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...t de réussite pour leurs enfants. Vous nous aviez promis que la ruralité ne serait plus la variable d'ajustement de la carte scolaire. Dans le Calaisis, elle le sera plus que jamais et paiera un lourd tribut à votre politique éducative, avec une fermeture à Oye-Plage, une à Audruicq, une à Guemps et trois à Marck. Cette vague de fermetures dans la ruralité ne permettra pourtant pas de sauver des classes à Calais, puisque ce sont onze classes qui fermeront leurs portes en septembre dans la ville centre. Naïvement, je croyais que les quartiers prioritaires seraient épargnés. C'était une erreur, puisque trois écoles calaisiennes perdront leur dispositif « Plus de maîtres que de classes » et que l'école maternelle des Hautes Communes de Marck, située dans un quartier « de veille » de la politique ...
...République et son enseignement inscrit dans les programmes scolaires. Une telle mesure permettrait une meilleure observation par les jeunes élèves des règles de vie en société. Elle contribuerait ainsi à sauvegarder la spécificité de notre modèle républicain. Pour qu'un travail de pédagogie de la laïcité soit efficace, encore faut-il former les enseignants ; les former pour qu'ils dispensent en classe l'enseignement de ce principe fondamental. En effet, la méthode de transmission qu'est la pédagogie est aussi essentielle que le contenu de l'enseignement. Il n'y a pas de pédagogie sans pédagogue. Monsieur le ministre, ma question sera simple : parce que l'école doit être un service public de la laïcité, parce qu'au temps de la pédagogie doit toujours succéder celui de la décision et de l'actio...
... concerné, voire augmentés. Mais la réalité vous rattrape. J'évoquerai, à titre d'exemple, le cas de l'école de Notre-Dame-de-Courson, dans la commune dont j'étais maire jusqu'à mi-2017. Dans le passé, ce territoire a déjà fait l'effort de faire évoluer son fonctionnement scolaire, en créant un RPI – regroupement pédagogique intercommunal – avec une autre commune. Aujourd'hui, on y trouve quatre classes, sur deux sites, Meulles et Notre-Dame-de-Courson. Vos services proposent de supprimer l'un des quatre postes d'enseignement, au motif d'une prévision d'effectifs que les parents d'élèves et les élus estiment minorée de 10 %. Monsieur le ministre, au prétexte de dédoubler quelques classes de CP dans les zones d'éducation prioritaire et en zone test, vous fermez des centaines de classes en milie...
Monsieur le ministre, au moment où s'établit dans chaque département la carte scolaire en vue de la prochaine rentrée, je souhaiterais à nouveau vous alerter sur la situation de l'école en milieu rural et sur le sentiment d'injustice qu'inspire l'annonce de nombreuses fermetures de classes là où, souvent, l'école est le dernier service public, le dernier vecteur d'attractivité d'une commune. Les territoires ruraux supportent la majorité de ces fermetures. Dans la Sarthe, par exemple – mais l'expérience est vécue à l'identique dans de nombreux territoires – , sur les trente-quatre fermetures annoncées pour la rentrée prochaine, vingt-six concerneront une école située en milieu rur...
... tout en oeuvre pour tenter de défendre leurs administrés, pour valoriser leur territoire et préserver le service public de l'éducation. Malgré tout, malgré leur engagement, ils subissent de plein fouet ces fermetures. Répondant à l'une de mes précédentes interventions, et ce soir encore, vous déclarez que la France connaît un problème démographique. Mais, monsieur le ministre, les fermetures de classes aggravent ce problème : la présence d'une école, vous le savez bien, est un élément déterminant dans la décision des familles de s'installer dans un village. L'actualité nous le rappelle chaque jour : garantir le maintien dans nos territoires des services publics, à commencer par l'école, est une impérieuse nécessité. Monsieur le ministre, allez-vous cesser de vous retrancher derrière des taux...
Par l'arrêté du 16 juin 2017, modifiant celui du 19 mai 2015, vous vous êtes emparé de l'organisation des enseignements dans les classes de collège, afin de donner davantage de souplesse et d'autonomie aux établissements. Parmi les changements effectifs, on peut relever les modalités élargies de mise en place des enseignements pratiques interdisciplinaires – EPI – , sans nombre minimum. Le retour des sections européennes et la revalorisation des horaires de langues anciennes constituent également des changements très positifs. Le...
... créer une soixantaine. Beaucoup d'organisations constatent d'ailleurs que sur ces 60 postes, 58 ne correspondent qu'à un redéploiement d'heures – en particulier d'heures supplémentaires. Dans le premier degré, vous prévoyez 282 postes supplémentaires pour la rentrée prochaine. Certes, il y a une progression, mais celle-ci ne permet pas d'appliquer votre propre réforme visant au dédoublement des classes de CE1 en REP. On dénombre en effet en Seine-Saint-Denis 160 écoles en REP. Chacune d'entre elles comptant en moyenne deux classes de CE1, au moins 320 postes seraient nécessaires au dédoublement. Nous n'y sommes pas ! Je ne veux pas polémiquer, mais vous constatez que de nombreux éléments concrets amènent à ce qu'un doute s'installe. Je pourrais vous citer les cas de plusieurs établissements d...
