23 interventions trouvées.
...ns la loi l'interdiction de l'usage de la substance active glyphosate au plus tard le 27 novembre 2020. Les députés du groupe Socialistes et apparentés adhèrent pleinement à cet objectif de sortie la plus rapide possible de l'agrochimie en général et du glyphosate en particulier – nous avions d'ailleurs proposé des amendements en ce sens dans le cadre du projet de loi EGALIM, avec une sortie de l'utilisation du glyphosate à l'horizon 2021. Toutefois, ce combat commun ne pourra être mené sans – ou contre – nos agriculteurs. Nous pensons en effet qu'il faut lutter avec la même énergie contre l'agri-bashing, qui veut culpabiliser nos agriculteurs sur les modes de production qui sont les leurs, qu'ils ont été fortement incités à suivre dans le passé, qu'ils sont encore nombreux à être contraints de suiv...
...'enjeux importants liés à l'agriculture, à la préservation de la biodiversité et au développement économique. Il y a trois semaines, nous examinions une proposition de loi du groupe socialiste, tendant à créer un fonds d'indemnisation des victimes de produits phytopharmaceutiques, conformément à l'engagement pris dans la loi EGALIM. Le texte soumis, aujourd'hui, à notre examen vise à interdire l'utilisation des produits contenant la substance active du glyphosate, au 27 novembre 2020. Cette molécule, tombée dans le domaine public en 2000, est aujourd'hui l'herbicide le plus utilisé au monde, avec environ 800 000 tonnes de matière active vendues annuellement. Il représente 25 % du marché mondial des pesticides. La France, à elle seule, consomme environ 10 % des volumes de glyphosate vendus dans le mo...
...s de la France, laquelle militait pour une interdiction plus rapide. La République française doit, d'ailleurs, continuer à oeuvrer pour que l'autorisation du glyphosate ne soit pas prorogée dans l'Union européenne au-delà de 2022. Le même jour, le 27 novembre, le Président de la République avait réagi en déclarant : « J'ai demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l'utilisation du glyphosate soit interdite dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans les trois ans. » La présente proposition de loi traduit donc, législativement, et de manière habile, l'engagement du chef de l'État. Mais nous nous souvenons, aussi, des débats parlementaires sur la loi EGALIM, au cours desquels le Gouvernement et la majorité ont refusé d'inscrire cet engagement prési...
...ent de l'état d'avancement de tous ces chantiers ? J'ai entendu l'expression de votre ambition. Je note, cependant, que le nombre de doses unités de produits phytosanitaires a augmenté de 12 % en 2014-2016, par rapport à la période 2009-2011, cette hausse concernant, notamment, les fongicides. Car la question ne doit pas se limiter au seul glyphosate, mais englober une réflexion plus large sur l'utilisation des produits phytopharmaceutique et, dans un premier temps, sur leur réduction. Vous aurez compris que cette problématique complexe ne saurait trouver sa solution dans des recettes simplistes. La question des alternatives devra aussi correspondre à une filière donnée et à un territoire donné. Elle devra s'adapter à des conditions de sol différentes, à des conditions climatiques différentes et à ...
...is aussi pour former les principaux acteurs en ce sens. La mission d'information animée par nos collègues poursuit ses travaux pour s'assurer que chaque acteur converge vers la sortie du glyphosate d'ici 2021. Un rapport d'étape sera remis à la fin de l'année. Ce n'est pas tout. Je souhaite consacrer les quelques minutes qui me sont imparties à une problématique plus globale : la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires. J'entends dire, sur certains bancs, que nous ferions peu, voire rien, pour lutter contre leur utilisation. C'est faux. Quand quatre ministres – le ministre de la transition écologique et solidaire, le ministre de l'agriculture, la ministre des solidarités et de la santé, la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation – sont mobilisés dan...
