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...de recherche – UFR – , à la discrétion des doyens et du corps professoral. Dès lors, pourquoi adopter une attitude aussi jacobine pour la certification des médecins, qui plus est en procédant par voie d'ordonnance ? Il y a là une différence manifeste de traitement entre les apprentis médecins et les médecins déjà qualifiés. Par ailleurs, la mesure dans laquelle seront impliquées les spécialités médicales, dont les besoins en matière de certification et recertification sont divers, ne me semble pas très claire. De plus, il y a un flou sur les organismes qui seront habilités à effectuer la certification et sur le contenu de celle-ci. Dans ma spécialité, les professionnels doivent se recertifier régulièrement sur les questions de radioprotection et de radiodiagnostic. Certaines formations sont val...
L'article 11 du code de la déontologie médicale précise déjà que « tout médecin entretient et perfectionne ses connaissances dans le respect de son obligation de développement professionnel continu. » Tous les médecins savent que la moitié des connaissances médicales ont évolué en cinq ans. Aucun médecin ne conteste la nécessité de devoir se former. Mais aujourd'hui, le recours aux ordonnances suscite une vive inquiétude dans la profession m...
J'abonde dans le sens de mes collègues : l'idée est susceptible de recueillir le consensus, mais c'est, une fois de plus, la méthode qui pose problème, à savoir le recours à une ordonnance. On se rend compte, avec ce texte de loi et ceux que nous avons étudiés ces derniers mois, que les ordonnances servent d'excuse pour tout. Nous avons entendu quelques métaphores médicales : à l'instar des antibiotiques, les ordonnances, « c'est pas automatique » ! Or nous avons l'impression que c'est ce que fait votre gouvernement. Dès qu'il y a un vide, on le comble par des ordonnances ! Cela revient à rabaisser et dénigrer le Parlement. Laissez-nous discuter et construire ensembles ces textes. Il faut que la représentation nationale retrouve un peu de son rôle initial.
Je souhaite vous demander une précision, madame la ministre. Nous avons évoqué la recertification pour différentes professions médicales. Quid des professionnels hospitaliers, notamment les médecins hospitaliers et les infirmiers publics, qui réclament eux aussi un accès à cette certification ?
Madame la ministre, vous nous parlez d'organismes privés de formation à but lucratif, sans lien avec l'industrie. Pouvez-vous déjà nous livrer certains éléments d'appréciation, notamment en matière de coût ? Combien de médecins par an pourront être recertifiés à la fréquence que vous souhaitez définir ? Quel impact aura cette disposition sur le nombre d'heures médicales disponibles, sachant que l'accès aux soins est un problème majeur ? Comment évaluez-vous les conséquences organisationnelles et financières de l'exigence de recertification ?
...aintien des compétences, elle doit aussi s'inscrire dans une double perspective : assurer la qualité de notre système de soins et favoriser l'accompagnement global des patients. Tel est le sens de l'amendement. Au cours de leur tour de France des hôpitaux, les parlementaires communistes ont pu mesurer à quel point les professionnels de santé, les soignants et ceux qui exercent une profession paramédicale ont peu de temps disponible à consacrer à la formation professionnelle. Un grand plan de formation et de qualification des personnels soignants et non soignants nous semble pourtant indispensable. Nous appelons votre attention sur ce point : si nous voulons lutter contre le mal-être au travail ou la violence institutionnelle, nous devons ménager aux personnels un temps de formation.
Mme la ministre nous a expliqué à plusieurs reprises que, si nous empilions dans le texte les problématiques médicales et médico-sociales, ainsi que les problèmes de diagnostics et de traitements, nous ne parviendrions qu'à en oublier certains tout en produisant des listes interminables. J'appelle toutefois votre attention sur la question spécifique des antibiotiques et de l'antibiorésistance, qui peut constituer un fléau pour l'humanité, puisque la recherche va moins vite que le développement des résistances. ...
...ême constat : les médecins français ne sont pas assez sensibilisés à la pharmacovigilance. Le rapport de la mission dédiée à la surveillance et à la promotion du bon usage du médicament, rédigé en 2013 sur commande du ministère de la santé, dénonçait déjà le fait que la France, qui fait figure de mauvais élève européen en matière d'usage rationnel du médicament, est aussi le pays dont les études médicales préparent le moins à la formation, à la prescription et à la gestion de la réponse thérapeutique aux médicaments, ceci sur trois points : le nombre d'heures dévolues à ce sujet, le contenu des enseignements et surtout sa préparation au cours du cursus des études. L'article 3 vise à maintenir un haut niveau de compétences tout au long de la carrière professionnelle. Y inclure la pharmacovigilanc...
Je voudrais rebondir sur ce qui a été dit tout à l'heure concernant la procédure devant la HAS. Cette autorité encadre la certification des établissements de santé, mais également l'accréditation des professions à risque. On pourrait envisager de lui confier directement la mise en oeuvre de la procédure de la certification des professions médicales. Tel est l'objet de l'amendement no 318. Lorsque j'avais présenté l'amendement no 317 en commission, vous m'aviez dit, madame la rapporteure, qu'il ne fallait pas adresser d'injonctions au Gouvernement. Or, il ne s'agit pas d'une injonction, mais d'une proposition de concertation globale avec l'ensemble des ordres et des syndicats concernés par ces procédures.