7 interventions trouvées.
...exploitation des hydrocarbures sur le territoire national, était avant tout symbolique et souffrait de graves insuffisances. En effet, la production française de pétrole et de gaz ne couvre que 1 % environ de notre consommation. Interdire l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures sur le territoire national ne pouvait donc avoir de réelles répercussions sur la consommation finale d'énergie fossile. Ce texte n'interdisait pas, par exemple, d'importer du pétrole de sables bitumineux et du gaz de schiste, en particulier depuis l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange avec le Canada, qui libéralise les exportations de ces pétroles hautement polluants. Cette loi n'était pas non plus de nature à modifier les comportements et à responsabiliser les acteurs économiques. Pour la crédibilise...
...s activités polluantes. Avec cette proposition de loi, nos collègues du groupe GDR entendent poser la question de l'utilisation de l'épargne populaire dans un domaine devenu incontournable : la transition écologique. Le texte qui nous est proposé s'inscrit dans la droite ligne d'une dynamique aujourd'hui primordiale et profonde, alors que les émissions de CO2 issues de l'exploitation des énergies fossiles sont une fois encore à la hausse dans le monde, y compris dans notre pays. Aujourd'hui, nous devons agir. L'épargne populaire peut se doter d'un rôle prépondérant dans ce combat. Il s'agit, avec les contenus des LDDS et des livrets A, de disposer d'une source de financement importante, représentant environ 245 milliards d'euros. L'encours du livret de développement durable et solidaire, détenu ...
...que importante pour atteindre ces objectifs. La majorité partage les enjeux présentés par la rapporteure et qui sont à la base de cette proposition de loi : la mise en oeuvre et le respect de l'article 2 de l'accord de Paris ; les besoins d'investissements dans la transition écologique, de l'ordre de 10 à 30 milliards, qu'ils soient privés ou publics ; le désengagement des activités des énergies fossiles. Le Gouvernement et la majorité sont bien conscients de ces enjeux et nous y répondons depuis le début de notre mandat. Une des premières lois du quinquennat a imposé la fin progressive de toute exploration et exploitation d'hydrocarbures sur le territoire français à l'horizon 2040. Depuis les avancées du précédent quinquennat, notamment l'article 173 de la loi de transition énergétique, le Gou...
... la COP21, à une société bas carbone », soutenue par les députés socialistes sous la précédente législature, qui a été adoptée par l'Assemblée nationale le 25 novembre 2015. Le point 4 de cette résolution appelait à « encourager les investisseurs institutionnels, les entreprises, notamment celles dont l'État est actionnaire, et les collectivités territoriales à cesser d'investir dans les énergies fossiles, notamment dans le charbon ». Le second engagement, c'est l'accord de Paris du 12 décembre 2015 et, plus précisément son article 2, qui appelle à rendre les flux financiers « compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques. » Cette proposition de loi a le grand mérite de mettre en oeuvre, au moins e...
...jectoire insoutenable de la taxe sur les carburants. Nous devons en effet garder en mémoire que la genèse du mouvement social des Gilets jaunes s'explique par une écologie punitive dont il convient de se détourner pour nous orienter vers des mesures positives. La proposition de loi qui nous est présentée vise à ré-allouer les flux financiers visant initialement l'investissement dans les énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Il est louable et nécessaire de s'assurer que l'épargne populaire des Français soutienne massivement la lutte contre le dérèglement climatique et ne finance plus les énergies fossiles. La finance doit prendre sa part dans la lutte contre le changement climatique. Les outils actuels – français ou européens – sont insuffisants pour garantir une finance durable. Nou...
Il ne vous a sûrement pas échappé que la jeunesse est dans la rue et qu'elle sera en grève demain, pour le quatrième vendredi consécutif. Chaque semaine, elle donne des ultimatums au Gouvernement : le deuxième vendredi, il concernait la décroissance énergétique. La jeunesse a bien raison, face à l'inaction du Gouvernement que je viens de pointer, de procéder ainsi. Si 80 % des ressources fossiles ne restent pas sous terre, nous n'avons aucune chance de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés Celsius. L'emballement pourrait même être très soudain. Je tiens donc à remercier particulièrement Elsa Faucillon, les associations et la jeunesse, qui se sont mobilisés pour dire combien il est inacceptable que l'épargne des Français soit utilisée en toute opacité au financement de...
...état d'objectifs partagés. Dans les consciences, les choses évoluent face à l'avancée, à grands pas, de la catastrophe écologique, comme j'ai pu également le constater lors des auditions, y compris lorsqu'il s'agissait de représentants de secteurs assez éloignés idéologiquement, y compris de celui qui est le mien. Nous sentons là encore que si tout le monde est convaincu, s'agissant des énergies fossiles, qu'il faut à tout prix bannir l'exploitation du charbon, les choses sont en revanche un peu moins évidentes pour le pétrole ou le gaz alors qu'il y a urgence. Je vais dire quelque chose qui ne portera pas préjudice à notre respect mutuel. Il est faux d'expliquer qu'il y aurait convergence sur l'analyse, mais des divergences sur les solutions à apporter. Les divergences portent aussi sur l'anal...