26 interventions trouvées.
En Seine-Saint-Denis, la seule plateforme de Roissy – je ne parle même pas du Bourget – , compte de 90 000 à 95 000 emplois alors que le taux de chômage du département est le double de celui de la région Île-de-France. Et si vous prenez les quartiers prioritaires de la politique de la ville, dont la population est très jeune, le taux de chômage peut être le triple voire le quadruple de celui de la région. De nombreuses entreprises s'installent en ...
M. Stéphane Peu et moi-même bénéficions d'un certain recul et d'une certaine expérience après avoir travaillé trente ans sur ces sujets. Aujourd'hui, 12 % des salariés de la plateforme aéroportuaire de Roissy habitent le Val-d'Oise. Alors que le rapport de Bruitparif indique que la population de Sarcelles perd en moyenne trois ans de durée de vie en raison des nuisances dues au bruit de l'aéroport, seulement 1 ou 2 % des habitants de la commune y travaillent. C'est la dramatique réalité ! En fait, les entreprises de la plateforme préfèrent recruter dans l'Oise ou dans le Nord. Il est même prévu que l...
La rapporteure l'a bien dit, il n'y aura pas de changement de statut ni de fonctionnement. Surtout, je tiens à le rappeler, il y a un vrai objectif de développement de l'entreprise : faire d'ADP, notamment de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le principal hub mondial en Europe, et de hisser ainsi la principale compagnie aérienne française au rang de championne du monde. Si on atteint cet objectif, il y aura évidemment plus d'emplois, y compris dans les quartiers prioritaires de la ville.
Ma circonscription est concernée par les cônes de bruit du Bourget et de Roissy. L'autre jour, le ministre de l'intérieur, venu chez nous, a voulu faire une inauguration à l'extérieur : il devait s'arrêter de parler toutes les deux minutes parce qu'un avion couvrait sa voix. Il a même dit : « Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit ? ».
Je ne comprends pas bien votre réaction, madame la rapporteure, monsieur le rapporteur général. M. Peu propose uniquement qu'ADP explique ses objectifs, y compris en matière de réduction de gaz à effet de serre. Cette question ne concerne pas uniquement les avions, elle entre aussi dans la gestion même des aéroports. ADP à Roissy, c'est une véritable ville, avec des problématiques de chauffage, des entrepôts… Il faut bien que cette entreprise soit exemplaire dans sa manière de prendre en compte le développement durable lorsqu'elle va construire, rénover ou agrandir.
D'ores et déjà, des programmes à long terme sont mis en place sur l'aéroport de Roissy, afin qu'il atteigne la neutralité carbone d'ici à 2030. Cela peut paraître étonnant puisqu'un aéroport ne peut atteindre une telle neutralité, mais aujourd'hui, Aéroports de Paris s'engage à être exemplaire en matière d'émission de gaz à effet de serre sur la plate-forme elle-même.
Blague à part, je vous ai connu plus persuasif, monsieur le ministre. Vous n'avez pas fait chavirer ma position : je reste opposé à la privatisation d'ADP. Néanmoins, je salue cette avancée législative, même si je pense que nos amis riverains de Roissy ne seront pas très contents qu'on accorde à Orly des garanties environnementales qu'on n'accorde pas à Roissy. Peut-être aurait-il fallu une réflexion environnementale d'ensemble pour préserver la qualité de vie des riverains.
...t à Orly, au prétexte que la simple garantie législative suffirait. Ensuite, il faut prévoir en matière aérienne une véritable politique d'aménagement du territoire dans notre pays – et, je suis désolé, monsieur le ministre, mais c'est un sujet qui concerne à la fois l'économie, les transports et le développement durable. En effet, le trafic aérien va augmenter et la pression sera très forte sur Roissy et Orly. Demain, l'exploitant des aéroports de Paris risque d'aller voir le Gouvernement et la majorité en place pour demander une modification de la loi. Même si nous inscrivons ces dispositions dans la loi, nous devons garder un oeil sur la vie de ces aéroports ; d'où la nécessaire présence des collectivités territoriales et de l'État. Vous l'aurez compris, cet amendement reçoit mes faveurs, a...
En effet, de quoi s'agit-il ? Cela revient à fermer Orly la nuit, à empêcher par conséquent les avions d'y atterrir – ce qui, soit dit en passant, permet à Orly d'avoir un plan d'exposition au bruit bien moins contraignant qu'à Roissy, donc aux communes avoisinantes de construire. Or, comme les avions doivent bien atterrir la nuit, où vont-ils aller ? À Roissy !
En effet, à Roissy, c'est open bar : on peut atterrir la nuit, car il faut bien, en Île-de-France, un aéroport où les avions puissent atterrir la nuit. Les riverains de Roissy subissent donc toutes les nuisances – et à chaque fois que je demande à la DGAC, la direction générale de l'aviation civile, de réglementer l'utilisation de Roissy, on me répond : « Monsieur le député, il faut bien que les avions qui assurent...
