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...lliards. Ce constat est fondamental car il montre quel symbole fort est l'impôt sur le revenu mais aussi l'importance de l'acceptation politique d'un impôt, c'est-à-dire du consentement à l'impôt. Or l'actualité montre que le consentement est gravement ébranlé dans notre pays. Le second mythe a été imaginé par le Gouvernement pour justifier l'injustifiable. Il a consisté à rendre l'impôt sur la fortune – ISF – responsable de l'exil des plus grandes fortunes françaises à l'étranger. Cette allégation ne s'appuie sur aucune évaluation ! Il nous faut donc combattre cette autre chimère. S'il n'est pas nouveau, le constat que nous faisons n'en est pas moins essentiel. Parce que notre système fiscal est devenu trop complexe, le débat sur la fiscalité s'apparente souvent à une discussion d'experts, ce...
...nne à 17,5 %. Alors chiche, madame la ministre, augmentez le SMIC et les pensions de 17,5 %, et tout ira bien ! Le besoin de justice fiscale se fait entendre partout, et pas seulement chez nous. Aux États-Unis, un pays qui n'est pas à proprement parler socialiste, ça se saurait, la sénatrice Elizabeth Warren, candidate à l'investiture démocrate pour 2020, propose de créer un impôt fédéral sur la fortune. C'est une première dans ce pays, et c'est le signe d'une véritable prise de conscience collective. Non, nous ne sommes pas seuls dans notre coin quand nous proposons de rétablir l'ISF. Nous nous inscrivons au contraire dans le puissant mouvement qui se lève pour réclamer une plus juste contribution à ceux qui sont déjà tellement favorisés. Les huit milliardaires français les plus riches détienn...
L'imposition des grandes fortunes est, de longue date, dotée d'une dimension symbolique indéniable, au-delà des problématiques qu'elle soulève en termes d'équilibre des finances publiques. Souvenons-nous des débats ayant entouré la création de l'impôt sur les grandes fortunes en 1982, sa suppression en 1986, puis la création de l'ISF en 1989. Ces dernières semaines, les revendications exprimées par le mouvement des gilets jaunes...
... nous avons adoptées et dont nous avons donc la responsabilité. En alliant l'efficacité fiscale à un objectif de solidarité, la réforme que nous avons votée entend rendre l'impôt plus juste et la redistribution plus efficace. L'assiette de l'ISF couvrait à la fois le patrimoine financier investi dans les entreprises et le patrimoine immobilier favorisant une économie de rente. Avec l'impôt sur la fortune immobilière, nous avons donc choisi de taxer le seul patrimoine immobilier ; le patrimoine financier, qui permet l'investissement dans l'économie réelle, générateur d'emploi et de croissance, devait être libéré pour mieux investir et, in fine, mieux protéger. Mes chers collègues, posons-nous quelques questions. L'ISF a-t-il permis de réduire les inégalités dans notre pays ? A-t-il empêché la hau...
...e ne doit pas conduire à une chasse aux sorcières systématique à l'encontre des plus fortunés. Il est de notre responsabilité de représentants de la nation de ne pas dresser les Français les uns contre les autres. Véritable totem de la gauche, l'ISF est un impôt plébiscité par les Français, car il n'est acquitté que par un très petit nombre d'entre eux : avant son remplacement par l'impôt sur la fortune immobilière, l'ISF concernait seulement 350 000 foyers. Cependant, la popularité de cet impôt et la volonté de s'attirer les faveurs des gilets jaunes ne doivent pas nous conduire à céder aux sirènes de l'électoralisme. Cela est d'autant plus vrai que l'ISF est un impôt inefficace et injuste. Inefficace, car il est un véritable repoussoir à l'investissement, Il fait fuir hors de France les capit...
...rd les chiffres de l'ISF, impôt auquel ont renoncé nos voisins européens comme la Suède, l'Allemagne et le Danemark en raison de son caractère contre-productif. Cet impôt conduisait 800 ménages par an en moyenne à quitter notre pays, pour une perte évaluée entre 200 et 300 millions d'euros au cours des trente dernières années, en comptant la perte d'ISF, d'IR et de TVA. En outre, les plus grandes fortunes visées par cette mesure ne payaient pas cet impôt grâce à des montages juridiques, peut-être légaux, et aussi aux effets de multiples plafonnements. Une évaluation gouvernementale devrait nous parvenir prochainement avec les éléments de comparaison entre l'ancien ISF et l'IFI. À ce titre, il est prématuré de vouloir modifier le droit fiscal en vigueur sans disposer de ces éléments, pourtant ind...
