n'est pas le cas de la dette privée. Je vous renvoie à la crise des subprimes.
Mesdames les ministres, chers collègues de la majorité, vous avez tort de considérer et de traiter ce moment des gilets jaunes comme s'il s'agissait d'une simple mauvaise passe ou d'une crise : ce n'est ni l'une ni l'autre, car nous ne reviendrons pas – notez-le – à l'état précédent. Vous avez l'air de ne pas le comprendre. Bien sûr, cette colère, profonde dans notre pays, est en maturation depuis bien longtemps. Elle précédait, à n'en pas douter, l'ambition présidentielle de l'actuel occupant de l'Élysée, mais ce n'est pas un hasard du calendrier si c'est précisément avec vous que l...
...ression de la rue, n'effaceront pas l'humiliation ressentie. Dans l'intérêt de la nation, j'espère sincèrement que ce comportement est derrière nous. Désormais, d'estrade en estrade, vous nous expliquez que vous exercez le pouvoir depuis seulement dix-huit mois, et que la situation dure depuis plusieurs décennies. Permettez-moi de vous rappeler qu'en 2008, alors que la France connaissait la pire crise économique et financière mondiale, elle a su tenir debout dans la tempête, tout en augmentant, entre autres, l'allocation aux adultes handicapés et le minimum vieillesse de 25 %, et ce, grâce à un capitaine du nom de Nicolas Sarkozy.
...vier Bertrand. Nous ne pouvons qu'inciter les entreprises à la verser. Toutefois, cette prime ne bénéficiera qu'à une petite partie de notre population. Oubliés les salariés des petites et moyennes entreprises, les fonctionnaires, les indépendants et les libéraux ; oubliés les demandeurs d'emploi, les retraités ! C'est une mesure de pouvoir d'achat utile mais ce n'est pas, hélas ! la réponse à la crise que nous connaissons. Deuxième mesure : la défiscalisation des heures supplémentaires. Cela fait maintenant sept ans que nous, Les Républicains, demandons le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires, supprimée par François Hollande par pure idéologie.
Nous l'avons demandé dans le budget pour 2018 et encore dans celui pour 2019, il n'y a même pas un mois. Nous l'avions également demandé en avril 2018, dans le cadre de la proposition de loi que notre groupe avait déposée. À chaque fois, nous avons essuyé un refus de la majorité. Il aura malheureusement fallu une crise majeure pour que l'on nous donne enfin raison. Nous n'en tirons aucune satisfaction. Malgré cela, la mesure prévue par le projet de loi n'est pas suffisante : au lieu d'appliquer telle quelle la disposition annoncée par le Président de la République, elle ne supprime pas le paiement de la CSG et de la CRDS par les salariés. Nous défendrons des amendements visant à corriger cette erreur et à reve...
... et du premier de cordée. Et cela met à mal notre pacte républicain. Enfin, allez-vous profiter de cette crise, comme j'en ai peur, pour faire avancer votre révision constitutionnelle, qui ne va pas réconcilier la population avec ses représentants mais, au contraire, l'éloigner d'eux ? Nous n'avons pas besoin de moins de Parlement, mais de plus de Parlement, ce Parlement – cette opposition – qui vous alerte depuis des mois sans être entendu. Madame la ministre du travail, madame la ministre de la santé, ...
La crise des gilets jaunes a été multiforme. Elle a permis de relayer de nombreuses revendications mais, surtout, d'exprimer des attentes touchant le pouvoir d'achat. C'est dans ce contexte, et pour répondre précisément – bien trop tardivement – à ces attentes que le Gouvernement a choisi d'agir en présentant le projet de loi portant mesures d'urgence économiques et sociales. Les mesures annoncées par le...
...spositifs pérennes, par exemple la ré-indexation des retraites sur le coût de la vie. Les dispositions qui vont être instaurées ne soutiendront que provisoirement le pouvoir d'achat des Français ; elles ne seront pas suffisantes à long terme. Malgré notre déception et nos doutes, nous avons voulu aborder ce texte dans un esprit de responsabilité, par fidélité à notre volonté de ne pas ajouter de crise à la crise. Mais nous souhaitons aussi le faire dans un esprit d'exigence, ce qui implique au moins que les mesures annoncées par le Président de la République se traduisent dans les faits. C'est au nom de cette exigence que je vous interrogerai à nouveau, monsieur le rapporteur, sur la prise en considération des chambres consulaires dans les dispositifs de versement de la prime exceptionnelle e...
