Interventions sur "spécialisation"

13 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Savignat :

Nous venons en effet d'apprendre, à deux heures moins dix du matin, en fin de nouvelle lecture, quelles matières allaient potentiellement faire l'objet d'une spécialisation. Vous venez de nous apprendre qu'il y aurait un juge statutaire au tribunal de proximité…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cet amendement résulte en effet d'une rencontre avec des avocats du barreau de Beauvais, au cours de laquelle nous avons pu discuter longuement du principe de spécialisation afin de déterminer si ce principe viderait ou non des TGI. J'avais beau leur répéter les dispositions du texte, je n'arrivais pas à leur faire entendre que la rédaction du texte impliquait qu'en présence de plusieurs TGI, l'un d'entre eux pouvait se voir affecter certaines spécialisations. Pour certains de mes interlocuteurs, le texte prévoyait qu'un seul de ces lieux de justice concentre les sp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...taires font foi. La loi fixe les critères – volume des affaires et technicité des matières – qui ont été explicités au cours des débats. Ensuite, un décret en Conseil d'État établira la liste des matières et des infractions qui répondent à ces deux critères cumulatifs. Une fois ce décret publié, des décrets locaux pourront être pris à la demande des chefs de cours qui souhaiteraient instaurer une spécialisation. Les tribunaux ne sont pas exposés au risque de transfert d'un contentieux de masse, puisque les différentes étapes que je viens d'énoncer doivent être respectées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...e dans les rouages, l'opposition souffle sur les braises. Vous nous enjoignez d'être prudents par les temps qui courent. Mais je ne cherche pas à souffler sur les braises, ni à profiter de la situation. Dès le début de l'examen de ce texte, nous avons évoqué la proximité : notre position n'a pas changé à la faveur de l'actualité et du mouvement des gilets jaunes. Autre crainte, la possibilité de spécialisation va créer de fait une hiérarchie entre les tribunaux – certains connaîtront de matières plus nobles que d'autres. Nous y reviendrons au sujet des cours d'appel, mais je tenais à souligner à nouveau ce risque.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Cet amendement vise à instaurer une consultation obligatoire des conseils de juridiction, qui comptent en leur sein des élus locaux et des avocats, sur chaque proposition de spécialisation départementale. L'ensemble des parties prenantes seront ainsi consultées sur les projets de cette nature.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'amendement est identique. Il est le fruit des longues discussions en première lecture. Il s'agit de s'assurer que les décisions en matière de spécialisation ne seront pas prises d'en haut mais par les acteurs du terrain – professionnels du droit, élus locaux, chefs de juridiction – , car le tribunal est un pilier de la vie de la cité. Ce texte met ainsi en avant la proximité. L'amendement propose d'associer pleinement les conseils de juridiction aux décisions concernant la répartition des contentieux spéciaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

...c de prendre un peu de temps pour argumenter sur cet amendement. Madame la ministre, votre projet repose sur une réorganisation des tribunaux d'instance et de grande instance qui vise à corriger le manque de lisibilité de la répartition des contentieux de première instance en matière civile. Vous êtes même allée plus loin, madame la rapporteure, puisque vous avez précisé que cela mènerait à une spécialisation des tribunaux de grande instance, afin de trouver l'organisation la plus efficace possible. Autrement dit, vous répartissez les contentieux. Lorsqu'on rationalise en suivant ce type de raisonnement, on est amené à faire de la gestion et on en vient, à un moment ou un autre, à diminuer les moyens, cela me semble totalement évident. Or je pense que la justice n'a pas besoin de cela aujourd'hui. En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Dans une région qui comprend plusieurs départements, les tribunaux de grande instance sont répartis, et vous pouvez procéder à une spécialisation. Vous pouvez aussi spécialiser entre deux régions, sachant que votre objectif est de réduire les dépenses et les moyens, de rationaliser au mieux. Je précise ma question : cette spécialisation et cette rationalisation impliquent-elles qu'un justiciable de la Martinique devra se rendre en Guadeloupe ou inversement ? C'est pourquoi je vous demande de prendre du temps en ce qui concerne l'outre-mer...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Non, je n'ai jamais employé le terme « rationalisation », c'est une logique d'organisation. Quant à la spécialisation, il s'agira d'une répartition territoriale des contentieux de niche, sachant que leur volume ne dépasse pas 10 % du contentieux traité par les tribunaux. Cette répartition entre les tribunaux sera faite avec les acteurs de terrain, conformément à leurs propres décisions. Il n'y a donc pas de raison d'exclure les départements ultramarins du champ d'application de ces dispositions, notamment si leu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Votre réponse a le mérite d'être claire, madame la garde des sceaux : en Martinique, il n'y a qu'un seul tribunal de grande instance : il ne pourra donc pas y avoir de spécialisation. Nous avons bien compris, et nous sommes rassurés sur ce point. Et il n'est pas question, n'est-ce pas, de spécialiser entre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

...que ce n'est pas cela… L'objectif, le fondement même de votre démarche est de rechercher la plus grande efficacité en procédant a des fusions et à une simplification. Je trouve d'ailleurs cela louable. Mon groupe a analysé le texte et, vous avez pu le remarquer, n'est pas hyperviolent sur la question de la rationalisation. Le coeur même de votre argumentation, c'est que vous allez procéder à une spécialisation et à une répartition des contentieux, cela me semble évident. J'ai bien noté que l'article 53 ne s'appliquerait pas…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

...re régionale des comptes se trouve en Guadeloupe ; les formations de médecine proposées en Martinique et en Guadeloupe sont très différentes… Qu'on le veuille ou non, il existe des compétitions entre les deux îles. Je veux donc absolument que vous nous confirmiez que, même si l'enveloppe juridique de l'article 53 a vocation à s'appliquer, vous n'allez pas, de manière très pratique, procéder à des spécialisations, au détriment d'une île ou de l'autre.