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... eu lieu, je le répète, parallèlement à l'augmentation de l'AAH décidée par le Gouvernement, annulant cette augmentation pour nombre de bénéficiaires en couple. Quelque 155 000 d'entre eux, ceux qui ont déjà atteint le plafond, se voient exclus de la revalorisation. Il existe une opposition que je qualifierais de « philosophique » entre celles et ceux qui pensent que la solidarité familiale doit primer sur la solidarité nationale, ce qui justifierait le mode de calcul actuel de l'AAH, et celles et ceux qui pensent, à l'instar des signataires de ce texte, qu'il revient à la solidarité nationale de garantir des ressources suffisantes aux personnes handicapées. C'est l'esprit même de notre système français de protection sociale. En faisant primer la solidarité familiale, c'est la famille même qu...
La proposition de loi du groupe GDR vise à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l'allocation aux adultes handicapés. Je tiens à saluer cette initiative qui nous permet d'évoquer un sujet majeur, celui du handicap. L'amélioration de la vie des personnes en situation de handicap nécessite la prise en compte de l'ensemble de leurs besoins et attentes, s'agissant notamment des aides qu'elles perçoivent. Cepen...
Cette proposition de loi vise à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l'allocation aux adultes handicapés. Plus de 205 000 couples sont concernés par cette mesure. Le handicap n'est pas choisi, il est subi au quotidien. Chaque jour est une bataille. Des améliorations sont apparues depuis le 1er janvier 2019. En effet, chacun des 965 centres de formation des apprentis de France a désormais l'obl...
...AAH ne peuvent compenser toutes celles qui diminuent peu à peu les revenus des personnes handicapées et détricotent la loi de 2005, et qui sont pour l'État autant de rentrées financières dont nous ne connaissons pas les chiffres. Je citerai pour exemple, parmi d'autres, la désindexation de l'augmentation de l'AAH sur l'inflation et la suppression de son complément de ressources, l'exclusion de la prime d'activité des titulaires de pensions d'invalidité pour accident du travail ou maladie professionnelle – AT-MP – après un sursis d'un an, la baisse de 10 % des pensions d'invalidité, la hausse des frais de tutelle des majeurs accompagnés, la baisse de 5 euros de l'APL – l'aide personnalisée au logement – , et la suppression de l'accessibilité universelle par l'article 18 de la loi ELAN, reconnue ...
...s aux autres que par intérêt. En ce sens, elle est bel et bien l'un des piliers de notre pacte républicain. C'est toute la grandeur de nos institutions que de déployer une action forte en ce domaine et de protéger davantage ceux de nos concitoyens qui sont en situation de fragilité ou victimes de l'injustice de la nature. L'une des revendications émanant des rassemblements sur les ronds-points exprime d'ailleurs un besoin croissant d'humanité dans les rapports sociaux et économiques, traduisant en filigrane la crainte d'un monde où l'on ne se parle plus parce que l'on ne se comprend plus, un monde dans lequel l'unique jauge serait la valeur monétaire. Considérer l'autre dans toute son humanité, c'est donc tout l'objet de nos politiques sur le handicap. Sans pour autant gommer la dimension de s...
...louable. La revalorisation de l'AAH à 900 euros à la fin de l'année 2019 est la bienvenue. Toutefois elle ne réglera malheureusement pas le problème si les personnes handicapées mariées en sont exclues. Je ne suis cependant pas favorable à la suppression pure et simple de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de cette aide car je ne pense pas que la solidarité de l'État doive primer sur la solidarité familiale. Au contraire, la solidarité nationale vient compléter la solidarité familiale lorsque cette dernière fait défaut. L'importance de la solidarité familiale est constitutive des liens familiaux. La solidarité est l'un des devoirs qui incombent aux époux dans le cadre du mariage. Ce devoir de secours s'étend même aux beaux-parents ainsi qu'aux gendres et aux belles-fill...
La présente proposition de loi tend à supprimer la conjugalisation du calcul d'une allocation subsidiaire. Créée en 1975, l'AAH est une garantie de ressources pour les personnes handicapées. Elle est attribuée sous réserve de respecter des critères d'incapacité d'âge, de résidence et de ressources. On compte environ 1,1 million de bénéficiaires de l'AAH, dont l'allocation à taux plein a été portée de 810 à 860 euros par mois en novembre derni...
Oui, la conjugalisation protège : un tiers des bénéficiaires de l'AAH en couple travaillent alors que leurs conjoints n'ont pas de revenu. Les règles actuelles permettent ainsi de cumuler l'allocation à taux plein, en complément d'un salaire au SMIC. En novembre 2019, ces allocataires pourront percevoir 900 euros d'AAH en complément de leur salaire et de la prime d'activité. Si l'on ne prend plus en compte les ressources à l'échelle du foyer, ils ne pourraient plus prétendre qu'à 344 euros d'AAH, soit 750 euros de manque à gagner par mois.
Il vous est toujours difficile d'écouter ; il y a du progrès à faire, vous allez progresser… Est-il possible que je m'exprime, monsieur le président ?
Franchement, comment avez-vous pu déposer une motion de rejet, refusant ainsi de débattre d'une mesure aussi importante, qui vise à supprimer un dispositif qui aggrave la précarité de nombre de nos concitoyens ? L'individualisation de l'AAH est cruciale, vous le savez, madame la secrétaire d'État, car elle garantit l'autonomie financière de la personne handicapée. En tenant compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l'AAH, vous imposez une dépendance financière entre les conjoints, dont les premières victimes seront les...