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et la suite, vous devriez y réfléchir, procédera du même état d'esprit. Le débat que vous prévoyez correspond à une vue du monde très sympathique mais extrêmement éloignée de la réalité du peuple français, qui est un peuple têtu,
...e, vous avez jugé qu'il s'agissait seulement de beaufs ne méritant que le mépris. Que n'a-t-on pas entendu sur ces gens qui roulent dans leurs véhicules diesel avec un gros clope à la main ! À la fin, vous avez même prétendu qu'en suscitant une mobilisation des forces de l'ordre, ils empêchaient celles-ci de courir après les terroristes. On a tout entendu ! Néanmoins, cela n'a servi de rien : le peuple est toujours là, il est toujours mobilisé et vous allez voir la suite des événements. Vous allez avoir aussi Noël aux ronds-points, parce que des gens ont déjà pris leurs dispositions et qu'ils n'ont pas l'intention d'arrêter la lutte.
En Europe, la dette publique est financée, comme dorénavant pour tous les États, sur le marché, ce qui permet à des personnes d'infliger à des peuples entiers des primes de risque dont tout le monde sait qu'elles ne correspondent à rien, puisqu'il ne s'est jamais vu qu'un État comme le nôtre ne paie pas ses dettes, sauf s'il arrivait un jour qu'il ne puisse plus s'en acquitter. Ma thèse est que la Banque centrale européenne aurait dû mettre au service des États, en leur rachetant directement leur dette, les 2 600 milliards de titres de dette ...
Votre politique est une politique de gribouille : le pouvoir fait n'importe quoi, n'importe comment, en improvisant ses décisions. Le budget n'était même pas voté qu'on lui a rajouté une charge de 10 milliards ! Quelle sincérité peut avoir un tel budget ? Le peuple l'a compris ! Les gens sont partis de revendications de survie : en atteste la présence nombreuse des plus démunis, notamment des femmes et des autres oubliés de votre plan d'urgence, qui ne concerne ni les fonctionnaires, ni les chômeurs, notamment la moitié d'entre eux qui ne perçoivent pas la moindre indemnité, ni les précaires, ni les jeunes, qui sont pourtant en mouvement et qui, pour 20 % d...
« Le peuple souverain s'avance », exprimant des revendications qui, paraît-il, font sourire certains, comme le référendum d'initiative citoyenne. Eh bien, ici même, au cours du débat sur le projet de loi constitutionnelle, que l'affaire Benalla a interrompu au mois de juillet dernier, nous vous avions proposé le référendum d'initiative citoyenne, pour abroger une loi ou faire adopter un texte. Nous vous avi...
… rend possible l'intervention permanente du peuple dans la gestion de la société.
...e suis heureux que mes propos vous fassent rire à gorge déployée, parce que vous aurez à rendre bientôt compte de vos rires. Il est clair que ce surgissement démocratique et que cette passion pour vérifier la règle du jeu sont ce que les Français ont de plus précieux : nous formons une République qui a la passion de l'égalité, de la liberté et de la fraternité. C'est une très grande leçon que le peuple donne à tous ses dirigeants, lorsqu'il se passionne pour connaître la façon dont la décision est prise et savoir comment il peut peser sur elle. La Constitution de 1958 a répondu aux défis immenses de l'époque. Elle a tellement été modifiée – vingt-cinq fois, dont vingt-deux sans que la modification ait été votée par le peuple – , que nous sommes en droit d'affirmer aujourd'hui, sans porter atte...
Je m'efforce de vous expliquer ce que je crois. Prêtez-moi, au moins un instant, votre attention : cela vous permettrait de rejoindre mon point de vue, qui est celui de l'histoire de France. D'autres que moi savent qu'une page de l'histoire de France s'écrit en ce moment : lorsque le peuple sort, dans notre pays, ce n'est jamais pour rien. C'est toujours parce qu'il a une bonne raison de le faire et qu'il a, bien souvent, des visées plus amples que ceux qui prétendent parler en son nom.
Les gilets jaunes réclament la justice sociale, la justice fiscale, une réelle augmentation du pouvoir d'achat – pas des miettes ! – et la suppression des privilèges par le rétablissement de l'ISF, sans parler de la flat tax... Vous pensiez résoudre le problème, comme vous l'aviez fait pour la SNCF, par le pourrissement de la situation et le mépris. C'est loupé ! Vous êtes tombés face au peuple en colère, soutenu par 70 % des Français. Vous allez devoir rétablir l'ISF, en guise de gage, si vous voulez la réussite de votre grand débat. Tous les partenaires sont sceptiques. Comment croire que vous entendrez mieux les Français que votre opposition parlementaire, que vous méprisez ? Vous faites la sourde oreille à toute autre idée que celles de votre programme. N'espérez pas gagner du temp...