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...s de venir plus facilement à l'école, et pas seulement lorsque leur enfant a commis telle ou telle bêtise. Cela devrait être impératif. Pourtant, en dépit des intentions affichées dans l'article 1er, on ne voit pas très bien quelle politique vous comptez mener pour faciliter les relations, en dehors de tout conflit, entre la famille et l'équipe enseignante. Les parents font en effet partie de la communauté éducative. Il faut réfléchir aux moyens de les rendre véritablement partie prenante de ce qui se fait dans les écoles. Trop souvent, en particulier quand ils ont été eux-mêmes des élèves mal notés, ce lien ne se crée pas ou se fait mal. Il appartient aux autorités de faire en sorte que ce lien essentiel puisse s'établir.
Je tiens, avant tout, à saluer l'esprit de ce projet de loi, qui vise à retisser le lien de confiance qui s'est sévèrement dégradé, au cours des dernières années, entre l'ensemble des acteurs de la communauté éducative et l'institution scolaire. Comment définir l'école de la confiance ? C'est d'abord une école qui offre un cadre bienveillant, inclusif et serein à tous les enfants de la République, parce que le plaisir d'apprendre et le bien-être en classe sont deux piliers de la réussite de tous. L'école de la confiance est une école qui garantit l'égalité des chances, quel que soit son milieu d'origine, en tra...
Cet article ancre dans la loi les liens de confiance qui doivent unir les différents membres de la communauté éducative. Ces liens, vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, sont le socle de l'école que nous appelons de nos voeux. L'article 1er s'adresse tant aux personnels qu'aux usagers – familles et élèves. En d'autres termes, le maître mot de l'article est la « réciprocité » : tous se doivent le respect mutuel – lequel sera l'objet d'un amendement que portera la majorité. L'école de la confiance ne peut se f...
Cet article sur l'engagement de l'ensemble de la communauté éducative est l'occasion pour la représentation nationale de savoir si elle est capable, dans sa diversité, de délivrer aux enseignants, aux familles et aux jeunes un message fort sur l'impérieuse nécessité de se rassembler pour que l'école retrouve sa place de pilier fondamental de notre socle républicain et laïc, et sa promesse d'égalité et de libération. Ce serait faire preuve de beaucoup d'aveuglement...
...ce insoumise s'oppose fermement à la principale disposition de cet article, dont l'application risque de limiter la liberté d'expression du personnel éducatif. Il est inconcevable d'inscrire dans la loi un devoir d'exemplarité du personnel, une notion suffisamment floue pour servir je ne sais quelle dérive autoritaire. Votre projet de loi de confiance est reçu comme un acte de défiance envers la communauté éducative. Était-ce bien utile, monsieur le ministre ?
Entre le projet de loi initial du Gouvernement et le texte dont nous débattons ce soir, les travaux en commission ont conduit à modifier l'article 1er. Rappelons que celui-ci s'inscrit dans un chapitre intitulé « L'engagement de la communauté éducative ». Or lorsque l'on veut obtenir la confiance de cette communauté, deux sujets sont essentiels. Le premier tient à cette question : comment rendre le métier d'enseignant à nouveau attractif ? Nous n'avons, hélas, pas assez débattu de ce sujet en commission. Monsieur le ministre, vous aviez dit que vous y porteriez attention, mais nous aimerions savoir comment vous comptez vous y prendre. Le seco...
Avec l'article 1er, vous souhaitez graver dans le marbre de la loi la nécessité d'un pacte de confiance, qui doit unir l'ensemble des membres de la communauté éducative et régir leurs relations avec l'institution scolaire. Un article surprenant et sans portée normative, au point que le Conseil d'État appelle à ne pas maintenir dans le texte des « dispositions qui ont en revanche toute leur place dans son exposé des motifs ». Non, cet article n'apporte rien. Il n'a d'autre effet que de rendre la loi trop bavarde, d'autant que son application ne pourra être que s...
...S'écouter en confiance. Transformer en confiance. Nous en avons bien besoin aujourd'hui, tant notre pays a perdu confiance en lui-même ces dernières années. Oui, la confiance est nécessaire pour mener à bien l'une des missions les plus essentielles qui incombent à tout État : l'éducation de ses futurs citoyens. Développer cette confiance suppose l'exemplarité et l'engagement des personnels de la communauté éducative, mais exige aussi le respect des élèves et de leurs parents. Il ne s'agit donc en aucun cas de limiter le droit d'expression des enseignants, les contours de leur liberté d'opinion comme de leur obligation de neutralité étant déjà suffisamment clairs. L'article 1er reconnaît, au contraire, leur dévouement. Ils accomplissent un métier souvent difficile et relèvent avec courage les défis qu'il comp...
Beaucoup de choses ont été dites au moment où nous abordons l'article 1er, qui insère dans le code de l'éducation des dispositions destinées à justifier le titre du projet de loi. La confiance au sein de la communauté éducative ne se décrète pas, mais se vit au quotidien. L'article L. 111-1 du code de l'éducation pose le principe d'une construction de l'école avec les parents, « quelle que soit leur origine sociale. » Il affirme que l'école « s'enrichit et se conforte par le dialogue et la coopération entre tous les acteurs de la communauté éducative ». En matière de responsabilité et d'exemplarité, les directeurs d'éc...
...n calcul mental ; 20 % des élèves sortent de l'école primaire sans maîtriser les savoirs fondamentaux ; chaque année, entre 110 000 et 140 000 jeunes sortent du système scolaire sans aucun diplôme et dépourvus des connaissances de base. L'article 1er rappelle les principes généraux du service public de l'éducation. Il dispose : « [… ] par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l'établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l'éducation. » Engagement, exemplarité, respect : de belles formules ! Des espoirs créés ! Pourquoi pas ? Toutefois, il faut s'interroger auparavant : comment y parvenir, concrètement et sans effets de manche ? Je crains que le texte – notamment l'article 1er – ne formule aucune répon...
