Interventions sur "risque"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...eux ans. De nombreux médecins généralistes ont réfléchi à une médecine fondée sur les preuves et le respect des droits des patients, dans une perspective de santé publique. Cette réflexion les a conduits à s'opposer au vote conjoint de huit obligations de vaccination supplémentaires et à demander que les vaccins concernés puissent être examinés un par un, en tenant compte du rapport bénéfices sur risques et du rapport coûts sur efficacité réelle, ainsi que de leur place dans une perspective globale de santé publique. Je ne résiste pas à l'intérêt de vous lire un extrait de leur courrier, qu'ils ont dû envoyer, j'imagine, à nombre d'entre vous : « Nous ne nous situons pas dans une perspective qui serait celle d'une controverse stérile et idéologique entre partisans et opposants à la vaccination ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Granjus :

...ure façon de se prémunir des maladies infectieuses potentiellement dangereuses. La vaccination est l'un des plus grands progrès de l'humanité. C'est un acte de solidarité, qui permet d'améliorer le niveau de santé de toute une population et de protéger les plus fragiles. Ce n'est pas parce que les maladies ont presque disparu de notre pays qu'il faut arrêter la vaccination et qu'il n'y a plus de risque. Prenons le cas de la rougeole : l'OMS s'alarme de la recrudescence de cette maladie infectieuse en Europe ; près de 24 000 cas ont été déclarés en France au cours des dix dernières années, une dizaine de personnes en sont décédées et 1 500 autres ont été atteintes de graves complications. Si certains discours anti-vaccinaux gagnent du terrain, les virus sont eux aussi très actifs. Ils circulent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...t nous ni devant les Français. Nous entendons s'exprimer des voix pour : des médecins, des experts, des hommes et des femmes politiques convaincus, de bonne foi, des bienfaits d'une vaccination généralisée et imposée. Nous entendons aussi des voix contre : d'autres médecins, d'autres chercheurs, qui peuvent émettre des doutes sur les effets secondaires de tel ou tel vaccin, ou mettre en avant un risque non prouvé mais constaté, comme celui inhérent à l'aluminium, entre autres. On a donc des pour, des contre, mais pas de débat entre les deux parties. L'année dernière, une concertation a été organisée par Marisol Touraine, avec des jurys citoyens et des jurys composés de professionnels de santé, dont les avis n'ont pas été respectés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...bles du jardin d'enfants alertent immédiatement les autorités sanitaires, et les parents s'exposent alors à de lourdes amendes. L'Italie prend également des mesures radicales. Ce pays a décidé de rendre obligatoire le vaccin contre la rougeole : aucun enfant ne pourra être inscrit en crèche ou à l'école sans avoir son carnet de vaccinations à jour, et les parents qui n'auront pas appliqué la loi risqueront de lourdes amendes. Comment pouvons-nous accepter que l'on meure encore de la rougeole en France, alors que ces décès pourraient être évités par la vaccination ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

En effet, j'ai eu l'occasion de rédiger plusieurs rapports parlementaires sur les risques épidémiques et sur les deux épisodes de pandémie grippale, causés par les virus H5N1 et H1N1. Que constate-t-on en France depuis plusieurs années ? Le Haut conseil de la santé publique comme l'Institut de veille sanitaire observent que la couverture vaccinale est insuffisante. Aujourd'hui, moins de 50 % des adultes de moins de soixante ans sont vaccinés contre la grippe saisonnière et le pneumo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...u beaucoup plus encore. La vraie raison consiste à se demander pourquoi on va vacciner des nourrissons contre l'hépatite B, alors que l'on sait très bien que cette maladie se transmet par des relations sexuelles ou par le sang et que, si l'on vaccine trop tôt les nourrissons contre l'hépatite B, la protection ne sera pas suffisante à l'âge où ils en auront justement besoin, en cas de pratiques à risque. Comme l'a très bien dit Mme Brocard, il ne s'agit pas de savoir si l'on est pour ou contre la vaccination, mais de savoir si une mesure obligatoire absolument scandaleuse, dictée par les intérêts de l'industrie pharmaceutique, vous permettra de rétablir la confiance. Allez-vous, au contraire, mettre en place une commission d'enquête pour voir quels intérêts se cachent derrière cette mesure, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...ions de cette concertation, qui s'est tenue durant toute l'année 2016, convergent avec l'article 34 du PLFSS : il s'agit à la fois de rétablir la confiance et d'améliorer la couverture vaccinale. Nous sommes confrontés à un double défi. Le premier défi est sanitaire : il s'agit d'empêcher la résurgence d'un certain nombre de maladies que l'on pensait éradiquées mais qui réapparaissent, avec des risques pour soi-même et surtout pour les autres. Le second défi me paraît tout aussi grand dans une société gagnée par la « post-vérité » : c'est le rapport des citoyens à la science. Nous sommes à une époque où le scepticisme et la peur, quand il ne s'agit pas du complotisme, agitent nos concitoyens. Dans cet hémicycle, nous aurions tort d'agiter ces peurs et ce scepticisme : par notre vote, nous avo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...e, j'estime que les vaccins constituent un immense progrès pour la santé des Français. Mais quelle regrettable méthode que celle consistant à contraindre de la sorte les parents, dans un climat de suspicion désastreux ! Les Français sont en droit d'exiger des informations précises et claires sur les conséquences de la vaccination. Ils n'ont pas à être soumis à des décisions précipitées, prises au risque d'introduire le soupçon et de nourrir une fois de plus la suspicion dont les responsables politiques font l'objet. Vous tombez malheureusement dans un travers récurrent dans cet hémicycle, madame la ministre : si l'on n'est pas d'accord avec vous, c'est qu'on est contre vous et, bien sûr, que l'on est dans le faux ! Le débat sur la vaccination mérite mieux que cela.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...e vaccins ? Le principe de cette vaccination obligatoire n'est ni logique ni cohérent. En rendant obligatoires les huit vaccins qui n'étaient, jusqu'à présent, que recommandés, vous déresponsabilisez les parents, vous nourrissez la méfiance et la défiance, déjà grandes puisque 41 % des Français considèrent que les vaccins ne sont pas sûrs, et un tiers des médecins que les adjuvants présentent un risque. Vous contraignez, mais sans convaincre. Chers collègues, l'entrée à l'école est un moment fort pour les enfants. Ne le transformons pas en moment d'angoisse pour les parents. L'école doit demeurer un symbole de bienveillance et de pédagogie. On nous dit qu'il faut rétablir la confiance des Français dans la vaccination. Ce n'est pas en faisant peur qu'on les convaincra, mais en les rassurant, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...rsque l'on nous appelle à faire confiance aux scientifiques, je suppose que cette confiance ne doit pas être aveugle. Je fais confiance lorsque je suis certaine qu'un vrai débat a eu lieu, que toutes les parties prenantes ont été installées autour de la table, que chacun a pu s'exprimer librement, que des statistiques précises et fiables ont été exposées, qu'une balance entre les bénéfices et les risques est établie, vaccin par vaccin, bref que l'on a pris le temps de se poser les bonnes questions. Surtout, je ne veux pas faire partie de ceux qui, dans dix ans, pourraient prétendre, à la suite d'un nouveau scandale sanitaire, qu'ils ne savaient pas, qu'ils ont fait confiance. Je veux au contraire faire partie de ceux qui diront que tout a été mis sur la table, que toutes les voix ont pu s'expri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...pposé de ce qu'il fallait faire. En matière de vaccination, je vous rassure, il n'est pas nécessaire d'attendre dix ans car on vaccine depuis un siècle contre les maladies pour lesquelles nous proposons la vaccination systématique. Depuis un siècle aussi, on utilise des adjuvants aluminiques. On dispose du recul suffisant pour savoir que la vaccination est une bonne chose, et qu'elle présente un risque moindre par rapport aux bénéfices attendus. En tout état de cause, il faut développer la recherche pour accompagner les personnes et leur apporter une réponse. S'agissant de l'amendement, il vise à corriger une omission. L'extension de l'obligation vaccinale s'applique aux enfants de moins de deux ans et relève de la responsabilité de leurs parents. Il faut aussi inclure les personnes chargées ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

