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...n généraliste de secteur 1, un médecin traitant, le médecin du quotidien, est devenu impossible dans certaines régions de France, chaque année plus grandes et désormais aussi urbaines que rurales. L'accès à certaines disciplines de la médecine de spécialité ne se fait qu'après de nombreux, de trop nombreux mois d'attente d'un rendez-vous. La situation n'est pas meilleure pour l'accès à l'imagerie médicale, qu'il s'agisse des scanners ou des IRM. Et je dois avouer, madame la ministre, que ce n'est pas le moindre de vos mérites que d'avoir été la première à vous saisir de cette question et à y porter un regard national, quand la ministre qui vous a précédée s'était contentée de l'abandonner aux élus et aux territoires. Enfin, je ne puis taire les menaces qui pèsent sur l'hospitalisation privée, que...
...en quête d'un médecin traitant, en ville comme à la campagne ? Comment ne pas regretter que votre texte n'aborde pas la redéfinition des missions et fonctions du médecin généraliste ? Comment ne pas regretter que vous n'ayez pas saisi l'occasion de revaloriser, y compris dans ses tarifs, cette belle médecine de proximité ? Toujours en matière de formation, vous vous attaquez au totem des études médicales qu'étaient devenues les épreuves classantes nationales. Sur ce point également, je ne peux que vous donner raison. Classer les étudiants en fin de parcours de formation pour récompenser les mérites était à l'origine une bonne idée. Mais le système a rapidement dérivé et, aujourd'hui, ce ne sont plus seulement les étudiants que l'on classe, ce sont les spécialités médicales que l'on hiérarchise....
... en fonction des particularismes aussi, car aucune ville, aucun village, aucun territoire en France ne ressemble à aucun autre. J'aimerais également que vous reparliez de tous les acteurs de la santé autres que les médecins, auxquels votre texte ne fait pas assez de place à mes yeux. La réforme des études médicales va immanquablement prendre du temps, et le succès des villages de la santé – vraiment, « CPTS », je ne m'y fais pas ! – repose sur l'interprofessionnalité et sur la place et l'autonomie données à chacun. Or nous avons, au milieu des malheurs de notre système de santé, une chance inouïe : la qualité des formations dispensées aux professionnels de santé. Puisque leur niveau de compétence est élev...
... cycle, sont autant de moyens de respecter l'humain dans sa mission de soins et sa dignité, et de répondre à la souffrance en milieu hospitalier que les rigidités organisationnelles et les tensions financières ont accru. Une meilleure organisation du système de santé, c'est aussi libérer du temps médical par le recrutement de 4 000 assistants médicaux, et utiliser le numérique dans les pratiques médicales – téléconsultation, e-prescription, exploitation des données de santé ainsi que bonne gestion du dossier médical partagé, dans le respect de la confidentialité. L'augmentation de plus 400 millions de l'ONDAM, la réforme de la T2A – tarification à l'activité – , et la régulation des dépenses de santé répondent aussi à cette ambition. Voilà pourquoi, chers collègues, le groupe La République en m...
... de proximité que l'on attirera des praticiens de santé, qui ne sont, de toute manière, pas assez nombreux. En fait, de l'avis des professionnels de terrain, tant que le Gouvernement n'aura pas le courage politique de s'attaquer à la question de la régulation de l'installation des médecins sur le territoire, la situation restera inchangée. D'autant que ce gouvernement préfère déléguer des tâches médicales à des acteurs paramédicaux plutôt que d'ouvrir le front de la juste répartition des médecins sur l'ensemble du territoire de la République. C'est pourquoi le groupe Socialistes et apparentés votera la motion de renvoi en commission.