...re le cri de colère des gilets jaunes, des gilets rouges, des blouses blanches, des lycéens, des étudiants, des retraités et de tous nos concitoyens qui se sont mobilisés à travers toute la France et dans les territoires d'outre-mer. Toutes ces expressions démocratiques, toutes ces alertes, toutes ces propositions que vous avez ignorées, méprisées jusqu'au jour où, pour tenter de résoudre cette « crise », comme vous la qualifiez, vous vous êtes retrouvés tout seuls, plantés dans vos ministères en état de siège, en attendant en vain des interlocuteurs que ce mouvement ne voulait pas vous donner. Seuls avec vos certitudes de détenir la vérité. Seuls face au peuple. Cette crise, comme vous dites, vous tentez aujourd'hui de la résoudre par des mesurettes financées, non pas par les plus fortunés, ce...
...pte, seulement un sur deux verra ses revenus augmenter à partir de février prochain – et encore, s'il réclame auprès des caisses d'allocations familiales, qui ne sont même pas certaines d'être en capacité de répondre ! Le seul moyen de payer le travail, c'est le salaire et non l'aumône que vous mettez en avant pour tenter d'éteindre l'incendie. Pour nous, ce mouvement qui s'est créé n'est pas une crise à apaiser, c'est une chance à saisir pour réformer dans le sens indiqué par le peuple souverain. Nous avons besoin d'autres mesures d'urgence. Deuxième entourloupe : le financement de vos mesures. Pour donner un coup de pouce à ceux qui n'ont presque rien, vous allez prendre à ceux qui n'ont pas grand-chose, en épargnant ceux qui ont beaucoup et ceux qui ont énormément. Votre projet de loi est e...
Le projet de loi dont nous débattons aujourd'hui répond tout d'abord à une urgence économique et sociale, et à un sentiment d'exaspération fiscale. Il s'agit aussi de répondre à une crise de notre démocratie, mais aussi à un appel à la reconnaissance et à la dignité. Cette colère, cette rage parfois, qui se sont manifestées ces dernières semaines, couvaient depuis de nombreuses années, de trop nombreuses années.
...n vrai choc « de simplification », tant dans nos administrations publiques que dans notre action politique. Si le contenu de ce texte vise à répondre à une urgence sociale et économique par des mesures d'augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs, nous sommes convaincus qu'il doit servir de base à une réflexion beaucoup plus large, en particulier sur la question de la justice salariale. La crise que nous vivons actuellement n'est pas seulement sociale ou fiscale, c'est aussi une crise de la rémunération du travail. Nous demandons donc à ce que le grand débat national, dont les contours sont en train d'être définis, qui débutera lors du premier trimestre de l'année 2019, puisse traiter de la question des salaires. Il s'agit bien du point névralgique dans notre pays. Permettre à chacun de ...
...ons aujourd'hui rapidement des mesures concrètes et visibles qui diront, beaucoup mieux que nos discours, notre volonté d'être à la hauteur de la confiance qu'ils nous ont accordée il y a dix-huit mois. Nous examinons un texte simple, clair et précis, dont les effets seront quasi immédiats. À regarder derrière nous, on voit peu d'exemples d'une réponse politique aussi forte et aussi rapide à une crise, à l'exception des chocs pétroliers et de la crise de 2008.
...e des grandes politiques publiques, sans que l'État semble en mesure de pouvoir inverser la tendance. A-t-il d'ailleurs encore les moyens de le faire ? Rien n'est moins sûr : hausse du coût de la vie, augmentation des prix des biens de consommation courante, stagnation des salaires, dégradation des services publics, désindustrialisation, ruine de l'agriculture, pas un seul secteur n'échappe à la crise, à l'exception notable de la Bourse. Le contexte n'est pas dégradé : il est explosif. L'État n'est pas « en marche » : il est failli ou presque. Les Français le perçoivent et réagissent en conséquence. Aux demandes initiales liées au pouvoir d'achat, se sont logiquement greffées des interrogations sur nos institutions. La démocratie représentative ne représente plus. Les Français veulent de prof...