Interventions sur "britannique"

26 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...ons européennes du 26 mai prochain, afin de tenir compte du report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Bien sûr, l'on ne peut évoquer ce texte sans dire quelques mots rapides du Brexit et des discussions en cours, depuis plus de deux ans, pour déterminer les modalités du retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Nous sommes tous, ici, aussi respectueux de la décision du peuple britannique que soucieux de préserver l'intérêt des Français et de l'Europe. L'Union européenne doit pouvoir se consacrer à l'ensemble des enjeux qui intéressent les populations, et, donc, sortir le plus vite possible de l'incertitude qui pèse sur elle à la suite du vote référendaire du peuple britannique. À ce titre, nous nous félicitons de la détermination du Président de la République, qui a fait montre d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...usiasme et la gaieté ; absurde, parce que nous organisons les dispositions pour faire face au report des conséquences du Brexit décidé par le peuple anglais. Que faire de députés qui viendront siéger au Parlement européen avant de s'en aller ? Je souhaite examiner tous les aspects de cette question étrange aussi rapidement que possible. Absurde, encore une fois, cette décision l'est puisque les Britanniques s'en vont. J'espère que le gouvernement allemand n'a pas l'intention de trouver quelque nouvelle ruse leur permettant de rester quand même. Je dis le gouvernement allemand, puisque j'étais d'accord, pour l'occasion, avec le gouvernement français – c'est assez rare pour être souligné. Je dis bien « le gouvernement français », car, dans ce genre d'affaire, il convient de faire très attention à ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...désormais, en Europe, sur lequel on nous parle ? Non, on ne peut pas l'accepter, de même que nous ne pouvons pas accepter le déni de démocratie sur lequel je vais achever mon propos. Il y a déni de démocratie quand on élit des gens et qu'on fixe un nombre de députés qui n'est pas conforme à celui qui devrait revenir aux Français ; déni de démocratie quand on nous annonce, en particulier, que des Britanniques vont participer à la désignation du président de la Commission alors qu'ils ne sont plus concernés ; déni de démocratie, enfin, avec ce qui est en train de se préparer dans les couloirs et derrière les portes closes. Ainsi, ce qui n'était qu'un raisonnement de ma part dans une note de blog publiée hier soir, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCoralie Dubost, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...s « menteurs » et des « usurpateurs », et d'une décision « absurde ». J'entends ce vocabulaire lié à la peur et à l'angoisse, voire à la fin du monde et de l'Europe, mais face à la réalité – et non pas dans le déni de réalité – , il ne s'agit pas de déni de démocratie. Dans vos mots, en revanche, j'entends un déni de réalité. Il y a une réalité : le Brexit. La réalité, c'est le vote référendaire britannique, et nous devons y faire face. Ce texte est indispensable, non pour contourner le réel, mais pour y faire face, pour préserver l'intérêt des Français. Il n'est pas besoin d'agiter des épouvantails pour prendre des décisions rationnelles, favorables à l'ensemble des Français. Attention, le Brexit a prospéré notamment grâce à des fake news.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...t pour l'Europe. Cependant, si nous rejetons ce texte, que se passera-t-il au soir du 26 mai prochain, pour les cinq derniers élus qui auront été choisis par nos compatriotes ? Quel sera leur régime juridique jusqu'à ce que le Brexit entre réellement en application ? Je serais même prêt à pousser la réflexion jusqu'à envisager qu'il puisse n'être pas appliqué, car, si nous savons ce que le peuple britannique a décidé, nous ne savons pas très bien comment ses représentants se sortiront de la situation dans laquelle ils se sont mis. Pour défendre les intérêts des parlementaires européens français qui siégeront demain au Parlement, nous devons évidemment discuter de ce texte et le voter – et, par conséquent, rejeter cette motion.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...en va de même en Angleterre – que le peuple a voté « non », mais que le Parlement votera « oui ». Eh bien non ! Le peuple a voté « non » et le Parlement doit voter « non » derrière. Les Anglais ont voté et la décision est prise : ils ne sont donc plus membres de l'Union. C'est parce que le Conseil européen a décidé un nouveau délai que nous sommes en train d'avoir cette discussion, sans quoi les Britanniques auraient zéro élu dans ce Parlement. C'est absurde : nous allons élire des gens qui s'en iront en cours de route. Quant à ce qu'il faut faire, eh bien, ces députés seront élus, point final ! Les autres ayant choisi de partir – c'est leur droit, qui doit être respecté – , les nôtres sont élus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Le groupe communiste votera en faveur de cette motion de rejet préalable. Je souscris à tous les arguments exposés par Jean-Luc Mélenchon et en ajouterai un autre : le paradoxe qui fait que l'Union européenne met d'innombrables bâtons dans les roues des Britanniques pour retarder sans cesse l'application du Brexit et nier la parole du peuple britannique exprimée par son vote – ou, en tout cas, à le lui faire payer très cher, comme on a nié et fait payer très cher le vote des Français et des Néerlandais, en 2005, pour adopter finalement, contre l'avis de ces peuples, les traités qu'ils avaient rejetés par voie de référendum. Le paradoxe est que l'Union euro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

