Interventions sur "hôpitaux"

8 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

...rès mois, c'est un système qui tente désespérément de se survivre à lui-même. J'ai cessé de dire que notre système de santé allait dans le mur, car il y est déjà, et l'on se refuse à l'admettre. L'hôpital public est en grande souffrance ; le plus souvent, il ne tient plus qu'en raison du formidable engagement professionnel et humain des personnels, de tous les personnels sans exception. Mais nos hôpitaux ne produisent plus la médecine de qualité que nos concitoyens sont en droit d'attendre. L'espérance de vie en France n'a pas seulement cessé de croître : elle a amorcé le mouvement inverse. Et quand la vie vient à se prolonger, c'est rarement en bonne santé. La génération qui nous précède se bat avec la multiplication des maladies chroniques : c'est là le résultat d'années durant lesquelles la p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

...s ? Absolument personne ; si bien que personne – et il faut s'en réjouir – ne voit non plus malice à ce que, en 2019, on réinjecte 850 millions d'euros supplémentaires dans l'éducation nationale, quand, dans le domaine de la santé, depuis vingt-cinq ans, tous les gouvernements ont les yeux rivés sur les comptes de la sécurité sociale, scandant ce même credo : c'est trop ! Trop de dépenses, trop d'hôpitaux, trop de médecins, trop de maternités, trop de services d'urgence ou de chirurgie, trop d'actes, de consultations, trop de médicaments – peut-être même trop de patients. Je pourrais poursuivre des heures cette triste litanie comme si je tournais toutes les pages de l'histoire de notre système de santé. Certes, pour 2019, nous avons voté une loi de financement de la sécurité sociale à l'équilibre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

...ssionnels rassemblés en communautés et dont les projets médicaux devront être en conformité avec ceux des GHT ? Quelle garantie irréfragable pouvez-vous nous donner que votre texte ne contient pas en germe la création d'un grand service public de la santé placé sous l'autorité de l'hôpital public – réalisation du vieux rêve des ordonnances de 1958 ? Circonspect, je le suis également au sujet des hôpitaux de proximité. D'abord, je le répète, je n'aime pas l'expression de gradation des soins, qui me semble impliquer aussi un classement des territoires. Ensuite, parce que l'on ne peut imaginer que tous les hôpitaux qui maillent notre territoire ne soient cantonnés qu'à une seule médecine, gériatrique le plus souvent : comment attirer dans les territoires – et pas seulement dans les plus reculés – de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

...e, alors qu'ils en sont les piliers les plus solides. Même dans les temps récents, ils n'ont pas failli. Ils doivent donc être présents dans la définition et la gouvernance de toutes les instances en santé, car ce sont eux qui sont en première ligne lorsqu'un manque se fait jour. Ils ne doivent pas faire de la figuration comme dans les comités des élus des GHT ou les conseils de surveillance des hôpitaux : ils doivent disposer, au sein des CPTS comme dans la gouvernance des hôpitaux de proximité, d'un peu plus de pouvoir que d'influence. Veillons aussi à la présence des patients – et non pas seulement des usagers – dans toutes les instances décisionnaires. La France ne peut plus être un pays divisé entre sachants et exécutants. J'aurais même souhaité, je vous l'avoue, que votre texte repense et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

...n, le Gouvernement veut faire avaler une troisième réforme majeure qui concerne des missions régaliennes ou d'intérêt général, celle de la santé, alors que les Français, sous diverses formes, exposent leur manière de voir l'avenir et leurs propositions pour vivre mieux. Ce seul argument justifie le renvoi en commission. Ensuite, ce projet de loi intervient après deux budgets qui ont pénalisé les hôpitaux publics, les recettes de santé et notre sécurité sociale. Nous n'avons pas la mémoire courte : la prévention sanitaire de proximité est une question majeure, y compris à vos yeux, prétendez-vous, pourtant, la première mesure que vous avez prise est la disparition des CHSCT, mesure ô combien emblématique d'un gouvernement qui laisse l'exploitation des corps et des esprits s'appesantir davantage. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...essité. Cet enjeu implique des réponses adaptées, de bon sens, mûries par de nombreuses auditions des usagers, des élus et des acteurs de santé ainsi que par un travail collectif en commission. Il requiert des propositions concrètes centrées sur le patient, qui se trouve placé au coeur de notre système de soins. Le projet de loi permet une meilleure organisation grâce aux CPTS, à la création des hôpitaux de proximité, aux consultations avancées, ainsi qu'à la meilleure articulation médico-sociale entre ville et hôpital, de l'aide-soignante au travailleur social, en passant par l'infirmière, le kinésithérapeute, le médecin. Les formations, l'évolution des carrières, mais aussi la suppression du numerus clausus qui laisse des milliers de jeunes dans la détresse, ou encore la réforme du deuxième cy...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

Au cours des débats en commission, le projet de loi n'a été modifié qu'à la marge sur les points importants. En revanche, le nombre d'articles a quasiment été multiplié par deux, au gré d'ajouts à l'importance parfois très relative. Pointilleux sur le détail, aveugle à l'essentiel ; résultat : pas d'avancée significative, à l'exception de deux ordonnances sur les hôpitaux de proximité et Mayotte, dont une partie a été transcrite directement dans la loi, non sans laisser planer de sérieux doutes. L'ensemble est resté assez flou. Le projet de loi ne remettra pas vraiment en cause les ordonnances, véritable marqueur de ce gouvernement, et n'allégera pas la tutelle administrative sur la santé. Comme l'a souligné Mme Fiat, des amendements sont déclarés irrecevables al...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

...er l'offre de santé, ne répond pas à la préoccupation principale des Français : l'absence de médecins dans la plupart de nos territoires. Ce n'est pas la pseudo-suppression du numerus clausus qui suffira pour que soient formés les médecins généralistes et spécialistes qui font cruellement défaut dans les territoires non seulement ruraux, mais aussi urbains. Ce n'est pas non plus en déclassant des hôpitaux périphériques en hôpitaux de proximité que l'on attirera des praticiens de santé, qui ne sont, de toute manière, pas assez nombreux. En fait, de l'avis des professionnels de terrain, tant que le Gouvernement n'aura pas le courage politique de s'attaquer à la question de la régulation de l'installation des médecins sur le territoire, la situation restera inchangée. D'autant que ce gouvernement pr...