Il n'y aura pas demain d'avions détournés vers Roissy, puisque c'est déjà le fonctionnement actuel. Ce que nous faisons à travers cet amendement, c'est que nous sécurisons le dispositif, en allant plus loin dans la hiérarchie des normes. J'en profite pour remercier le ministre pour son écoute, ainsi que Mme la présidente de la commission spéciale, M. le rapporteur général et Mme la rapporteure. Cela n'a pas été un arrangement entre amis.
...e à deux vitesses, suivant que l'amendement provient des bancs de la majorité ou de ceux de l'opposition ! Ensuite, il me semblait que la loi devait avoir une portée générale – surtout sur un sujet aussi important. Or, dans le contexte actuel de développement du trafic aérien mondial, la question des nuisances aux abords des aéroports se pose pour n'importe quel aéroport français, à Orly comme à Roissy ou à Bâle-Mulhouse. Aujourd'hui, on décide que l'on va légiférer pour Orly, mais que, pour tous les autres, on s'en tiendra au cadre réglementaire. Je trouve cela invraisemblable ! Tant mieux pour les riverains d'Orly et tant mieux pour les habitants de votre circonscription, monsieur Saint-Martin, ainsi que pour ceux de la circonscription de mon collègue Robin Reda et de toutes les circonscript...
...avie d'apprendre que dans l'hémicycle, ce ne sera désormais plus le cas. Vivement la semaine prochaine : des amendements au projet de loi sur la santé vont être acceptés ! Monsieur Saint-Martin, vous dites qu'il faut agir contre les nuisances sonores pour que les gens puissent dormir. Nous sommes bien d'accord ; sur tous les bancs, c'est ce que nous souhaitons, mais nous le souhaitons pour Orly, Roissy et Le Bourget, pas pour un seul aéroport ! Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que vous tirez systématiquement les choses vers le bas. Pourquoi ne pas les tirer vers le haut et faire en sorte qu'en France, plus personne ne soit dérangé, la nuit, par les avions ?
Il n'y a pas les « bons » riverains d'Orly et les « mauvais » riverains de Roissy.
Laissez-moi terminer ! Il existe déjà une différence, sur le plan réglementaire, entre les riverains d'Orly et ceux de Roissy. Notre collègue Maud Petit a tout à fait raison ; d'ailleurs, nous avons vécu cette séquence à Orly ensemble. Je pense que si ses amendements ont été jugés irrecevables, c'est plutôt à cause de « l'entonnoir » qu'autre chose.
...ilieu de villes constituées depuis fort longtemps. Ce qui m'importe dans cette affaire, c'est l'équilibre des choses, et notamment la prise en compte de l'interdiction des vols de nuit qui s'applique aujourd'hui au Bourget, et qui n'est pas mentionnée dans l'amendement. Je ne dirai pas qu'on oppose les uns aux autres, mais on traite tout de même Orly d'un côté, sans s'occuper ni du Bourget ni de Roissy, dont les nuisances sonores sont pourtant considérables. Je veux bien qu'on traite les questions de créneau horaire de manière différente, mais puisque nous mettons le doigt sur la question, autant aller jusqu'au bout. Tout à l'heure, s'agissant de l'emploi dans les quartiers populaires ou de l'environnement, on nous a répondu qu'on ne pouvait pas aller jusqu'à ce degré de précision dans la loi....
Ou faisons-nous une loi pour l'ensemble des usagers et des gens qui subissent les nuisances aéroportuaires, en essayant, tout en tenant compte des différences de statut entre les aéroports, d'édicter une règle qui soit protectrice des riverains ? Je suis donc curieux de savoir ce que vous allez dire sur l'amendement suivant, qui traite de Roissy.
...ue l'on évoque tel ou tel projet d'extension d'un terminal. Le présent amendement, que je souhaite évidemment voter, peut permettre d'élargir la réflexion à la politique aéroportuaire francilienne et à la protection des riverains dans des zones très différentes. Orly a toujours été très inséré dans le tissu urbain, et ses alentours étaient déjà bâtis lorsqu'il a ouvert, ce qui est moins vrai pour Roissy. Il faut donc tenir compte de l'histoire et rendre justice à des habitants qui attendent légitimement une vision, d'autant que la tension entre l'économie et le cadre de vie ira croissant dans les années qui viennent.
... ceux du nord, mais, M. Reda vient de le dire, les situations sont très différentes. Dans quelques minutes, monsieur Peu, nous examinerons une série d'amendements sur la situation des riverains du Nord. Je ne donnerai pas mon avis avant qu'ils aient été présentés ; attendons donc qu'ils le soient. Je n'imagine pas non plus que vous suggériez une sorte de donnant-donnant, du style : « Tu me donnes Roissy, je te donne Orly »…