...sons pas rien. Enfin, quand nous prévoyons un programme Ambition Bio 2022 doté de 1,1 milliard d'euros – monsieur le ministre, nous comptons sur vous – ou que la dernière loi de finances permet d'augmenter de 450 000 euros le financement des fermes DEPHY pour les multiplier par dix d'ici 2021 : non, nous ne faisons pas rien ! Mes chers collègues, notre engagement pour réduire de façon pérenne l'utilisation des produits phytosanitaires est plein et entier mais nous choisissons une autre méthode. Contrairement à vous, qui prétendez vouloir protéger les agriculteurs et les consommateurs, en laissant les agriculteurs démunis et les consommateurs exposés à des solutions de remplacement mal maîtrisées, nous faisons le choix de la confiance.
Nous examinons de nouveau une proposition de loi visant à interdire l'utilisation du glyphosate après en avoir débattu il y a quelques mois dans ce même hémicycle. Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés partage votre sensibilité à ce sujet, comme nombre de nos concitoyens et, je pense, la quasi-totalité des membres de cette assemblée. Plusieurs études ont jeté le trouble en raison de la dangerosité potentielle de cet herbicide et nous devons en tenir compte. En repla...
...interdisant toutes les importations de productions utilisant du glyphosate, afin de ne pas accentuer les dumpings sanitaires et environnementaux qui accompagnent aujourd'hui l'ouverture du marché agricole européen. Et cela va très loin, puisqu'il s'agit à la fois de productions végétales directement importées, mais aussi de viandes dont le cycle de production inclut, via l'alimentation animale, l'utilisation du glyphosate. La transition vers une agro-écologie implique que, du même mouvement, on mette un coup d'arrêt à la guerre de profitabilité que se livrent les grands groupes de l'agroalimentaire et de la distribution. Arrêtons de tergiverser : cette guerre sape toutes les bases de revenus justes pour les producteurs, fondés sur des prix d'achat couvrant les coûts de production, et sape la transit...
...housiaste, je tiens à souligner que le groupe La France insoumise, par cette proposition de loi, nous donne l'occasion pertinente de revenir sur le sujet du glyphosate, déjà traité lors de l'examen de la loi EGALIM. Cette proposition de loi est l'occasion d'aborder plus longuement cette substance pour le moins controversée, voire honnie et, plus largement, de m'exprimer au nom de mon groupe sur l'utilisation des produits phytosanitaires en France. Nous partageons tous la vision et le souhait d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement, de la qualité et de la fertilité de nos terres, des agriculteurs, bien sûr, qui la travaillent, plus respectueuse enfin des consommateurs qui en mangent les fruits. C'est une ardente obligation, une nécessité impérieuse. Nous convenons tous également que l...
En revanche, si les outils existants ne permettent pas d'interdire brutalement l'utilisation du glyphosate, il est néanmoins possible – soyons réalistes et responsables, en un mot un peu moins démagogiques – de réduire ses usages et de les différencier. Notre collège du MODEM, Nicolas Turquois, l'a souligné en commission : quatre usages du glyphosate restent aujourd'hui sans solution crédible : la destruction des vivaces, l'agriculture en pente, l'agriculture de conservation et son util...
Il n'est pas question, aujourd'hui, de remettre en cause la fin de l'utilisation du glyphosate. Le monde agricole sait parfaitement que cette sortie est inéluctable. La décision est prise. Je suis éleveur et viticulteur d'une circonscription agricole de Gironde et ancien conseiller d'entreprises à la chambre d'agriculture de 1990 à 2000. Les agriculteurs ont su faire évoluer leurs pratiques, en matière tant de santé publique que de respect de l'environnement. Ils ont assumé ...
Cette proposition de loi, qui comporte un article unique, vise à interdire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active du glyphosate sur le territoire français à compter du 27 novembre 2020. Sur la forme, cette proposition de loi a été inscrite à l'ordre du jour de notre assemblée alors que nous avons déjà longuement débattu de cette question. Je précise que ce texte a été déposé par le groupe La France insoumise, dont un seul député était présent a...
