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... 2018. L'amendement vise à remédier à cette situation. S'agissant des zones sous-dotées, il me semble que le plan santé reste trop timide. S'il comporte quelques mesures intéressantes, telles que l'envoi de médecins salariés dans les déserts médicaux, il procède surtout à l'amplification de mesures incitatives – doublement du nombre de maisons de santé, aides à l'installation, stages offerts aux internes en médecine de ville. C'est pourquoi nous proposons cet amendement. S'il ne règle pas tout, il permettrait au moins de limiter la pénurie de médecins dans nos territoires. Il y aurait tant à faire pour déployer les centres de santé et promouvoir la médecine salariée, qui correspond aux aspirations des médecins ! Prenons exemple sur la réussite du conseil départemental de Saône-et-Loire, qui a ...
Quand bien même serais-je le seul, la ligne politique était de favoriser l'attractivité de la médecine générale. C'est la priorité des priorités. La médecine générale est sans doute le plus beau métier du secteur de la santé. Il faut renforcer cette attractivité. Nous devons également écouter l'ensemble des jeunes étudiants. Tous leurs représentants, des étudiants aux externes et internes, disent la même chose : ils n'iront pas là où ils ne veulent pas aller, ils n'iront pas là où l'on voudra les emmener. Ils ont un projet professionnel, ils ont un projet familial. Notre préférence va à une médecine libérale plutôt qu'à toute médecine administrée qui dériverait vers le système britannique – le moins bon système médical européen. Le conventionnement sélectif risque de conduire au...
… et que lorsque les internes sont descendus dans la rue le dispositif a été retiré. Si, à cette époque-là, nous l'avions maintenu, nous n'en serions pas où nous en sommes aujourd'hui. Malgré cela, nous ne sommes pas restés les mains dans les poches, et beaucoup a été fait, sur le numerus clausus, sur les postes d'internat dans les petits hôpitaux, sur la fiscalité, sur les maisons médicales… Et nous en sommes toujours au m...
...r du débat demeure la nécessité d'attirer, de gré ou de force, dans nos territoires les médecins, notamment les jeunes. Cet amendement mesuré trouvera certainement un écho chez vous, madame la ministre. Il s'agit de permettre aux unités de formation et de recherche de médecine – UFR – et aux agences régionales de santé – ARS – d'établir une liste d'établissements prioritaires pour accueillir des internes. Dans les territoires périphériques, il est de plus en plus difficile de pourvoir tous les postes d'un service et de compléter les tableaux de garde. Pour que ces territoires deviennent attractifs aux yeux des jeunes, ceux-ci doivent en faire l'expérience – quitte à le faire à plusieurs et à exercer dans divers établissements. Ils pourraient ainsi commencer à y construire leur vie, ce qui pourr...
Vous avez raison, il est important que les centres hospitaliers universitaires prennent une responsabilité territoriale. Je vous le rappelle, l'article 2, que nous avons voté, prévoit d'adapter les capacités de formation aux besoins des territoires. À cet effet, au terme de discussions entre l'ARS, l'université et la CRSA – Conférence régionale de la santé et de l'autonomie – , les stages d'internes pourront être ouverts dans des établissements dans des zones sous-denses. Je mentionnerai également l'amendement que nous avons adopté visant à réduire le taux d'inadéquation entre le nombre de postes d'internes proposés et les postes effectivement pourvus, cela afin de renforcer l'attractivité des régions délaissées et de rendre le système plus efficace. Avis défavorable.
Je soutiens cet amendement très intéressant. Il est vrai que ces commissions existent mais elles ne sont pas très opérationnelles. Très souvent, les doyens dans les CHU gardent les internes parce qu'ils en ont besoin et s'abstiennent de les affecter hors de l'hôpital. Dans les hôpitaux généraux, en particulier dans les villes petites et moyennes, on trouve des médecins qui sont chefs de service, à temps partiel ou à temps plein. Ces derniers sont en mesure d'accueillir des internes. Il y a plusieurs années, des centaines d'internes ont été reçus dans les hôpitaux généraux – on les...
Je confirme que ces commissions existent mais, l'offre de stages étant parfois supérieure au nombre d'internes, ces derniers ont le choix. Et la question de l'attractivité du stage se pose de nouveau. Celle-ci est appréciée globalement – par exemple, l'éloignement du lieu de résidence occasionne des frais de déplacement et d'hébergement, sauf lorsque les hôpitaux généraux logent les internes. La répartition des stages doit faire l'objet d'une régulation : une part des stages s'effectue en CHU, une autre...
...agiaires sont confrontés à une grande diversité de cas et travaillent aux côtés de médecins qui ont l'habitude de prendre leurs responsabilités et qui peuvent être de très bons maîtres de stage. Deuxième argument de nature sémantique, hiérarchiser n'est pas donner la priorité. Nous souhaitons que les doyens d'université donnent la priorité à certaines zones dans lesquelles les postes offerts aux internes ne sont pas pourvus. Troisième argument, c'est un effet pervers de la création de groupements hospitaliers de territoires – GHT – XXL, il est possible de dépendre d'une université d'une région qui ne correspond pas au territoire du GHT. Un GHT qui n'est pas implanté sur le même territoire que l'université aura le plus grand mal à obtenir des internes. Cette question mérite une attention toute ...
...ce pas sa journée sans avoir vérifié son chariot de soins ». Avec cette mesure, au moins, on ne pourra pas dire que les gens n'étaient pas prévenus. Je suis d'accord avec vous, madame la ministre : les étudiants en médecine regardent nos débats et twittent. Mais ils ne disent pas seulement qu'ils ne veulent pas bouger, leurs messages ne vont pas tous dans le même sens ! Certains victimisent les internes. J'ai dit hier qu'ils étaient sous-payés et faisaient beaucoup trop d'heures. Or c'est vous, madame la ministre, qui fixez le cadre qui s'applique à eux ; c'est vous qui pouvez les augmenter, réduire leur nombre d'heures et améliorer leurs conditions de travail. Vous pouvez faire en sorte qu'ils vivent très bien leurs années d'études, que le nombre de suicides parmi eux diminue. C'est vous qui a...