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Monsieur le ministre, je veux tout d'abord appeler votre attention sur des incidents dont j'ai récemment été informée. Dans deux des lycées de ma circonscription, que j'évoquais en défendant la motion de rejet préalable déposée par mon groupe, des enseignants qui souhaitaient organiser sur leur lieu de travail, avec des parents d'élèves, un débat portant sur la réforme, ont été évacués par la force et avec brutalité, à la demande des proviseurs. À l'heure du Grand débat, quelle raison peut donc justifier que l'on interdise à des enseignants de débattre eux aussi de ce point sur leur lieu de travail ? Pour ce qui est de l'amendement no 574, s'il existe effectivement un code de bonne conduite des entreprises souhaitant i...
...ns essentielles. Or, il n'est pas fait mention du rôle de la famille dans cette éducation. Nous proposons donc que, dans cet article crucial, qui exprime une certaine vision de l'éducation, il soit indiqué que, si le système éducatif peut prendre part à celle-ci, ce soit dans le respect de l'éducation transmise par la famille. Pour nous, en effet, les premiers éducateurs d'un enfant, ce sont ses parents. Une certaine approche tend, à travers la notion de coéducation, à tout globaliser. Selon cette conception, l'État se trouverait à égalité avec les familles, ou devrait même les marginaliser en préemptant, à leur détriment, l'éducation de l'enfant. Ce que nous souhaitons, pour notre part, c'est que soit inscrit dans la loi que la famille est le premier éducateur des enfants et que, si l'éducatio...
Je souscris à tout ce que vient de dire mon collègue Breton. L'objet du présent amendement est d'inscrire dans la loi le respect des choix éducatifs des parents ou des responsables légaux de l'enfant. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait penser, cela ne va pas de soi – malheureusement. Les ministres qui se sont succédé n'ont guère rassuré les parents sur ce sujet. Vincent Peillon se référait sans complexe à l'idéologie révolutionnaire et Najat Vallaud-Belkacem lançait des plans de lutte contre les discriminations qui diffusaient, en réalité, de...
...à que « jusqu'à 6 ans l'enfant échappe à la vigilance du législateur, et que cette portion importante de la vie reste abandonnée aux préjugés subsistants et à la merci des vieilles erreurs ». Si le contexte a changé, vous continuez, monsieur le ministre, à affirmer que cette période de la vie ne peut pas être laissée au hasard. Il me semble au contraire important de réaffirmer avec force que les parents ne doivent pas être dépossédés de leur mission d'éducation, à moins qu'ils ne démissionnent et qu'on ne les déresponsabilise complètement. Il est d'ailleurs inscrit à l'article 26, alinéa 3, de la Déclaration universelle des droits de l'homme que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Si l'instruction obligatoire est très largement assurée par les écoles, il est nécessaire que...
Cet amendement s'inscrit dans la même ligne que les deux précédents. Vous avez voulu, monsieur le ministre, donner à votre projet de loi le titre : « Pour une école de la confiance ». Le présent amendement s'inscrit dans cette perspective. Notre code de l'éducation doit souligner que l'éducation reçue à l'école – à laquelle les parents confient leur enfant – est à la fois complémentaire et respectueuse de celle qui est reçue dans le cadre familial. Comme l'a rappelé ma collègue Ménard, l'article 26, alinéa 3, de la Déclaration universelle des droits de l'homme souligne que ce sont les parents qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Afin d'éviter une opposition entre les deux sources d'éducation pour les enfants – le...
Monsieur le ministre, il me semble important d'inscrire dans la loi que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, car le respect de la liberté d'opinion est d'ordre constitutionnel.
Ces amendements soulèvent la question des relations entre la famille et l'école. Certains de collègues siégeant à la droite de l'hémicycle s'inquiètent d'une éventuelle menace que l'école ferait peser sur les parents et sur les valeurs que ceux-ci transmettent à leurs enfants.
De façon sous-jacente, ils s'inquiètent d'une prétendue volonté d'instaurer une rivalité entre la famille et l'école. Je veux les rassurer : personne ne songe un seul instant à remettre en cause ou à contester l'éducation transmise par les parents, ni les valeurs transmises aux enfants dans le cadre de l'éducation familiale.
Personne ne conteste non plus le fait que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, comme l'affirme la Déclaration universelle des droits de l'homme. Au contraire, sur bien des aspects, le projet de loi tend à renforcer la place des parents au sein de l'école et leur participation à la vie de celle-ci.
On sait que, si l'on veut favoriser la réussite des enfants, il faut que s'instaure une relation de confiance entre les parents et l'école, afin que l'enfant soit entouré d'adultes bienveillants qui veillent ensemble à sa réussite. Toutefois, l'école a aussi, ne vous en déplaise, ses propres missions, notamment celle de permettre aux enfants de découvrir le monde, de se confronter à l'altérité et de se forger sa propre opinion, ses propres convictions et ses propres valeurs. En effet, l'école est aussi intrinsèquement ém...
Pour être théoriques, ces échanges n'en sont pas moins intéressants. À la question de savoir si les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, vous venez de nous faire, monsieur le ministre, la même réponse, mot pour mot, que Vincent Peillon il y a quelques années dans cet hémicycle, lors de l'examen du projet de loi dit de « refondation de l'école », termes aussi prétentieux que ceux d'« école de la confiance ». Oui, répondait M. Peillon, les parents sont les premiers éducateurs, au moins ...
Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, oui, mais pas toujours, malheureusement. Inscrire dans la loi que l'école doit respecter les valeurs reçues des parents risque de soulever de sérieuses difficultés d'application. Ne serait-ce que pour des raisons pragmatiques, nous gagnerions donc à faire l'impasse sur ces amendements.
...ipe au Parlement des enfants, dont le thème, cette année, est le bon usage du numérique. Les élèves de cette classe ont rencontré ceux des autres classes de la même école primaire, notamment en maternelle. Et les enfants de CM2 étaient effarés par l'utilisation que leurs camarades de maternelle font déjà du numérique : ils s'interrogeaient sur leur exposition aux écrans le soir ou sur le rôle des parents. Nos débats de tout à l'heure sur la conception de l'éducation, qui traduisaient pourtant des convictions, ont pu être jugés théoriques – je l'entends bien – mais, sur l'usage du numérique, il y a une véritable urgence. De ce point de vue, le thème retenu pour le Parlement des enfants est d'un grand intérêt, car il incitera des classes, dans l'ensemble de nos circonscriptions, à réfléchir à la m...
...ddiction ; pour leurs familles, la difficulté à comprendre le phénomène et à le résoudre est immense. Dans ce contexte, les amendements en discussion peuvent être considérés comme des amendements d'appel – vous les dites satisfaits – destinés à nous faire réfléchir à l'âge plancher auquel il conviendrait d'introduire l'informatique. Je vois de très jeunes enfants qui, hors de l'école, avec leurs parents, manipulent des tablettes avec une incroyable dextérité : ils savent très bien faire et il n'est pas nécessaire de les exposer trop précocement dans le cadre scolaire aux écrans, dont les atouts sont infiniment moindres pour eux que les risques. Il s'agit bien d'un appel : le sujet mérite en lui-même que nous y réfléchissions.
...seau social est un espace plutôt civilisé, les risques y sont démultipliés par la résonance propre à internet. De fait, 18 % des 8-17 ans y ont déjà été insultés et plus d'un tiers ont été choqués par certains contenus – spontanément, ils citent d'abord les contenus à caractère sexuel, puis les contenus violents, racistes et homophobes. Seuls 10 % de ceux qui ont été choqués en ont parlé à leurs parents ; ils le font plus facilement quand le sujet des réseaux sociaux est abordé en famille. Les élèves ne se rendent pas toujours compte des conséquences de leurs actes. La plupart du temps, ils ne maîtrisent pas vraiment le fonctionnement des réseaux qui sont mis à leur disposition. Voilà pourquoi l'enseignement du numérique doit absolument comprendre un volet consacré à la prévention des risques l...
Mes chers collègues, venez dans ces quartiers : ce que je vous rapporte est malheureusement une réalité. Le problème ne se pose d'ailleurs pas seulement lors des sorties scolaires. J'assiste souvent à des conseils d'école, comme je l'ai fait encore tout à l'heure. Or, sur de nombreux territoires, ce sont des mères de famille voilées qui sont élues dans les conseils d'école sur les listes de parents d'élèves et qui font ainsi l'effort d'aider l'école en participant à l'éducation de leurs enfants. Qu'elles soient voilées lorsqu'elles assistent aux conseils d'école ne pose aucun problème ! Nous préférons avoir des parents présents aux conseils d'école, plutôt que des conseils d'école où il n'y a plus de parents ! Telle est la réalité ! Mes chers collègues, que va-t-il encore se passer si nous...
...mme l'a très bien démontré M. Pupponi ? Ils reviennent plutôt à exclure de la vie publique des personnes qui ont envie de porter le voile. D'ailleurs, quels sont les signes ostentatoires ? Lesquels allons-nous définir comme tels ? Une kippa, un foulard, pour certaines une perruque, pour d'autres une croix ? J'ajoute que ce type de mesures, comme cela a été dit, risque au contraire de mettre les parents d'élève à l'écart, de les stigmatiser, sous couvert de neutralité. Il y a là deux poids et deux mesures : pour faire rentrer le monde de l'économie à l'école, il n'y a pas de problème, on ne parle pas de l'absence de neutralité des entreprises ; en revanche, pour ce qui concerne la laïcité et les religions, cela vous pose problème.
L'objectif est bien de rétablir une forme de confiance entre les parents et la communauté éducative et, comme M. le ministre l'a rappelé, d'améliorer le niveau général. Il est donc sûrement opportun, s'agissant d'un sujet aussi important que l'accompagnement des sorties scolaires par les parents arborant des signes religieux, de le replacer dans le cadre d'un débat beaucoup plus large sur la laïcité. Nous suivrons donc les avis de la rapporteure et du ministre : il fa...
Le groupe Socialistes et apparentés ne votera pas l'amendement de notre collègue Éric Ciotti, qui, fidèle à sa réputation, s'est fait une spécialité, dans nos débats sur ce projet de loi, d'allumer des mèches. Il le fait d'ailleurs un peu toujours sur les mêmes sujets : la suppression des allocations familiales de parents d'élèves absentéistes ou la question que nous abordons ce soir. Nous avons, en la matière, une législation robuste, avec la loi de 2004, évoquée à l'instant, qui interdit, dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes et de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse. Je remarque d'ailleurs, monsieur Ciotti, que, bien que prônant une application stricte...
En ce qui concerne les parents d'élèves accompagnant les sorties scolaires, nous disposons d'un avis du Conseil d'État extrêmement clair : il considère que ceux-ci ne sont pas des collaborateurs du service public et que, par conséquent, il n'y a pas à réglementer leur tenue.