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L'accord relatif à la coopération en matière de défense et au statut des forces entre la France et le Nigéria soulève un double enjeu fondamental : celui des accords de défense en tant que tels et celui de l'usage des forces armées en Afrique. Les accords de défense permettent à notre pays de s'intégrer dans le jeu politico-militaire régional en Afrique et, de ce fait, interrogent les députés communistes sur les véritables intentions de tels accords. L'accord avec le Nigéria, signé le 16 juin 2016, port...
...nistes l'ont toujours dit, mais ces exemples permettent de bien comprendre dans quelle prison se trouvent les pays africains. La bataille pour que les grandes entreprises multinationales paient ce qu'elles doivent est internationale ; ce combat doit être mené tant chez nous qu'en Afrique. Les sommes en jeu sont colossales. Là encore, cela éviterait bien des guerres. Cet accord de défense avec le Nigéria, vous l'aurez compris, ne suscite pas autant d'inquiétudes que ceux signés avec les dictatures de Djibouti et du Tchad, par exemple ; mais qu'en sera-t-il demain ? À ce sujet, je voudrais profiter de notre débat pour que nous réfléchissions ensemble. Notre Parlement doit pouvoir se saisir des enjeux des traités internationaux non pas en aval, comme nous le faisons aujourd'hui, mais en amont. La ...
Lors de l'examen de ce texte en commission, vous aviez émis un certain nombre de réserves quant à la portée et au contenu de ces accords, mais vous aviez voté pour, indiquant qu'il vous semblait important d'approfondir notre coopération avec le Nigéria. Sans naïveté ni angélisme, j'ai du mal à comprendre l'objet et le sens de la motion de rejet préalable que vous présentez. Je ne pense pas que l'on puisse accuser la France de néo-colonialisme au Nigéria. Votre intervention dépasse très largement les enjeux de cet accord, qui formalise des relations de sécurité et de défense existant déjà. Je peux entendre d'autres préoccupations que vous avez...
...stions de la santé, de l'accès à l'éducation, à l'énergie. Nous souscrivons bien sûr non seulement à ces intentions, mais aussi aux politiques publiques menées depuis des années en termes de développement et de codéveloppement. En l'occurrence, ce n'est pas de cela dont nous discutons aujourd'hui. Jusqu'à la dixième minute de votre intervention, j'ai d'ailleurs pensé que vous aviez oublié que le Nigéria n'est pas une ancienne colonie française, tant votre propos était axé sur de tout autres sujets que celui qui nous préoccupe aujourd'hui. Vous avez parlé de « rapports de forces bilatéraux ». Le Nigéria compte 200 millions d'habitants, bientôt 400 millions. Si rapport de forces il y avait, il serait plutôt en notre défaveur ! Vous avez parlé d' « ingérence ». À vous écouter, on croirait que des...
Peut-être, mais la start-up nation n'est pas forcément toujours positive, permettez-moi de vous le dire. Par ailleurs, le chevènementiste que je suis n'est bien évidemment pas tout à fait sur la même ligne que mes camarades socialistes dont je me fais aujourd'hui le porte-parole. Nous évoquons un sujet particulier : un nouvel accord militaire avec le Nigéria – sur lequel j'aurai l'occasion de revenir lors de la discussion générale – qui a permis de développer d'autres points. Faut-il aller jusque-là ? Le Nigéria n'ayant pas d'histoire coloniale avec la France, peut-être est-ce l'occasion d'élaborer une nouvelle collaboration indépendante de ce que nous avons pu faire de bon ou de mauvais à une époque. C'est en tout cas ce que je pense aussi. Par so...
...elles. Il s'inscrit dans le cadre d'accords de même type que nous avons ratifiés avec plusieurs pays, dont la Côte d'Ivoire, que vous avez citée, et dernièrement, la Jordanie. Il s'inscrit aussi dans la continuité de la loi de programmation militaire par laquelle nous avons enclenché un mouvement général d'amélioration des conditions de vie de nos soldats, ici comme ailleurs. Cet accord avec le Nigéria revêt une importance particulière, parce qu'il approfondit les deux accords de coopération qui en font un partenaire essentiel, impliqué dans la sécurité de la bande sahélo-saharienne, parce qu'il offre un haut niveau de protection et garantit des droits équivalents, aussi bien en France qu'au Nigéria, dans un pays, mon cher collègue, qui pratique encore la peine capitale. J'espère que ce dernier...