Monsieur le ministre, à vos débuts, vous annonciez qu'il n'y aurait pas de loi Blanquer. Tout d'abord, disiez-vous, l'école ne se réforme pas uniquement par la loi. Ensuite, l'éducation est d'abord affaire de dialogue entre les membres de la communauté éducative. Enfin, l'école a suffisamment subi de lois dogmatiques, au cours des dernières années, pour pouvoir prétendre à un peu de stabilité. C'était sans compter l'irrésistible besoin qu'éprouve tout ministre à graver son action dans le marbre de la loi, au risque d'écrire des lois bavardes et fourre-tout. Vous n'en avez pas moins appelé, en commission, à la rédaction d'une loi concise et claire. Mani...
...d'ailleurs toujours qu'il le sera, selon l'accueil que vous réserverez à nos observations et nos amendements, monsieur le ministre. Nous connaissons tous l'attachement des enseignants non seulement à leur travail, mais aussi à leur liberté d'expression et à leur indépendance. Je ne vois donc pas vraiment ce que peut apporter cet article. Nous souhaitons vivement sa modification afin d'apaiser la communauté éducative.
Bien loin d'être abstrait, bavard ou inutile, l'article 1er met précisément l'accent sur une dimension qui a été fragilisée au cours des dernières années, au point de s'effilocher : la confiance qui doit régner entre les enseignants et la communauté éducative, d'une part, et les élèves et leurs parents, d'autre part. Cela, tous les enseignants l'ont constaté. Or, sans lien de confiance, on ne peut pas instruire correctement. Je remercie M. le ministre d'avoir placé cet article au début du texte. Il s'agit d'un sujet majeur. Je ne suis absolument pas choquée par les termes « engagement » et « exemplarité ». Si l'on s'engage comme enseignant et que l'...
...catives ; le respect par tous de l'institution, de son principe comme de son fonctionnement ; la considération pour les enseignants, mais aussi pour les parents et pour les élèves. J'entends dire que cet article serait incongru ! Mais c'est de cohésion qu'il est question ici, de cohésion autour des savoirs et des valeurs communes. C'est le sens de l'intitulé du chapitre Ier : « l'engagement de la communauté éducative » – l'engagement de tous pour des relations plus confiantes, plus harmonieuses, plus apaisées, ce qui sera de nature à faire refluer la violence et à améliorer le bien-être des élèves au sein des établissements, donc à favoriser la réussite. Le Conseil d'État, qui a été beaucoup cité, le dit : « Ces dispositions expriment certaines des valeurs incontestables autour desquelles l'école républicain...
...ions tronquées de l'avis du Conseil d'État. Par ailleurs, puisque vous avez parlé de « main tendue », vous serez sans doute favorable à cet amendement de repli qui rappelle que la fonction première de l'école est d'instruire et de transmettre un savoir. C'est en effet cette transmission, si elle est effective, qui permettra de restaurer le lien de confiance entre les élèves, leurs familles et la communauté éducative. Le texte proposé insiste également sur l'autorité que doit exercer l'école, donc ses professeurs, dans le cadre de leur mission d'enseignement.
Avis défavorable. La mission première de l'école est d'enseigner. Infliger des punitions ou des sanctions disciplinaires n'est pas la tâche première des personnels de la communauté éducative, même s'ils y sont parfois contraints. L'école est avant tout un lieu d'apprentissage, d'ouverture, de culture. Je ne crois donc pas qu'il soit souhaitable d'inscrire la notion d'autorité dans les premiers articles du code de l'éducation, bien qu'elle soit partie intrinsèque du magistère des enseignants.
Vous avez affirmé que l'article 1er avait surtout pour but de poser des principes. Mais dans sa rédaction actuelle – et il est probable qu'il sera adopté telle quels – , il se contente essentiellement de rappeler certains devoirs à la communauté éducative. Pour notre part, nous proposons d'y faire également figurer un droit important des enseignants, celui de la liberté pédagogique – ce n'est d'ailleurs pas uniquement un droit, mais aussi une responsabilité et une nécessité démocratique.
Il vise à ajouter à l'article 1er le mot « bienveillance ». La bienveillance, disposition favorable à l'égard de quelqu'un, est le contraire du laxisme et de l'autoritarisme. Les personnels de la communauté éducative jouent un rôle fondamental dans la fondation de notre société. Ils sont des repères pour nos enfants et participent pleinement à leur construction, aux côtés des parents. Cet amendement a donc pour but de souligner l'importance de la bienveillance pédagogique dans l'école de la République, et de l'inscrire dans le code de l'éducation comme l'un des fondements de l'enseignement. Si l'école offre ...
Bien volontiers, madame la présidente. Le premier amendement vise à rappeler que le respect mutuel doit régner dans les établissements. Il faut favoriser le climat de confiance nécessaire à l'épanouissement et à la réussite de chaque élève. Le second rappelle que l'autorité de la communauté éducative doit être un pilier de l'école républicaine. L'écrire dans la loi permettait de réaffirmer la légitimité de nos enseignants, lesquels sont parfois confrontés à des jeunes en manque de repères.
Avis défavorable. Si je suis favorable à l'insertion de la notion de respect mutuel dans cet article, la rédaction que vous proposez ne concerne que le respect entre les personnels. Je lui préfère donc la rédaction du groupe La République en marche, qui évoque le respect mutuel entre l'ensemble des membres de la communauté éducative.