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...10 % des volumes de glyphosate vendus dans le monde. Son succès tient à sa fonction d'herbicide non sélectif, tuant pratiquement toutes les plantes avec lesquelles il entre en contact, et ce, jusqu'aux racines. C'est ainsi que le glyphosate affecte, en premier lieu, fortement l'environnement et la biodiversité. Or ces plantes, auxquelles s'attaque le glyphosate, sont à la base de toute la chaîne alimentaire en milieu agricole, car certaines servent de plantes-hôtes aux insectes dont la culture a besoin. Les études convergent sur la rapide dégradation des indicateurs de biodiversité. Cette évolution alarmante est, notamment, due à l'utilisation des pesticides, au premier rang desquels le glyphosate. Concrètement, dans notre pays, près de 75 % de la biomasse des insectes a disparu en un peu moins de ...
L'ensemble des chaînes alimentaires est bouleversée. Outre les effets sur l'environnement et sur la biodiversité – et en dépit des controverses scientifiques alimentée par les études fournies par les grandes firmes – , il est acquis que le glyphosate a des effets néfastes sur la santé humaine. Et les études scientifiques alertent sur les pathologies qui peuvent apparaître, à la suite d'une exposition prolongée. Cela a été dit, l'...
...mbre de substances auxquelles sont exposés les agriculteurs, que nous devons limiter les risques avérés des effets cumulatifs et des interactions entre substances. Nous devons également prendre la mesure des effets désastreux du glyphosate sur la biodiversité. Ils sont indubitables, même si l'on en parle moins. En détruisant toutes les plantes adventices, le glyphosate sape le socle de la chaîne alimentaire. Comme le rappelle Vincent Bretagnolle, biologiste au CNRS, les plantes adventices servent d'hôtes à des insectes nécessaires aux cultures. « Les insectes », souligne-t-il, « sont absolument indispensables, non seulement pour la pollinisation, mais aussi pour tout le travail de décomposition et de remise des éléments minéraux à disposition des plantes. »
C'est aussi la condition pour aller vraiment vers une montée en gamme de toutes les productions communautaires, une meilleure qualité alimentaire et environnementale, et davantage de valeur ajoutée pour les producteurs. Soyons cohérents : si nous interdisons le glyphosate en France, comme nous le souhaiterions tous ici, semble-t-il, il faut aller jusqu'au bout de la logique, en interdisant toutes les importations de productions utilisant du glyphosate, afin de ne pas accentuer les dumpings sanitaires et environnementaux qui accompagnent a...
...qualité et de la fertilité de nos terres, des agriculteurs, bien sûr, qui la travaillent, plus respectueuse enfin des consommateurs qui en mangent les fruits. C'est une ardente obligation, une nécessité impérieuse. Nous convenons tous également que le rôle de l'agriculture est de nourrir les peuples de l'humanité et qu'elle doit, à ce titre, avoir un rendement suffisant pour répondre aux besoins alimentaires de la planète entière. Alors que les produits phytosanitaires, en général, et le glyphosate, en particulier, ont, jusqu'à présent, été au centre de l'équation, la priorité étant donnée aux rendements agricoles, nous changeons progressivement de paradigme, trop progressivement aux yeux de certains. J'insiste sur le fait que ce changement est progressif : car, n'en déplaise à ceux qui tirent leur...
En agriculture, la pratique de l'expérimentation est réelle, même si c'est aussi la nature qui décide. Est-il utile de rappeler que l'agriculture française évolue dans un environnement mondial qui lui permet d'écouler sa production ? Est-il utile de rappeler que notre balance commerciale agroalimentaire était excédentaire de 6,9 milliards d'euros en 2018 ?
Faut-il rappeler que des distorsions de concurrence avantagent déjà certains produits agroalimentaires importés ? Pour rester compétitive, l'agriculture française ne peut se payer le luxe d'être soumise à des règles de production à des années-lumière de ses concurrents. Laissez à l'agriculture le temps que lui donne la loi aujourd'hui ! Elle en a besoin pour s'organiser et poursuivre la révolution permanente qu'elle vit depuis trente ans et qui lui a permis de se hisser au premier rang des agric...
Pour vous, monsieur le ministre, nous jouons petit bras en interdisant uniquement le glyphosate. Or vous savez que nous avons élaboré un projet agricole et alimentaire d'intérêt général, …
... commission des finances, qui s'intéressait au contrôle sanitaire – Éric Alauzet m'avait alors suivi – , j'ai eu le courage d'aller au Havre ouvrir des containers contenant certains produits en provenance d'Europe. J'ai pu vérifier que, lorsqu'ils avaient franchi les portes de l'Union européenne, il n'était plus possible de rien faire. J'avais alors formulé des recommandations pour que la qualité alimentaire soit au rendez-vous. La perspective de cinq ans est tracée. M. le ministre a rappelé toutes les démarches qui ont été accomplies. Il est bon que nous puissions bénéficier d'un bilan d'étape, car il faut enfin sortir du glyphosate. Ne nous donnons pas bonne conscience en disant que notre combat sera terminé dans trois ans : nous savons tous, si nous sommes honnêtes et responsables, que nous ne po...