...uivi de la stratégie de sortie du glyphosate, demandée par le groupe La République en marche, a donc été créée. Cette mission d'information, dont l'excellent Jean-Baptiste Moreau, Jean-Luc Fugit et Julien Dive sont respectivement les co-rapporteurs et le président, poursuit ses travaux, qui doivent permettre de compléter la réflexion collective et de suivre au plus près la sortie progressive de l'utilisation du glyphosate. Si la sortie du glyphosate en trois ans et, plus globalement, la réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques sont des objectifs partagés, l'inscription dans la loi n'est clairement pas la solution. La sortie effective du glyphosate se fera en mobilisant la recherche et les instituts techniques, ainsi qu'en se tenant aux côtés des professionnels du monde agricole. ...
Nous voulons interdire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active du glyphosate. Vous avez également affirmé, monsieur le ministre, que la France serait le premier pays qui interdirait le glyphosate.
Cela pourrait être drôle si vous n'affirmiez pas qu'il est impossible d'arrêter l'utilisation du glyphosate en Nouvelle-Calédonie. Proposez-vous aux habitants de la Nouvelle-Calédonie le même scandale sanitaire que celui du chlordécone aux Antilles ? Est-ce là votre proposition ? Quant à la SNCF, responsable de 0,4 % de la consommation nationale du glyphosate, elle est effectivement concernée par cette molécule. Nous rappelons, dans le rapport que nous avons rédigé, qu'elle a divisé par ...
La cessation progressive de l'utilisation des phytopharmaceutiques les plus dangereux figurait déjà dans le programme d'Emmanuel Macron pour la campagne présidentielle et dans celui que nous avons défendu lors des élections législatives. L'interdiction du glyphosate a été décidée : il y a un peu plus d'un an, le Président de la République a pris l'engagement de mettre fin à l'utilisation du glyphosate d'ici à 2021.
Concrètement, notre majorité a déjà pris des mesures fortes pour la réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et la transition de notre agriculture avec, notamment, dans le cadre du projet de loi agriculture et alimentation, le principe de la séparation de la vente et du conseil des produits phytopharmaceutiques – l'ordonnance doit être publiée avant le 30 avril 2019 – ; l'interdiction des remises, rabais et ristournes sur la vente de produits phytopharmaceutiques ; la d...
... mission a notamment entendu le président de l'INRA, des représentants de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture, IRSTEA, le président de l'Association des chambres d'agriculture de France APCA ainsi que le préfet Bisch, qui a été nommé en novembre coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate et du plan de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. Le préfet est également chargé d'évaluer l'accompagnement nécessaire à la sortie du glyphosate : c'est lui qui coordonne l'ensemble des actions ministérielles et qui préside aux destinées de la task force. La mission que nous menons a pour but de contrôler et d'évaluer sur trois ans la stratégie de sortie du glyphosate et la mise en place du plan Écophyto II +....
...ants. Nous aussi, députés de la majorité, en sommes persuadés : dans trois ans, nous aurons trouvé des solutions pour la très grande majorité des cultures ; dans trois ans, nous interdirons le glyphosate et nous n'avons pas besoin d'une loi idéologique pour cela. Laissons-nous donc le temps de travailler et accompagnons ensemble les paysans et les professionnels du monde agricole vers la fin de l'utilisation du glyphosate. Je vous demande donc de voter cette motion de renvoi en commission le plus largement possible. Ne nous faites pas le coup du déni de démocratie.
...nt permis d'éclairer la représentation nationale sur ces enjeux, sans compter nos discussions lors de l'examen de la loi issue des états généraux de l'alimentation. Nous maintenons la possibilité d'inscrire cette interdiction dans la loi, mais pas maintenant, et pas de cette façon. Nous préférons la confiance envers le monde agricole et un travail collectif, pragmatique, pour mettre un terme à l'utilisation du glyphosate d'ici à 2021.