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... son temps d'« usine à gaz », à la plus grande satisfaction du MEDEF et de la CGPME. Le remodelage, sous l'appellation de « prévention », en dit long sur une inclinaison limpide vers le patronat, au détriment des salariés les plus exposés à la pénibilité. Cette nouvelle version allégée resserre encore les conditions d'accès au compte pour les salariés en excluant quatre critères d'exposition aux risques, sur les dix reconnus par la loi. Il semble que, vus des salons de l'Élysée, les risques chimiques, les vibrations mécaniques, les postures pénibles et la manutention manuelle de charges relèvent de la fioriture. En 2016, pourtant, près de 800 000 personnes ont bénéficié du compte pénibilité, chiffre d'autant plus notable quand on connaît la part significative de sous-déclarations. La souffranc...
...ilité du travail sont essentielles pour lutter contre les inégalités sociales ou sanitaires, objectif auquel la nouvelle formule, imposée par ordonnances, ne permet pas de répondre. Bien au contraire, puisqu'elle rejette des milliers de salariés, notamment au sein des industries de la chimie et de la construction, en excluant les postures pénibles, la manutention manuelle de charges ou encore les risques chimiques. Nous aurons l'occasion d'en reparler bientôt, dans le cadre du projet de loi de ratification des ordonnances relatives à la loi travail ; mais retenez bien, chers collègues, que rien ne justifie d'exclure les situations que j'évoquais du périmètre du compte professionnel de prévention ! Alors que les excédents de la branche ATMP pourraient être dépensés au profit d'une véritable pol...
Mon interpellation porte, elle aussi, sur l'exclusion des risques chimiques. Cela fera sans doute l'objet de nouveaux débats dans les semaines à venir, car de nouvelles révélations sont à prévoir s'agissant de l'état de certaines installations industrielles et des dégâts qu'elles font sur la santé de celles et ceux qui y travaillent. Cette question, à nos yeux essentielle, mérite donc d'être prise très au sérieux ; or nous avons le sentiment que, jusqu'à prése...