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..., pour de multiples raisons, fabriqués avec nombre de substances ajoutées. Il paraît nécessaire de mieux contrôler ce qu'ils contiennent. Il faut le faire de façon méticuleuse, afin de respecter un certain nombre de savoir-faire traditionnels et artisanaux, qui font la renommée de notre gastronomie et ont peu à voir avec les stratégies d'inondation du marché que peuvent développer certains grands industriels. Parmi les facteurs à mieux maîtriser, il faut, dans le même état d'esprit, s'intéresser à l'utilisation du sel et du sucre, dont nous savons les effets négatifs sur le métabolisme lorsqu'ils sont ingérés en trop grande quantité. Exiger que soient respectées les normes de l'Organisation mondiale de la santé paraît être la moindre des choses, même s'il faut là encore veiller à préserver les savo...
Il n'est pas acceptable qu'elle souhaite faire jouer le droit de la concurrence pour faire valoir ses brevets sur les semences agricoles. Il n'est pas acceptable que ce géant hideux soit en contact étroit avec les grands lobbies agro-industriels, par des montages dans lesquels les paysans deviennent, contre leur gré, les obligés d'intérêts financiers qui les écrasent. Vous connaissez ces problèmes, comme moi, mais le périmètre de cette proposition de loi est plus restreint. Puisque nous ne serions sans doute pas d'accord sur les moyens ou sur la volonté de mettre au pas ces transnationales nocives pour l'humanité, nous vous proposons d...
...ésaccord. Certains ici ne cessent de répéter qu'ils partagent notre constat, qu'ils seraient des plus heureux que notre société permette à tous de se nourrir sainement, mais qu'il faut pour cela passer par l'incitation. Lorsque des gens meurent du cancer, à tel point qu'il s'agit désormais d'une des premières causes de mortalité dans le monde, il est peut-être temps de passer à la contrainte. Les industriels rigolent doucement lorsque vous les incitez à réduire leurs profits. Les engagements volontaires ont échoué. C'est d'une réglementation contraignante que nous avons besoin. Nous en avons besoin pour le pays tout entier. Nous en avons besoin pour ceux qui, dans les classes populaires et moyennes, souffrent le plus de la malbouffe. Car, vous le savez, ce sont les classes populaires qui, en premie...
...ntribue au développement de maladies chroniques comme le diabète, entraîne l'augmentation des situations de surpoids et d'obésité dont souffrent, dès le plus jeune âge, de nombreux Français et peut être à l'origine de pathologies cardiovasculaires. Ce constat a été dressé à de nombreuses reprises ces dernières années et très récemment dans le rapport de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle que vous avez présidé, monsieur le rapporteur. Nous profitons de l'occasion pour saluer le travail réalisé par l'ensemble des députés de tous les bancs qui ont oeuvré dans cette commission. Ainsi, cette proposition de loi poursuit un objectif louable : protéger les consommateurs des effets néfastes de ce que nous appelons communément la « malbouffe ». Toutefois, comme nous avons pu le relever ...
...ue de l'Association médicale américaine, la Journal of the American Medical Association, une grande étude sur les plats préparés et les aliments ultra-transformés. S'il est impossible, à ce stade, d'en tirer la conclusion d'un lien de cause à effet entre alimentation et santé, cette étude nous permet néanmoins d'avoir des suspicions fortes, et même très fortes, contre la malbouffe et les additifs industriels. Elle conclut qu'une augmentation de 10 % de la proportion d'aliments ultra-transformés correspondrait à une augmentation de 15 % de la mortalité. L'arrivée sur le marché de produits surchargés de gras, de sucre, ou de sel, de produits ultra-transformés et de produits hyper-transformés bouleverse totalement l'histoire de l'alimentation humaine. Pourtant, avouons-le : ces produits sont tellement...
...ise condition physique. Mais le débat ne concerne pas seulement le poids, la taille ou l'indice de masse corporelle ; il s'agit avant tout de la santé et du mode de vie que nous voulons pour nos enfants. De nombreux aliments que l'on trouve sur notre table sont transformés, avec des conséquences désastreuses sur notre santé. Bien manger, c'est manger sain. Les spécialistes accusent la nourriture industrielle : ils considèrent qu'elle est trop grasse, trop sucrée, trop salée et trop pauvre en fruits et légumes frais.
...matière de qualité des produits. Pour certains, il s'agit essentiellement d'une question de santé, pour d'autres, d'un enjeu environnemental et sociétal, mais les consommateurs semblent de manière générale de plus en plus vigilants. Ils cherchent à consommer de saison et local, à manger équilibré ou encore à ne pas gaspiller. Ce regain d'intérêt s'explique notamment par le fait que l'alimentation industrielle a pris une place prépondérante dans nos assiettes. Sans confondre alimentation sûre et alimentation saine, il faut aussi constater que certains scandales sanitaires, tristement célèbres, ont contribué à entretenir la méfiance envers la composition des produits et des plats préparés. Pourtant, aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si ce que nous mangeons est sûr : l'enjeu est de pouvoir...