Les amendements s'inscrivent dans la logique du Gouvernement. En effet, celui-ci a annoncé que les obligations vaccinales pourraient être levées lorsque les couvertures vaccinales appropriées seraient atteintes et que la levée de l'obligation ne risquerait pas d'entraîner une baisse des vaccinations. Dans un souci de transparence et d'exhaustivité, il est proposé d'indiquer dans le PLFSS que, pour chaque vaccin, l'obligation est levée dès que le taux de couverture atteint 95 %. À l'appui de ceux qui manifestent des réticences non pas sur la vaccination, ni même sur l'obligation, mais sur l'entrée en vigueur dès le 1er janvier prochain, je vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...e ne sais pas, mais ce sont des affirmations qui me posent question. Tout à l'heure, Mme la ministre a dit que les vaccins sont sans danger. Mais tous les scientifiques et tous les médecins savent fort bien qu'ils peuvent causer des effets secondaires. Ce que demandent les Français, c'est qu'on ne leur cache rien. Qu'on leur dise : évidemment, les bénéfices de la vaccination sont immenses et les risques sont minimes par rapport à ces bénéfices – mais ne leur cachons pas ces risques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Face à certaines décisions, on est en effet en droit de s'interroger, surtout quand le débat continue parmi les médecins. Enfin, au risque d'être un peu polémique, je veux dénoncer un certain nombre de décisions qui participent aux difficultés qu'éprouvent beaucoup de citoyens à comprendre la politique qui est menée. La médecine du travail est aujourd'hui en danger – vous avez décidé de supprimer la visite médicale obligatoire au travail – , et 500 personnes meurent chaque année au travail, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Au pays de Descartes, de Pasteur et de Claude Bernard, dans un État qui s'était enthousiasmé, en son temps, pour les découvertes de Jenner, le débat sur la vaccination peut paraître surréaliste. D'où partons-nous ? Nous l'avons dit, huit enfants sur dix, aujourd'hui, sont vaccinés, et nous disposons de bonnes études rétrospectives sur le rapport des bénéfices et des risques. Où voulons-nous aller ? Nous souhaitons que plus de neuf enfants sur dix puissent bénéficier d'une prévention efficace pour eux-mêmes et pour les autres. C'est un engagement de responsabilité, individuelle et collective. De fait, sur le plan de la santé publique, nous devons encore fournir un effort pour protéger durablement et efficacement la population. La rougeole, comme la variole, auraien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Si, parfois, dans la bande dessinée, cela peut prêter à beaucoup d'humour, s'agissant des vaccins, et plus particulièrement de la santé, cela crée un vrai problème. De fait, on ne se pose pas forcément les bonnes questions, notamment celles qui tiennent au rapport entre bénéfices et risques. Mme la ministre l'a rappelé précédemment, un vaccin, c'est un médicament. On oublie quelque peu les avantages qu'apporte un vaccin. Je trouve regrettable que, souvent, dans notre société – étant médecin, je le constate dans mon cabinet – , ce soit après un accident vasculaire cérébral, un infarctus que l'on prenne conscience de l'importance des médicaments contre la tension et le cholestérol, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

… ce qui risque d'aggraver le manque de confiance et le doute de certaines personnes. Aussi, madame la ministre, apportons-nous notre soutien à l'article 34, que nous voterons.