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...çais sur dix auraient renoncé au moins une fois à se soigner. Contrairement à nos voisins européens, nous investissons insuffisamment dans la prévention. Alors que de nombreux facteurs, dont l'amélioration des traitements, ont contribué à l'allongement de l'espérance de vie, celui-ci tend à ralentir, des projections indiquant même que l'espérance de vie pourrait atteindre un plafond. Les études médicales doivent être adaptées aux besoins tout en poursuivant des objectifs réalistes. Il faut aussi que la médecine puisse mettre à profit les progrès du numérique. C'est pourquoi une transformation structurelle s'impose. Il y a plus d'un an, le Premier ministre, en visite à Eaubonne, a indiqué avec fermeté vouloir mettre fin aux « rafistolages de la santé ». Le 18 septembre 2018, ce fut au tour du Pr...
...égions comptent plusieurs CHU, quand d'autres en sont dépourvues. Il en est ainsi d'Orléans, chef-lieu de la région Centre-Val de Loire, que j'habite et qui est composée de six départements. Il n'existe qu'un seul CHU, à l'extrémité de cette région, à Tours. L'hôpital d'Orléans-La-Source est le seul centre hospitalier régional français non universitaire, ce qui constitue un frein à l'attractivité médicale et risque d'aggraver encore la dégradation, déjà importante, de la démographie médicale dans le Loiret. En commission, vous ne m'avez pas entendu sur ce point, et je le regrette. Le CESP – contrat d'engagement de service public – aide à l'installation, mentionné à l'article 4, a connu un succès certain et mérite de progresser, car il est n'est pas si ancien que cela. Ce dispositif reste néanmoin...
... concertation encadrée et des contractualisations forcées. Le professeur René Frydman, qui est bien connu pour ses compétences remarquables, vient de déclarer que votre réforme, madame la ministre, risque de manquer son objectif. Pourquoi le pense-t-il ? Il s'agit d'articuler le système de santé sur tout le parcours du patient dans son territoire de santé, chaque territoire ayant une codirection médicale et administrative. Les ARS devraient n'avoir qu'un rôle d'évaluation.
...pouvoir hospitalier serait ainsi concentré dans une nouvelle gouvernance étatique infra-régionale. C'est assez paradoxal, alors même que l'objectif central du projet de loi était de décloisonner l'offre de soins à tous les niveaux, de faire de cet outil hospitalo-centré le levier principal de la restructuration. Le projet de loi propose également de rendre obligatoire la formule de la commission médicale des GHT. Il conviendra de veiller à la composition de cette commission médicale, au mode de désignation de ses membres et à la répartition des sièges, afin d'éviter des déséquilibres et une dévitalisation des établissements des établissements membres du GHT au profit de l'hôpital support. Le professeur Frydman rappelait également que la mise en avant des GHT vient torpiller – le mot est fort – l...
... le patient au centre du système de santé et d'ériger la prévention et l'éducation à la santé comme priorité absolue, d'autre part, de présenter des solutions afin de lutter contre les inégalités dans l'accès aux soins et contre la dégradation de la qualité de ceux-ci, cela à travers des actions en matière de formation, de financement, de simplification administrative et d'évolution des pratiques médicales. Ces deux propositions de loi déposées, l'une durant la précédente législature, l'autre au cours de l'actuelle, ont été balayées d'un revers de la main par les deux majorités successives. Vous ne pouvez donc pas arguer de l'absence de projet du groupe Les Républicains. En conclusion, l'examen au pas de charge du projet de loi en commission n'a pas permis de remettre en cause le recours à la pr...
...és s'oppose à cette motion de rejet préalable. En effet, la semaine passée, près de 1 300 amendements ont été examinés en commission des affaires sociales. Mme la ministre, qui a assisté à l'ensemble des débats, s'est évertuée à répondre aux interrogations de l'ensemble des parlementaires. Ce projet de loi vise à refondre notre système de santé en profondeur pour lutter contre la désertification médicale, favoriser le décloisonnement entre la médecine de ville et l'hôpital ou développer le volet numérique de la santé. Le moment est opportun pour opérer ces changements attendus par l'ensemble des Français sur les territoires. Les débats ont été denses et respectueux en commission : tâchons qu'ils le soient encore en séance publique. De nombreux amendements ont été déposés pour cet examen dans l'h...
...grande part faite au recours aux ordonnances. Après le code du travail, la SNCF et l'école, votre gouvernement choisit d'y recourir pour aller plus vite, mais sans garantir de résultats tangibles. Ces ordonnances rendent caduques nos débats, sans affaiblir notre vigilance quant à leur contenu. De fait, les débats en commission n'ont pas été de nature à nous rassurer. S'agissant de la démographie médicale, au lieu d'apporter des solutions rapides, la suppression du numerus clausus ne résoudra que partiellement le problème des déserts médicaux, et ce à un horizon de dix ans. La mesure, accessoire, visant à autoriser les pharmaciens à délivrer certains médicaments ne résoudra pas le problème de l'accès de nos concitoyens à une prise en charge de qualité et de proximité, question régulièrement évoqué...