Par ailleurs, l'impôt sur la fortune n'a pas disparu puisqu'il y a l'IFI, comme l'a rappelé notre collègue Véronique Louwagie. Pourquoi, en pleine transition énergétique, ne pas réfléchir au sort de l'immobilier loué sur une certaine durée ? Cela favoriserait certainement la création de logements vertueux en consommation d'énergie. Au stade de la séance publique, votre proposition de loi présente les mêmes failles juridiques qu'au ...
...se révèle inefficace économiquement, mais l'argument du Gouvernement selon lequel l'ISF serait source d'exil fiscal est trompeur. En effet, et c'est un rapport du Gouvernement qui l'affirme, seuls 0,2 % des assujettis ont quitté le territoire français : il ne s'agit en aucun cas d'une hémorragie fiscale et, de plus, rien n'est venu prouver que l'ISF en était la cause. Réinstaurer un impôt sur la fortune relève également d'une urgence pour nos finances publiques. Cet impôt rapportait 5 milliards d'euros par an quand l'IFI ne rapporte désormais plus qu'1,5 milliard : cela crée un manque à gagner de 3,5 milliards, soit plus que le budget alloué à la culture ou à l'aide publique au développement.
...n de rejet préalable ou une motion de renvoi en commission, je profite de cette tribune pour dire que le groupe Socialistes et apparentés a déposé un amendement visant à élargir l'assiette de l'ISF aux oeuvres d'art, ce qui fera plaisir à notre collègue Mattei, et un autre visant à rétablir le plafonnement du plafonnement, ce qui répond au questionnement de Mme Louwagie. Rétablir un impôt sur la fortune et renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu, et par là-même de notre système fiscal tout entier, répondrait aux aspirations de nos concitoyens ainsi qu'à leurs préoccupations. La question fiscale est et a toujours été, dans notre pays, explosive. À la vue de l'iniquité des mesures fiscales prises par ce gouvernement, il est temps que les parlementaires prennent leurs responsabilités. ...
Nous examinons une proposition de loi visant la justice fiscale par le rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune et le renforcement de la progressivité de l'impôt sur le revenu. Depuis le début de notre mandat, la question fiscale a été abordée à de très nombreuses reprises et notre groupe a toujours formulé les mêmes recommandations en la matière. Nous sommes convaincus que notre pays et nos concitoyens ont besoin d'une réforme fiscale d'ampleur, profonde et qui devra répondre à trois objectifs : d'abord,...
Ma présence à cette tribune traduit d'abord le soutien total du groupe de la France insoumise à la proposition de loi de nos camarades communistes. Nous saisissons toutes les occasions, comme nous l'avons encore fait récemment avec la proposition du groupe socialiste, pour rétablir l'impôt sur la fortune. J'ai été à deux reprises le candidat des communistes à l'élection présidentielle et je me reconnais totalement dans la proposition qu'ils défendent aujourd'hui puisque c'est celle que nous avons défendue en commun lors de ces élections, et qui, au vu de la faveur populaire qu'elle a connue, mérite mieux que d'être balayée d'un revers de main comme idée absurde – ou démagogique, comme je l'ai en...
C'est pourquoi ils ont ressenti comme un choc la suppression de l'impôt sur la fortune. Si vous l'aviez supprimé à un moment où le chômage aurait baissé de manière spectaculaire, à un moment où la pauvreté n'aurait pas touché plus de 9 millions de personnes, peut-être l'auraient-ils compris autrement mais ils ont eu le sentiment qu'au moment de la pire peine, on trouvait le temps et le moyen de soulager l'effort de ceux qui n'en fournissent guère pour les autres. Vous ne pouvez pas...
...vous demandiez aux gens de payer davantage pour se déplacer d'un endroit à un autre en augmentant des taxes sur les carburants. L'accès aux services qui dépend de cette mobilité était rendu plus difficile et plus coûteux. Les gens savaient qu'ils allaient avoir à arbitrer entre l'essence qu'ils mettraient dans leur réservoir et la nourriture qu'ils achèteraient. Voilà à quel moment l'impôt sur la fortune a été supprimé, le pire qui soit ! On ne demande pas un effort supplémentaire aux plus pauvres quand on est en train de cajoler les plus riches, qui ne renvoient jamais l'ascenseur à la masse des gens.
