14 interventions trouvées.
Madame la ministre, j'apprends avec un grand intérêt que l'on va encore ajouter des indicateurs. Qui va noter ? qui va évaluer ? Les médecins sont déjà peu nombreux et se plaignent tous de devoir consacrer 20 % de leur temps à des tâches de ce genre. Le groupe REM veut réduire les normes ; n'en rajoutons donc pas !
...licite concernant ces professionnels, eu égard, notamment, à leur rôle dans la pharmacie clinique. Il est nécessaire d'impliquer pharmaciennes et pharmaciens dans les expérimentations des parcours de soins pour améliorer la pertinence et l'efficience des traitements et pour lutter contre l'iatrogénie, que ce soit en ville, à l'hôpital ou dans les réseaux ville-hôpital. Sachez qu'en ma qualité de médecin, je suis une ardente défenseur de la délégation de tâches. Une disposition de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 permet la conduite d'expérimentations relatives à la vaccination contre la grippe saisonnière par les pharmaciens et pharmaciennes d'officine. Cette pratique est pour le moment limitée temporellement et territorialement puisqu'elle ne concerne que les régions Auverg...
Madame la ministre, j'aurais tout de même aimé connaître votre position sur la différence entre dialyse en centre et à domicile. Je suis en effet persuadé qu'en votre qualité de médecin, vous connaissez parfaitement le sujet. L'amendement no 234, issu d'un amendement que j'avais défendu en première lecture, vise à éviter que les prestataires de services ou distributeurs de matériels mentionnés à l'article L. 5232-3 du code de la Sécurité sociale ne soient sous le contrôle direct ou indirect d'une personne physique ou morale qui poursuit un but lucratif en exerçant à titre princ...
...vec délectation parler de délégation de tâches, de pratique avancée pour les infirmiers et infirmières : c'est faire confiance aux professionnels qui trouveront les solutions adaptées à leur territoire. Les patients seront les grands gagnants, avec une meilleure prise en charge. La prévention, le dépistage, la surveillance seront optimisés, avant même de reconquérir les zones abandonnées par les médecins. Je me réjouis de pouvoir prendre connaissance chaque année des expérimentations en cours, de pouvoir les partager et qu'elles puissent essaimer. Des rêves et des projets pourront devenir réalité, c'est le pragmatisme qui triomphera. Et je rêve encore un peu en espérant que cette belle Arlésienne qu'est le dossier médical partagé pourra enfin apparaître bientôt.
S'agissant des différentes expérimentations proposées, vous le savez, madame la ministre, la question du manque de médecins dans les zones rurales ou urbaines me tient particulièrement à coeur. Certaines mesures incitatives sont mises en place depuis longtemps, telles que l'aide à l'installation et les maisons de santé.
Pourtant, malgré toutes les procédures possibles et imaginables, nous sommes toujours confrontés à un manque de médecins, notamment dans les zones rurales, celles que je connais le mieux. Les procédures aideront certainement à répondre à ce manque, qui devient de plus en plus prégnant, mais elles ne seront jamais suffisantes. On aura beau multiplier les procédures, imaginer, faire, on manque de médecins, physiquement. Les moyens sont une chose – pour lesquels il faut un certain courage et de l'affrontement. Ils ...
Comme je l'ai dit en défendant la motion de rejet préalable, l'article 35 est important. Notre système ne répond plus qu'imparfaitement aux besoins de santé de la population. La démographie médicale est marquée par des bouleversements significatifs, dont le plus alarmant est la disparition des médecins sur le territoire. Les étudiants éprouvent un moindre attrait pour la médecine générale. L'organisation de notre système de santé, historiquement centré sur l'hôpital, ne permet pas non plus de pallier le déclin de l'offre de médecine libérale. En tout état de cause, il faut redonner aux médecins l'envie d'exercer en libéral et étoffer l'offre de soins de premier recours dans tous les territoire...
