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... que dans d'autres villes : lorsque le niveau de tension et de fatigue, du côté des manifestants ou de celui des forces de l'ordre, atteint un certain niveau, un événement minime peut, à chaque instant, faire basculer la situation dans une tension extrême, voire dans la violence. Cela a été le cas à Lille lors de l'« acte 9 », si ma mémoire est bonne : quelques énergumènes ont un peu chahuté les policiers, qui ont immédiatement répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Or l'incident s'est produit un samedi après-midi, sur la grand-place de Lille, au milieu des terrasses de café et à proximité de la grande roue – les familles qui s'y trouvaient ont d'ailleurs dû l'évacuer. Pourtant, la masse de la foule était tout à fait pacifique et voulait simplement manifester à un emplacement qui de surc...
Nous proposons donc de consacrer dans la loi une doctrine du maintien de l'ordre fondée sur la désescalade, un principe que nous devons à tout prix défendre. Il s'agit en particulier d'inciter les autorités administratives, mais aussi les responsables policiers, à engager et poursuivre le dialogue avec les organisateurs de manifestations – ou, en l'absence d'organisateurs, avec les manifestants eux-mêmes – , afin de limiter la tension et de prévenir toute escalade.
Des images des blacks blocs suffisent pour comprendre qu'il est vain de rechercher avec eux une quelconque désescalade. Voyant les images du policier frappé sur un pont, j'ai eu l'impression que ce n'étaient pas les forces de l'ordre qui cherchaient l'escalade dans la violence.
Revenez sur terre. Considérez que chacun doit faire son travail. Cela ne signifie pas qu'il faille manquer de vigilance dans l'utilisation de la force par les policiers et les gendarmes. Toutefois, de grâce ! , considérons que, lorsqu'ils l'utilisent, ils le font dans le respect des règles. On peut leur faire confiance.
Il faut condamner les violences que des journalistes ont subies ces derniers temps en raison de leur activité. Toutefois, ils les ont subies de la part non des policiers mais des manifestants.
... quarante journalistes blessés grièvement, recensés par David Dufresne. Je vous parle des cinquante-six faits d'intimidation de journalistes par des forces de l'ordre, qui ont entraîné des dépôts de plainte. C'est ainsi que, dans les premiers jours des manifestations, autour d'un Burger King, à Paris – je vous invite à regarder la vidéo sur internet – , un journaliste s'est fait poursuivre par un policier lui intimant l'ordre de cesser de filmer et de « dégager ». Vous pouvez toujours nier l'existence de ces faits : cela ne permettra pas de pacifier les relations dans le pays. Je remarque d'ailleurs que ce sont souvent ceux qui filment qui se font éborgner ou sont blessés par des tirs de LBD. Or vous-même savez qu'il peut y avoir une vertu à filmer, puisque vous avez proposé l'extension des camér...
...xemple, le lanceur de balles de défense peut constituer une réponse adaptée pour dissuader ou neutraliser une personne violente ou dangereuse. Enfin, une interdiction générale comme celle que propose l'amendement no 41 serait excessive : elle méconnaîtrait les risques qu'encourent nos forces de l'ordre sur le terrain face à des individus ayant l'intention de s'attaquer à l'intégrité physique des policiers et des gendarmes, de « leur faire mal », comme ils disent. J'émettrai le même avis sur l'ensemble des amendements visant à interdire le recours, par les forces de l'ordre, à certaines catégories d'armes. Quant au sous-amendement no 230 de Mme Karamanli, je lui donne également un avis défavorable. Qu'une manifestation soit déclarée ou non, les participants sont des citoyens faisant usage de leu...
J'aimerais que nous nous arrêtions deux minutes sur ce qu'il vient de se passer dans l'hémicycle. Chaque samedi, nous recevons des injonctions subliminales de choisir un camp : celui des manifestants ou celui des policiers. Un député s'est levé dans l'hémicycle pour donner une liste de noms, puis un ministre s'est levé pour donner une autre liste de noms.
Excusez-moi ! Quand on dit que l'on ne doit pas opposer les vies des uns aux vies des autres, on ne se permet pas ! Certains groupes politiques ne se sont jamais exprimés sur ce qui avait pu arriver à des policiers, tout comme le Gouvernement et la majorité ne se sont jamais exprimés sur ce qui était arrivé à certains manifestants.
...epuis le début à travers nos amendements. Pour que le texte corresponde à son intitulé, qui mentionne la prévention des violences lors des manifestations, il convient également de prendre en considération les méthodes des forces de l'ordre pour maintenir un climat le plus pacifique possible. Tel est bien notre objectif. Les blessés parmi les forces de l'ordre, les difficultés que rencontrent les policiers aujourd'hui, tout cela est lié à l'inadéquation des formations pour faire face à des situations parfois inédites. C'est cela qu'il faut traiter. Comment font les Allemands ? En Allemagne, il n'y a pas ces armes. Certaines méthodes assez violentes que la France utilise n'ont pas cours dans d'autres pays européens. L'Allemagne a des black blocs, qui sont parfois plus nombreux et plus violents qu'...