...rdieu nous a expliqué qu'il était déterminant pour la réussite des études – , j'ai le sentiment que la complexité de la réforme des lycées ne placera pas tous les parents et les enfants à égalité devant le choix des options. Plus grave encore, j'ai le sentiment que les dotations horaires globales – DHG – des collèges et des lycées chutent. Je pense au lycée de Neufchâtel-en-Bray dans lequel deux classes sont supprimées dans la DHG, ou au collège Braque de Dieppe, collège sorti de ZEP, pour lequel la DHG nous fait craindre le pire. Je pense au lycée Pablo Neruda, à Dieppe, dans lequel trois classes ont été supprimées, ou au lycée Camille Saint-Saëns de Rouen où le proviseur a d'ores et déjà annoncé qu'il ne serait pas possible, vu la DHG en cours d'élaboration, d'assurer les enseignements de lan...
...la sous-dotation persistante de l'État, bien en dessous, là encore, de la moyenne des pays de l'OCDE. En parallèle, le Gouvernement met en place de nouvelles politiques éducatives. Pas de grande réforme Blanquer, mais un certain nombre d'évolutions : je pense notamment à la réforme du baccalauréat, qui soulève, entre autres, des questions en termes d'investissement numérique, au dédoublement des classes de CP et CE1, ou encore tout récemment à l'abaissement à 3 ans de l'âge de l'instruction obligatoire, ce qui nécessite de s'organiser dans les locaux, en créant notamment assez de dortoirs, etc. Certaines de ces réformes peuvent sonner comme de belles promesses pour l'éducation de nos enfants. Si les idées sont bonnes, la question des moyens ne s'en pose pas moins. J'en viens donc à ma question...
...et la région en 2015, il était prévu de disposer dès 2016 de 15 % de postes bilingues parmi les postes ouverts au concours de recrutement de professeurs des écoles et d'atteindre le seuil de 20 % en 2020. Or nous avons appris que la rectrice a décidé que sur les 120 postes ouverts, seuls seize le seraient pour les professeurs bilingues, soit seulement 13 % ! Comment ouvrir dès lors les vingt-neuf classes prévues pour la rentrée prochaine ? Les élèves bilingues vont-ils se retrouver dans des classes sans professeur ? L'information ferait à coup sûr les choux gras des journaux… Mais ni moi ni vous ne tenons à ce genre de publicité, n'est-ce pas ? Une telle situation serait d'autant plus regrettable qu'il y a, pour une fois, beaucoup de candidats à ce concours spécial, et qu'on ne peut plus nous op...
... Cécile Rilhac lors de la première lecture du projet de loi pour une école de la confiance. Il rend possible la création d'établissements publics locaux d'enseignement des savoirs fondamentaux – EPLESF. Cette proposition nouvelle doit, à mes yeux, permettre, entre autres, d'atténuer l'isolement ressenti par beaucoup de mes anciens collègues lorsqu'ils sont en poste dans des écoles à deux ou trois classes seulement : ces écoles éprouvent les plus grandes difficultés à garder leurs enseignants dans la durée, notamment dans les territoires hyper-ruraux. Car disons-le : il est plus difficile d'élaborer un projet d'école à deux qu'à dix ! Élu d'un département, les Côtes-d'Armor, qui perd 800 élèves à chaque rentrée, je sais que dans certains territoires, on ne peut se soustraire à l'exigence de réor...
...de l'éducation nationale est aujourd'hui le premier budget de l'État, avec des crédits en hausse en 2019 de plus de 850 millions d'euros. En tant qu'ancien enseignant, je ne peux que m'en réjouir. Dès le début du quinquennat, la priorité a été donnée à l'école primaire, mais également à l'inclusion scolaire. Vous avez, monsieur le ministre, pris des mesures importantes, comme le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les REP et REP+ afin de déployer, ou plutôt de redéployer, la politique éducative dans tous les territoires sans exception. Ces mesures ont permis de lutter, dès le plus jeune âge, contre les difficultés scolaires. Je m'attarderai plus particulièrement sur les savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter et respecter autrui. Tout enseignant sait que les enfants qui ne maîtr...
...nt l'insécurité en milieu scolaire. Permettez-moi d'y revenir. En 2017, 442 actes de violence scolaire ont été recensés. Vous le savez, les enseignants ne sont pas épargnés, comme nous l'a rappelé « l'incident », entre guillemets, de Créteil en octobre dernier. Depuis, les témoignages se sont déversés aussi bien dans la presse que sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, selon l'OCDE, la France se classe soixante et unième sur soixante-cinq pour le calme en classe. Il y a de quoi s'inquiéter ! La présidente de la région Île-de-France a dénoncé, il y a quelques semaines, l'attaque de pas moins de quatre-vingts lycées dans sa région en décembre dernier. Ces attaques, perpétrées par des bandes cagoulées, organisées et extrêmement violentes, consistaient à mettre le feu aux poubelles, aux voitures o...