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...t saisir l'importance de la région amazonienne, l'un des espaces naturels les plus appréciés au monde pour sa diversité biologique, qui le rend vital pour l'équilibre environnemental de toute la planète. Les forêts contribuent à maintenir des équilibres naturels essentiels, indispensables à la vie. Nous devons les protéger de la destruction, notamment des incendies criminels inconsidérés et de l'exploitation sauvage de l'or, qui accélèrent le processus de désertification. Nous devons tous nous sentir concernés par la protection du patrimoine naturel forestier. Là où c'est nécessaire, nous devons promouvoir des programmes adéquats de réintroduction d'espèces et de reboisement. Avant cela, nous devons nous interroger sur les projets envisagés. Le projet de la Montagne d'or pose la question de notre re...
La Guyane, jadis enfer vert, bonne à ne recevoir que des bagnards – ou aujourd'hui des djihadistes, pour notre collègue Dupont-Aignan – est désormais le paradis vert qu'il faut absolument mettre sous cloche. Tous les moyens sont bons pour s'opposer systématiquement à toute tentative d'exploitation industrielle. Le moyen utilisé aujourd'hui est la prohibition du cyanure, par le biais d'une proposition de résolution qui fait fi de toutes les expertises d'organismes français de renom. Chers collègues, avez-vous lu les rapports du BRGM – Bureau de recherches géologiques et minières – et de l'INERIS consacrés justement à l'utilisation du cyanure dans le traitement des minerais aurifères en Guya...
..., le Conseil économique, social et environnemental a publié un avis appelant à l'affirmation d'une politique nationale forte pour rendre notre industrie moins dépendante dans le secteur des matières premières stratégiques minières. Ce rapport préconise évidemment de développer l'économie circulaire pour mieux récupérer les matières précieuses mais appelle aussi à ne pas considérer la relance de l'exploitation minière comme un tabou. Troisième point : l'on constate avec le projet de la Montagne d'or que les inquiétudes sur le plan écologique dominent, et s'imposent dans le débat. Certes, la France et l'Union européenne ont déjà le dispositif le plus strict au monde concernant l'utilisation du cyanure avec, en matière aurifère, un seuil maximal résiduel de 10 millionièmes – cela ne semble pas être une ...
...quelle les près de 288 000 âmes qui y ont élu domicile sont plongées : taux d'illettrisme à 20 %, taux de chômage à 21,5 %. C'est l'histoire d'un territoire aux sous-sols riches en minerais précieux qui font la convoitise de compagnies minières étrangères. C'est l'histoire d'une population locale à laquelle ces mêmes compagnies promettent monts et merveilles, pourvu qu'on les laisse s'adonner à l'exploitation des ressources naturelles de leurs sols. En dépit de ces promesses et de l'aspiration légitime de nos amis guyanais à mieux vivre, ils se sont dits opposés, à 69 %, au projet de la Montagne d'or à l'occasion d'un sondage IFOP. L'histoire de la Montagne d'or, ils n'en veulent tout simplement pas. Pourquoi ? Parce qu'ils ont jugé que le prix à payer était bien trop important au regard des bénéfice...
Je souhaite tout d'abord remercier Gabriel Serville et son groupe de la Gauche démocrate et républicaine de nous avoir donné l'occasion de débattre de ce projet fondamental, non seulement pour la Guyane et ses habitants mais pour l'ensemble de la nation. En effet, au-delà du dossier lui-même, nous pensons que le projet d'exploitation aurifère de la Montagne d'or pose la question des principes essentiels qui doivent régir ces mégaprojets. Le premier principe, le plus évident à notre sens, est celui qui dicte qu'aucun projet ne saurait être réalisé à l'insu ou à l'encontre du territoire qui a vocation à l'accueillir. Les habitants de la Guyane ont eu l'opportunité de s'exprimer entre mars et juillet 2018 sur le projet Montagne...
Monsieur le ministre d'État, vous avez bien rappelé tous les enjeux d'un projet représentant à la fois une opportunité socio-économique et d'importants risques environnementaux et qui pose la question de son acceptabilité sociale. J'ai une question technique qui porte sur le mode d'exploitation envisagé. Vous avez déjà parlé du cyanure et du mercure. Je sais que la piste d'autres substituts pourrait être explorée, notamment celle du thiosulfate de calcium ou de sodium, et j'aimerais savoir si vos services ou vous-même avez engagé un dialogue sur ce point avec les porteurs de projet de la compagnie Montagne d'or. Le cas échéant, la soutenabilité sur le plan économique du projet ainsi ame...
Monsieur le ministre d'État, je vous avais posé trois questions dans ma première intervention. Pour ce qui est de la deuxième, portant sur l'ambition du Gouvernement, je note avec intérêt que vous ne renoncez pas, par a priori idéologique, à tout projet d'exploitation minière. En revanche, en en venant à ma question sur la réforme du code minier, vous avez évoqué simultanément d'autres sujets importants, tels que l'exploitation des hydrocarbures, ce qui fait que je n'ai pas vraiment obtenu de réponse. Pourtant, en termes de débat public, de protection de l'environnement, de sécurisation des titres et de simplification des démarches, la réforme du code minier ...
... droits de l'homme dans son avis de 2017, qui a été organisée, au mépris des populations, qui sont les premières concernées et furent les premières à se mobiliser, aux côtés de la centaine d'associations guyanaises, nationales et internationales réunies au sein du collectif « Or de question » qui s'oppose au projet depuis 2016. Nous saluons leur action. En résumé, l'État accorderait des droits d'exploitation, de prédation et de spoliation au consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold, contre les droits des populations, leur parole, leur santé, leur lieu de vie et la préservation de l'environnement. Dans une décision rare, le comité onusien pour l'élimination de la discrimination raciale, alerté par l'Organisation des nations autochtones de Guyane, s'est dit préoccupé par le manque de consultat...
...e ministre d'État, que vous disiez vous-même, au mois de septembre, que le projet de la Montagne d'or ne pouvait en l'état être mené à son terme. C'est, grosso modo, ce que nous avons pu tirer des réponses que vous nous avez apportées toute la matinée. Vous reconnaissez que ce projet suscite des tensions fortes en Guyane, mais que notre responsabilité n'est pas de le repousser, ni de repousser l'exploitation aurifère. Nous consommons ce produit, c'est-à-dire l'or, qui vient d'autres pays où les règles sociales et environnementales ne seront jamais au niveau des nôtres. Vous avez rappelé le cas du Brésil, mais il y en a de bien pires. Nous sommes sur une planète unique, et les structures de notre société rendent l'or indispensable. Il n'y a pas aujourd'hui d'alternative à son usage, contrairement à d...