...ançais voient bien la situation invraisemblable à laquelle on en est arrivé dans toute l'Europe, et dont on ne parle pas assez souvent à cette tribune. Avec le dumping fiscal qui existe en Europe, – méthodiquement organisé parce que, devant l'insuffisance des fonds structurels, on pense que chaque pays s'offrira les investissements qui lui sont nécessaires en attirant à lui des entreprises et des fortunes et en abaissant le niveau d'imposition qui s'y applique – , partout, mécaniquement, les taxes explosent, qui sont l'impôt que tout le monde paie, comme l'a très bien rappelé mon camarade Jean-Paul Dufrègne à propos de la TVA, impôt le plus lourd et le plus injuste, tandis que peu à peu l'impôt sur le revenu, qui est progressif, et l'impôt sur les sociétés reculent. Le mouvement est spectaculair...
… celles qui passent par loi, par le débat. Nous sommes à cet instant-là de notre histoire . Cessez de favoriser toujours les mêmes ! Ayez un peu de compassion, de compréhension pour les souffrances d'un très grand nombre de nos compatriotes ! Le refus de l'impôt sur la fortune repose sur une thèse économique selon quoi l'argent qui ne serait pas prélevé serait injecté dans la production. Elle est absolument fausse ! Tous les chiffres dont nous disposons la contredisent. Le produit de la suppression de l'impôt sur la fortune ou l'augmentation de l'accumulation du capital, quel qu'en soit le moyen – notamment, cette année, à travers une pluie de dividendes de 57 milliard...
Par cette proposition de loi, le groupe GDR propose de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune et de réviser le barème de l'impôt sur le revenu. Ces mesures entendent assurer une meilleure répartition de l'effort fiscal entre tous les Français. Nous partageons bien évidemment cet objectif d'équité fiscale inspiré par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen mais les mesures que vous proposez ne parviendraient pas, en réalité, à atteindre cet objectif ni pleinement, ni efficacemen...
...se en ce moment dans nos campagnes et avancer vers des solutions. La politique fiscale est essentielle du fait de ses conséquences sur la vie de nos concitoyens, et manifestement, il est impératif de faire quelque chose dans ce domaine. Avec François-Michel Lambert et d'autres députés, nous avons fait une autre proposition que celle de ce matin : celle d'un impôt de solidarité écologique sur les fortunes. En effet, l'impôt est de moins en moins bien compris dans notre pays. Or, demander aux gens de faire des efforts n'a de sens que si cela est compris. La mesure que nous proposons peut apporter à notre pays, être comprise comme une contribution supplémentaire. Participer à l'effort du pays en sachant dans quelle direction on va donne beaucoup de sens. Nous pourrions faire bénéficier de cet imp...
..., ce qui en fait vraiment un cadeau fiscal très intéressant. Sans revenir sur les déclarations des uns et des autres, j'ai décelé une ouverture dans certains propos, qui concèdent que tout n'est finalement peut-être pas si bien que cela, et qu'il y a peut-être des choses à faire, notamment concernant la progressivité. J'ai également entendu le groupe Libertés et territoires parler d'impôt sur la fortune « fléché ». Cela montre bien qu'il n'est pas possible de gérer la société d'aujourd'hui avec les outils d'hier. Il nous faut adapter les outils à la réalité : nous avons besoin de moyens colossaux pour faire face aux enjeux qui sont les nôtres, notamment ceux de la transition écologique. Oui, il faut continuer de travailler. Nous aurions pu débattre ici, car des amendements intéressants ont été...
Tout d'abord, le rétablissement pur et simple de l'ISF tel qu'il existait avant sa transformation en impôt sur la fortune immobilière n'est en aucune manière satisfaisant. Vous l'écrivez vous-même dans l'exposé des motifs de votre proposition de loi. Avec cette version de l'ISF, sachant que de grandes fortunes y échappent grâce à l'habileté de fiscalistes de talent ou au plafonnement des prélèvements opérés sur certains revenus, vous manquez l'objectif consistant à fiscaliser les plus gros patrimoines français. Un t...
Le produit de la part d'ISF à laquelle nous avons renoncé ne permettrait pas non plus à lui seul des politiques publiques très ambitieuses, ni même un rétablissement de nos finances publiques. L'absence d'ISF sur les biens mobiliers n'est pas plus de nature à miner le budget de la France que son existence ne suffirait à renflouer les caisses. Le fait de transformer l'ISF en impôt sur la fortune immobilière ne nous a pas empêchés d'agir ni de mener des politiques publiques très fortes en faveur des plus défavorisés – le plan pauvreté est doté de 4,5 milliards d'euros – ou de la formation – 2,5 milliards sont alloués à la formation des jeunes et des seniors, publics fragiles victimes du chômage, lequel reste le premier combat que nous livrons pour les Français. Cela ne nous a pas non plus...