… et d'ouvrir des débats qui risquent de revenir régulièrement à l'avenir. En effet, la généralisation de la malbouffe, qu'il s'agisse des fast-foods ou bien des plats préparés industriels, est devenue un problème dont le législateur doit s'emparer, car il représente des enjeux de taille. C'est d'abord un enjeu en termes de santé publique, en raison des maladies ou des problèmes de surpoids qu'une mauvaise alimentation peut entraîner. Monsieur le rapporteur, vous l'avez clairement affirmé en ouvrant ce débat, les risques pour la santé sont nombreux et avérés. Je rappelle que l'al...
La mise en place d'un dispositif uniquement coercitif ne nous semble donc pas efficace. La proposition de loi soulève toutefois un point intéressant : les autorisations ne sont actuellement délivrées que sur la base d'études produites par les industriels eux-mêmes. Cet aspect de la question est véritablement problématique et mérite en effet d'être creusé. Le groupe Libertés et Territoires préconise donc de promouvoir une meilleure connaissance des effets de la malbouffe en multipliant les essais indépendants afin d'avoir une vision plus précise de leurs conséquences sur notre santé. En deuxième lieu, cette proposition de loi vise à encadrer les...
...vie n'ont plus rien à voir avec ceux des générations précédentes. Le temps où nous prenions, justement, le temps de cuisiner est presque révolu, et la consommation de produits transformés, voire ultra-transformés, est désormais la norme. Que l'achat de plats préparés ait été multiplié par six au cours des dernières décennies est, à ce titre, particulièrement significatif. L'essor de ces produits industriels n'est pas condamnable en soi, car il a contribué à une meilleure sécurité sanitaire et permis au plus grand nombre d'avoir accès à des produits jusqu'alors inaccessibles. C'est dans ce contexte que se font jour des interrogations et des inquiétudes sur la provenance et le traitement des aliments que nous mangeons. Des scandales sanitaires récurrents contribuent à entretenir la méfiance de nos c...
On a coutume de dire qu'il n'y a pas de bons ou de mauvais aliments, mais qu'il y a de bonnes et de mauvaises façons de les consommer. Je l'ai d'ailleurs affirmé dans cet hémicycle lors d'une précédente tentative visant à obliger les industriels à utiliser le Nutri-score dans les publicités. Mais à la réflexion, il existe tout de même de mauvais aliments. Quand on lit les études scientifiques qui ont été publiées dernièrement concernant les plats ultra-transformés – comme ces lasagnes industrielles dans lesquelles on trouve du sucre, ce chorizo, également au sucre, et tous ces aliments gorgés d'additifs – , peut-on considérer que pris...
...ié l'impact de nos comportements nutritionnels sur notre santé. Aujourd'hui, cette articulation entre alimentation et santé semble plus que jamais vérifiée. Ces dernières décennies, le diabète, l'obésité, les maladies cardiovasculaires et les cancers se sont considérablement développés en raison de l'alimentation. Des études récentes et les travaux de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle, dont j'étais rapporteure, ont démontré un lien entre la surconsommation d'aliments industriels et le risque de survenance de ces pathologies. Ces aliments représentent aujourd'hui près des deux tiers des aliments consommés par les enfants et près de la moitié de ceux consommés par les adultes. L'augmentation de cette consommation s'explique par l'évolution des pratiques alimentaires observée...
... sur lequel je suis d'accord : l'une des propositions de la commission d'enquête a d'ailleurs consisté à créer une structure interministérielle qui pourrait éventuellement être le Haut conseil de la santé publique – le HCSP – et qui nous permettrait de mener une politique alimentaire plus volontariste. M. Dharréville a dénoncé l'utilisation d'additifs afin de masquer les défauts de la production industrielle. Ces défauts sont dus au fait que les industriels recourent toujours aux produits les moins chers, donc de plus basse qualité, afin de maximiser les profits, et font une utilisation massive des additifs afin de masquer cette pratique. Il a également évoqué le problème de l'accessibilité sociale des aliments de bonne qualité et, sur ce point, je veux rappeler qu'une calorie de basse qualité, pro...
M. Favennec Becot a évoqué les scandales sanitaires récurrents, ce qui me donne l'occasion de faire un rappel sémantique au sujet de l'affirmation des industriels de l'agro-alimentaire selon laquelle ils produisent une alimentation « sûre ». Si l'on fait abstraction des scandales qui surviennent régulièrement – le dernier en date porte sur une viande polonaise avariée ayant envahi le marché français – , certes, la nourriture industrielle est à peu près sûre, dans le sens où le risque de décéder peu de temps après en avoir consommé est assez réduit... Cepe...
Pour ce qui est des additifs, également évoqués par M. Gomès, je veux revenir un instant sur les modalités d'autorisation de leur mise sur le marché. Cela se fait sur la base de dossiers dont seuls les pétitionnaires abondent les études scientifiques : un industriel n'a donc aucun mal à mettre un additif sur le marché, puisqu'il est le seul à apporter des données à son étude scientifique – d'autant que la plupart des additifs ont été autorisés à une époque où l'autorité de régulation, à savoir l'EFSA, croulait sous les conflits d'intérêts – une situation dont elle a bien du mal à sortir. Je partage l'avis que vous avez exprimé, monsieur Véran, et il me perm...