Il est urgent de réformer. Madame la ministre, vous le faites avec l'article 35, qui permet de construire un cadre nouveau, en donnant davantage de marges de manoeuvre aux professionnels de santé et aux établissements de santé, en revalorisant la médecine libérale – la priorité absolue – , en promouvant la prévention et en ouvrant la santé numérique.
...ion et de la modernisation de notre système de santé. Il faudra donc, madame la ministre, des garanties sur leur évaluation et la réalité de leur généralisation. Il suffit de lire le rapport annuel de la Cour des comptes pour se convaincre que les expérimentations ne sont pas l'alpha et l'oméga de la réforme. La haute juridiction relève leur dépendance à l'égard de l'investissement personnel des médecins porteurs de projet, l'hétérogénéité des périmètres et des niveaux de soutien, en fonctionnement et en investissement, et le caractère non pérenne du soutien financier du Fonds d'intervention régional – autant de facteurs qui rendent bien souvent ces expérimentations non généralisables. Par ailleurs, il n'est pas évident de se rendre compte du nombre d'expérimentations en cours de construction, ...
Cet article vient à point. Je suis l'élu d'une circonscription très rurale, comptant 195 communes, que Mme la présidente de la commission connaît très bien. Voilà deux ans, un médecin s'est lancé dans l'aventure que représente l'installation d'une maison de santé dans un territoire rural. Le projet va bien au-delà de la construction de murs, puisqu'il associe vingt-sept professionnels de santé et fait appel à toutes les nouvelles technologies. Il y est question de télémédecine, vers les hôpitaux d'Arras ou de Lens, ou entre orthoptistes et ophtalmologistes, par exemple. Des in...
... la réflexion logistique. Alors que vous considérez cet article comme étant le plus important du PLFSS, nous nous devons de redoubler de vigilance. L'article contient un grand nombre de dérogations dans le cadre d'expérimentations. Il en va ainsi de la dérogation à l'article L. 162-2 du code de la Sécurité sociale, qui assure les « principes déontologiques fondamentaux que sont le libre choix du médecin par le malade, la liberté de prescription du médecin, le secret professionnel ». Il sera également possible de déroger à l'article L. 160-8, qui prévoit de nombreuses obligations de remboursement ou encore la prise en charge des frais d'hébergement et de traitement des enfants ou adolescents handicapés. Autre exemple, les honoraires dus aux professionnels de santé utilisant les dispositifs dérog...
Il ne faut pas avoir peur de l'innovation, à moins de considérer que le système est parfait en l'état ; que le paiement à l'acte dans la médecine de ville est la panacée, tout comme le paiement à l'activité à l'hôpital ; que le cloisonnement entre la médecine de ville et l'hôpital est génial ; que les parcours des patients sont parfaitement coordonnés ; que l'ensemble des professionnels de santé – les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, les kinésithérapeutes – sont parfaitement satisfaits de leur mode d'exercice ; bref, que nou...
Mais il n'y a pas que cela : je pense aussi au cloisonnement entre la médecine de ville et l'hôpital, ou encore entre le médical et le médico-social. Au Parlement, nous passons notre temps à rencontrer pour nos travaux des gens qui nous disent que le système est verrouillé, cloisonné, qu'il n'y a pas de continuité entre le médical et le médico-social. Nous sommes dans un pays où, selon la région où vous vous faites opérer, vous avez entre 18 % et 82 % de risques d'aller en...
... vous fournir des exemples – sachez que faire sortir une personne de l'hôpital trop tôt, c'est prendre beaucoup de risques. Vous pouvez, comme cela m'est arrivé, voir un patient faire devant vous une rupture d'une artère mésentérique, madame, sentir ses ongles dans votre peau et entendre ses cris de douleur que je n'oublierai jamais – c'est une horrible expérience – , alors qu'il n'y avait pas de médecin présent. Certaines économies sont dangereuses ; certaines économies font souffrir !