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...eu à peu pris la place que nous lui avons laissée à mesure que nous réduisions le temps que nous consacrons à cuisiner, et même à manger. Ainsi, nous consommons désormais six fois plus de plats préparés qu'en 1960, et la part de l'alimentation dans le budget des ménages est passée de 35 % il y a cinquante ans à 20 % aujourd'hui, soit presque moitié moins. Nos modes de vie, donc, font de nous les consommateurs d'un service alimentaire qui est pour partie industriel. Il n'est pas question de nier cette réalité, quoi que l'on en pense, mais de permettre que ce service soit rendu sans effets délétères sur notre santé. Or, si l'industrie se vante de nous fournir une alimentation sûre – vérité toute relative au vu des scandales alimentaires et sanitaires récurrents – , elle ne produit pas aujourd'hui une ...
...entaire, surtout l'utilisation massive d'additifs et la présence de sel, de sucres et d'acides gras en quantité excessive pour compenser la faible qualité des ingrédients employés. Que l'on ne se méprenne pas, cependant : il ne s'agit pas pour nous de jeter l'opprobre sans discrimination sur un secteur industriel, mais bien d'apporter les correctifs qui s'imposent pour que manger n'expose plus le consommateur au risque de développer d'ici à quelques années une maladie chronique ou un cancer. Les auditions de notre commission d'enquête ont montré que c'était non seulement souhaitable, mais tout à fait possible. Certains industriels conventionnels se sont même engagés depuis plusieurs années dans cette voie, que l'industrie agroalimentaire bio a empruntée dès ses débuts, démontrant qu'il était techniqu...