...ute la liste des armes de défense dont peuvent disposer les forces de l'ordre, que nous examinons les unes après les autres, je pose deux questions. Quelles armes laisserons-nous à nos forces de l'ordre ? Surtout, mesurez-vous le danger que vous faites courir à nos forces de l'ordre si, demain, il ne leur reste plus que les mains nues, l'affrontement direct ou les armes létales dont disposent nos policiers ? Ces armes intermédiaires sont les seuls outils pour éviter des tragédies.
...peler ce qu'est la technique du pâté de foie : foncer sur les manifestants, les isoler, les encadrer, les fouiller préventivement. Toutes ces choses, vous les avez combattues par ailleurs. On ne peut pas prendre un aspect de la doctrine du maintien de l'ordre et considérer que les autres pays font tout bien ! Par ailleurs, je suis frappé par votre argumentation. Vous suggérez que le fait que les policiers disposent de certaines armes serait de nature à créer un climat ne permettant pas de manifester pacifiquement. Je conteste tout à fait cela : les fauteurs de troubles, ce ne sont pas les policiers !
Il est vrai que personne n'a jamais entendu un élu de La France insoumise trouver génial qu'on brûle une préfecture ou qu'on agresse un policier. Toutefois, j'en ai entendu, moi, sur les plateaux, associer dans la même phrase les morts, les blessés et l'action des forces de police. Et ça, c'est un amalgame totalement odieux. Ce n'est pas respecter les forces de police que de dire cela ! Quant à mon amendement, il vise à faciliter l'accès des forces de police aux réseaux de vidéosurveillance pour mieux traiter les problèmes de sécurité. I...
Dans la suite logique de ce que nous développons depuis tout à l'heure, cet amendement vise à généraliser la formation de tous les policiers et gendarmes au maintien de l'ordre en manifestation. On a vu, en effet, que certains policiers ne savaient pas comment faire face à ces situations. Il tend également à expérimenter l'arrêt de l'intervention des policiers de la brigade anti-criminalité pour voir si l'absence de la BAC permet d'abaisser le niveau de tension. Une analyse comparée serait effectuée au bout de trois ans d'expérimenta...
Ce sera un avis défavorable. Ce n'est pas à la loi de régir dans le détail la formation des policiers et des gendarmes. Heureusement d'ailleurs, car ce n'est pas le rôle du législateur ; les équipes pédagogiques dans les écoles de police le font très bien.
mais je dois vous dire que ce n'est pas parce que je vois des policiers très armés que j'ai immédiatement envie de me transformer en Schtroumpf noir agressif et de dévaster des vitrines ou de mordre quelqu'un ! En d'autres termes, je pense qu'un casseur vient volontairement casser et que l'équipement de la police, quel qu'il soit, n'est pas de nature à exacerber ses pulsions – ou alors, nous n'avons pas la même idée de ce que sont des manifestants. En outre, on vo...
La formation de la police et de la gendarmerie nationales a été réduite, passant de douze à neuf mois, le module consacré au maintien de l'ordre – je l'ai vécu en école de police – consistant à « se déguiser », pour une partie des policiers, en manifestants un peu violents, pour les autres, à revêtir l'équipement de maintien de l'ordre, avec casque, bouclier et armure. Puis le policier est affecté dans un commissariat et, dix ans plus tard, il est envoyé sur le terrain pour y faire du maintien de l'ordre. C'est cela, la réalité d'aujourd'hui : pour les effectifs affectés à la sécurité publique, la formation continue n'existe pas a...
Regardez quelles ont été les interventions lors des manifestations d'étudiants, récemment, ou ce qu'elles étaient il y a vingt-cinq ans ! En l'occurrence, le silence est assourdissant ! De grâce ! Je vis avec des policiers depuis des années, je vois ce qu'ils vivent. J'ai interpellé, il y a peu, le ministre de l'intérieur au cours d'une audition pour lui dire combien les images terrifiantes de ce qui s'est passé sous l'Arc de Triomphe, qui ont circulé dans le monde entier, sont une honte. Si notre police était intervenue plus vite, plus fortement… Ce jour-là, j'ai eu honte pour la France, que l'on a éborgnée ! Al...
...nt à apaiser les tensions, voire nos débats, nous proposons la création d'un observatoire des violences policières qui s'intéresserait en particulier à celles qui sont commises lors des manifestations. Cela nous permettrait de bénéficier d'informations objectives, étayées, de nature à assurer une meilleure visibilité sur ces faits. Ce serait une façon de protéger à la fois les manifestants et les policiers eux-mêmes.