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... richesse. Elles provoquent des débats passionnés : il ne s'agit pas de vouloir un délitement de la République, mais de l'enrichir, en permettant que les enfants, que les individus soient enracinés, alors même que notre pays vit une crise sociale doublée d'une crise d'identité. L'enracinement, ce n'est pas l'enfermement : les racines d'un arbre lui permettent de développer ses branches. La langue corse permet par exemple d'aller vers la Toscane, vers la Sardaigne, vers le Latium, tout en restant dans la République. C'est un gage d'ouverture immédiat qui nous donne conscience de notre appartenance commune, au sein de l'Union européenne.
Avis défavorable. Ces amendements impliquent de rendre obligatoire l'enseignement, aujourd'hui facultatif, de la langue corse, ce qui ne me semble pas opportun.
Il semblerait qu'il y ait une confusion entre proposition et obligation. Madame la rapporteure, je vous rappelle que la décision du Conseil constitutionnel du 17 janvier 2002 a validé le principe d'un enseignement du corse durant les horaires de classes, possibilité étant laissée aux familles de refuser que leur enfant le suive. Je fais remarquer qu'à l'école, presque tout est obligatoire – la musique, le dessin, les sciences naturelles… Tout, sauf deux matières : les langues régionales et le latin. Or, dès lors que l'article 75-1 de la Constitution affirme que les langues régionales appartiennent au patrimoine de...
On parle beaucoup du basque, du corse et du breton, mais il y aussi l'Occitanie et je suis là aussi pour la défendre. Il est vrai qu'il y a des inquiétudes chez les enseignants d'occitan. Vous m'avez un peu rassurée, monsieur le ministre, quand vous avez dit qu'il y aurait une égalité de traitement entre les options au bac, car c'est une grosse inquiétude pour eux. J'espère avoir bien compris qu'un élève qui aura suivi un enseignemen...
Nous ne sommes pas d'accord, mais je continue à être du côté de ces enseignants. Et par ailleurs, pour nos amis corses, la question ne se pose guère, mais pour ce qui est du breton, quel breton aurait-il fallu employer ? Il y en avait plusieurs, il n'a été unifié qu'ensuite !
...e cadre du service public. Et si, notamment dans l'académie de Rennes, il n'y a pas assez de postes, il faut en créer. Il y a là indiscutablement quelque chose qui ne va pas. Vous aurez toujours notre soutien afin que les parents et les enfants puissent bénéficier durant leur scolarité, s'ils le demandent, d'un enseignement du breton. Je tiens deuxièmement à mettre clairement de côté la question corse, car elle me semble relever d'une problématique différente que je n'ai pas le temps de développer. Il existe un peuple corse.
Elles furent appliquées en particulier par un certain nombre de personnes exagérément zélées, qui voulaient certainement bien faire d'ailleurs, parce qu'elles y voyaient la condition de la promotion de leurs élèves. Mais cela aboutissait de fait à nier une culture, donc un peuple. Car les peuples existent, en Corse, en Alsace, en Bretagne et ailleurs ! C'est une réalité objective. Monsieur le ministre, ce qui m'inquiète, c'est votre réponse. Je veux bien que l'on engage toutes les concertations que l'on veut, mais à un moment donné, il faut bien décider si oui ou non on passe à l'obligation. Et si on ne le fait pas, qu'est-ce qui changera par rapport à la situation actuelle ? Une commune peut déjà donner d...
...vous regrettez que cela suscite une crispation, articles de presse à l'appui. Mais il faut que vous compreniez que cette crispation vient du poids du dogme, qui est omniprésent, et l'a toujours été : à chaque fois qu'on a enregistré une avancée en matière de langue régionale, cette avancée n'a pas été suivie d'effets, faute de moyens dans le service public ! La généralisation de l'enseignement du corse de la maternelle à l'université est inscrite dans la loi du 22 janvier 2002 relative à la Corse. Et pourtant, il n'y a pas assez de postes ouverts aux concours, ni de formation des professeurs en la matière. Pourquoi ? En raison du poids du dogme ! Et celui-ci se ressent aujourd'hui encore, dans cet hémicycle. Pourquoi tant de passion, monsieur le ministre ? Parce qu'il ne s'agit pas là de créer...
Ma langue, c'est ma couleur de peau. Je rêve en corse, je parle en corse, je fais des poèmes en corse – et parce que j'aime la poésie corse, j'aime aussi la poésie française.
L'article L. 312-11-1 du code de l'éducation dispose que « La langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires de Corse ». Cet amendement propose d'insérer les mots « ainsi que des établissements d'enseignement secondaire » après le terme « élémentaires », afin de garantir et de pérenniser l'enseignement de la langue corse au collège et au lycée, le droit actuel ne faisant référence qu'aux écoles maternelles...
Il vise à permettre d'organiser ponctuellement – j'insiste sur cet adverbe – en Corse, selon les besoins, un concours entièrement bilingue de recrutement de professeurs des écoles. Cette garantie, encore une fois, vise à assurer l'application du plan Lingua 2020, adopté par l'assemblée de Corse, en posant les bases, en termes de ressources humaines – il s'agit de l'obligation de moyens à laquelle je faisais référence – , d'un véritable système éducatif bilingue, souhaité unanimeme...
Il porte sur le déroulement de notre débat. Monsieur le président, vous avez annoncé que les représentants des groupes s'entretiendront à 13 heures à ce sujet. Or le débat semble d'ores et déjà tranché par la majorité et le Gouvernement. Nous avons étudié environ une cinquantaine d'amendements relatifs aux langues régionales telles que le corse, le breton et l'occitan.
La concertation entre l'État et la collectivité de Corse au sujet des politiques d'éducation du second degré dans l'île a lieu chaque année : la lisibilité sur la stratégie en est limitée ; la collectivité ne peut pas exercer de façon optimale l'éventail des compétences dont elle dispose. En raison de ce calendrier contraint, la collectivité est parfois placée, à la fin de la concertation, devant le fait accompli ; je pense en particulier à la communic...
S'agissant de la Corse, territoire qui dispose de compétences en matière d'éducation, j'aimerais que vous m'expliquiez ce refus ! Il ne s'agit plus ici de langues régionales.