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Mesdames les ministres, chers collègues de la majorité, vous avez tort de considérer et de traiter ce moment des gilets jaunes comme s'il s'agissait d'une simple mauvaise passe ou d'une crise : ce n'est ni l'une ni l'autre, car nous ne reviendrons pas – notez-le – à l'état précédent. Vous avez l'air de ne pas le comprendre. Bien sûr, cette colère, profonde dans notre pays, est en maturation depuis bien longtemps. Elle précédait, à n'en pas douter, l'ambition présidentielle de l'actuel occupant de l'Élysée, mais ce n'est pas un hasard du calendrier si c'est précisément avec vous que la cordée, déjà bien tendue, a fini par rompre. Cette colère porte en elle les fins de mois difficiles, quand elles ne sont pas tout simplement impossibles. E...
Vous voulez continuer et même, dites-vous parfois, accélérer. C'est aussi dangereux qu'irresponsable ! Contrairement à vous, nous n'attisons pas la colère.
Nous nous efforçons, au contraire, de lui ouvrir une issue politique. Entendez-le bien, les injonctions au calme, à l'arrêt du mouvement, des rassemblements et des manifestations qui le caractérisent, n'auront aucun autre effet que de le renforcer si elles ne s'accompagnent pas d'une réponse politique à la hauteur de la colère exprimée dans le pays. Il y a tout juste dix jours, et seulement parce que la mobilisation l'y contraignait, le Président de la République formulait péniblement une réponse, sa réponse, à cette France des gilets jaunes. C'est cette réponse que, dans notre rôle de parlementaires, nous sommes aujourd'hui chargés de considérer, d'examiner et d'améliorer. C'est donc dans cette optique, en se hissant...
Avec ce projet de loi, vous évitez méthodiquement la plus forte, la plus commune de toutes les revendications des gilets jaunes : la justice fiscale ! Avec ce projet de loi, le Président de la République entend répondre à la colère sans mettre à contribution celles et ceux qui en ont les moyens – peine perdue ! Avec ce projet de loi, le Président de la République a choisi d'être le rempart entre la France des gilets jaunes et les riches qu'il protège. Des mesures partielles, temporaires et insuffisantes ne sauraient répondre à une colère entière, durable et exigeante. Vous proposez une prime exceptionnelle de pouvoir d'ach...
Permettez-moi également de vous rappeler que, malgré la virginité dont vous vous targuez, un grand nombre des responsables actuels étaient précédemment en place, à commencer par le Président de la République, qui fut l'architecte économique du Président Hollande avant d'en être son puissant ministre de l'économie. Ce mépris, qui explique largement la colère, la population n'est pas la seule à en souffrir. Depuis dix-huit mois, la subissent aussi toutes les oppositions dans cet hémicycle et les partenaires sociaux. Ceux-ci ont récemment retrouvé le chemin de l'Élysée, et nous ne pouvons que nous en réjouir. C'est en cela, chers collègues de la majorité, que vous avez péché. Cette colère qui monte depuis des mois, nous l'avons perçue. De questions d'...
Il vous aura fallu un mois pour qu'enfin vous fassiez semblant d'entendre le cri de colère des gilets jaunes, des gilets rouges, des blouses blanches, des lycéens, des étudiants, des retraités et de tous nos concitoyens qui se sont mobilisés à travers toute la France et dans les territoires d'outre-mer. Toutes ces expressions démocratiques, toutes ces alertes, toutes ces propositions que vous avez ignorées, méprisées jusqu'au jour où, pour tenter de résoudre cette « crise », comme vous...
...travail de plus en plus courts. Décidément, il n'y a aucun changement de cap. Vous restez bloqués sur une politique sans imagination, une politique qui a perdu parce qu'elle est rejetée par tous ceux qui ont du bon sens. Non seulement votre projet de loi n'est pas à la hauteur des revendications économiques et sociales exprimées par nos concitoyens ; non seulement il ne prend pas la mesure de la colère sociale, mais il va servir de marchepied à de nouveaux reculs. Bref, ce texte ne prend pas la mesure de la colère sociale. Un autre partage de la richesse, un autre partage de la richesse, un autre partage de la richesse : voilà ce qu'est la justice fiscale. Première entourloupe : la hausse de 100 euros pour les travailleurs au SMIC. En fin de compte, seulement un sur deux verra ses revenus augm...
Le projet de loi dont nous débattons aujourd'hui répond tout d'abord à une urgence économique et sociale, et à un sentiment d'exaspération fiscale. Il s'agit aussi de répondre à une crise de notre démocratie, mais aussi à un appel à la reconnaissance et à la dignité. Cette colère, cette rage parfois, qui se sont manifestées ces dernières semaines, couvaient depuis de nombreuses années, de trop nombreuses années.
Nous examinons le projet de loi portant mesures d'urgence économiques et sociales, déposé hier par le Gouvernement. Dix-huit mois après l'élection du Président de la République Emmanuel Macron sur la promesse de réconcilier les Français et de dépasser les clivages, ce projet de loi est celui d'un retour au réel. Il constitue une réponse en urgence face à la colère exprimée ces dernières semaines par la France des oubliés et des sans-voix, que l'on qualifie dédaigneusement de « périphérique ». Que nous dit cette France ? Qu'elle ne supporte plus les décisions brutales et verticales, à l'image de la limitation de la vitesse de circulation à 80 kilomètres heure. Qu'elle souffre d'une dégradation de son pouvoir d'achat, amplifiée par la hausse des carburants,...
Les Français ont raison d'être en colère. Ils ne voient pas, dans la réalité, les solutions que nous inscrivons dans la loi. Nous tous, élus comme citoyens, nous faisons l'insupportable constat de la complexité du système. Nous avons, dans nos circonscriptions, des centres communaux d'action sociale, des maisons départementales des solidarités, de nombreux points d'accès au droit mis en place par les associations. J'ai moi-même installé...
Montée des profondeurs du pays, la révolte des gilets jaunes n'est pas apparue par hasard. La colère grondait dans les tréfonds depuis déjà longtemps. Sourde aux cris d'un peuple éprouvé par des décennies de déclin, la « Macronie » a fait la démonstration de son inexpérience, de ses incompétences et de ses failles, ignorante des réalités vécues par les Français, tout en continuant imperturbablement à faire la leçon aux pauvres ignares qui osaient se plaindre. De mon côté, je pressentais dès sep...
… illustration que le Gouvernement et sa majorité souhaitent que ce texte prenne vie rapidement dans le quotidien des Français. Ces mesures répondent à une attente profonde de nos concitoyens, qu'ils portent ou non un gilet jaune. La colère exprimée ces dernières semaines témoigne du désarroi des classes moyennes qui veulent vivre dignement de leur travail. Ce texte doit leur apporter des réponses concrètes dès le mois de janvier et, surtout, apaiser le corps social de notre pays, ce corps social qui souffre depuis plus de quarante ans durant lesquels nous avons laissé prospérer collectivement les fractures sociales, fiscales et ter...
C'est pourquoi notre cap politique doit être tenu. Plus que jamais, il faut que le travail paye dans notre pays, que notre attractivité économique se renforce. Pour autant, il nous faut entendre et répondre à la colère exprimée, sous peine de remise en cause grave de nos institutions.
Bien sûr, nous prenons notre part de cette colère, que nous avions, d'ailleurs, tous sentie lors des dernières élections présidentielle et législatives. Certaines mesures que nous avons prises depuis dix-huit mois pour favoriser l'emploi n'ont pas été comprises.