J'entends avec intérêt ce que l'on nous dit : le Brexit serait quasiment la faute de la Commission européenne. Non ! Il procède de l'incapacité des Britanniques à se mettre d'accord sur ce qu'ils veulent réellement pour l'après-Brexit. Or ils sont divisés en trois tiers, dont l'un ne veut pas du Brexit, un autre veut un Brexit avec accord et le troisième ne veut pas d'accord du tout. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que, petit pays européen que nous sommes – car nous sommes un petit pays européen – ,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

... nous pouvons peser face aux grands leaders de ce monde. Je fais partie de ceux qui pensent que quitter l'Union européenne est une erreur grossière. Les Britanniques ont voté pour : qu'ils le fassent ! C'est leur problème. Le Gouvernement nous présente simplement un projet de loi qui en tire les conséquences : si jamais ils restent, nous ferons avec et nous aurons un peu moins de députés ; s'ils s'en vont, nous en aurons un peu plus. Nous ne faisons donc que nous y adapter. Comme la plupart des Européens, et notamment les Irlandais, le disent : le Brexit, ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

...f et qu'un code couleur permettait même de connaître les dispositions ayant déjà fait l'objet d'un accord, celles restant à négocier et celles sur lesquelles un désaccord subsistait. La transparence dans la négociation a donc été totale, ce qui représentait une avancée extrêmement importante. Par ailleurs, le report de la date du Brexit tient aux vicissitudes et aux divisions de la vie politique britannique. En octroyant un délai supplémentaire au Royaume-Uni, nous respectons les institutions de ce pays tout en permettant à ses habitants de s'entendre sur la façon dont ils veulent sortir de l'Union européenne. Ce n'est donc pas un déni de démocratie mais, au contraire, une façon de respecter la démocratie britannique. Enfin, s'agissant du Parlement européen, vous qui en avez été membre pendant des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ssi anodin qu'il pourrait paraître au premier abord ; le président Mélenchon vient d'en faire en partie la démonstration. C'est en effet une sorte de projet de loi joker, « au cas où », rendu nécessaire à cause de la situation abracadabrantesque créée par la gestion désastreuse de la décision de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, prise par référendum en juin 2016. La Première ministre britannique, Theresa May, ayant échoué à trois reprises à faire valider par sa majorité parlementaire l'accord peu reluisant conclu avec les représentants et représentantes des vingt-sept autres États membres, la date du Brexit, initialement prévue le 29 mars, a dû être repoussée, d'abord au 12 avril, puis au 31 octobre. Le Conseil européen du 10 avril a finalement permis un report flexible : si Theresa May ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Les traités ultérieurs, et notamment l'Acte unique européen de 1986, n'ont fait que le confirmer. Après s'en être tenus à l'écart, avec une relative bienveillance – rappelons-nous la formule de Churchill : « Nous sommes avec vous, mais pas des vôtres. » – , les dirigeants britanniques finirent par considérer que le sens pris par la construction européenne était suffisamment positif de leur point de vue pour appeler à un référendum qui permit au pays de rejoindre la Communauté en 1973. Margaret Thatcher, Première ministre britannique de 1979 à 1990, formula très clairement l'objectif ainsi poursuivi : « Tout le grand marché et rien que le grand marché. » Ce fut la ligne polit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

La nouvelle vague conservatrice qui a suivi, avec les deux gouvernements Cameron, a accentué la libéralisation du marché du travail, durci les conditions d'accès à la protection sociale et diminué ses prestations. Ainsi, après avoir été les premiers à s'être vu infliger les médecines de cheval de la toute nouvelle doctrine néolibérale, les Britanniques ont ensuite subi une décennie d'austérité particulièrement brutale après la crise financière mondiale de 2008-2009. Pour diminuer le déficit, créé en grande partie par le sauvetage des banques, les politiques ont choisi de réduire les impôts et les dépenses – un refrain que nous avons beaucoup entendu et que nous entendrons encore dans les prochaines semaines. Déjà fortes, les inégalités ont ai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

... près d'un enfant sur deux est pauvre au Royaume-Uni : ce n'est pas seulement un déshonneur, c'est une calamité sociale et un désastre économique. » Voilà les références d'Emmanuel Macron et les influences qui ont participé à la construction de l'Union européenne telle qu'on la connaît. D'immenses richesses face à une pauvreté extrême : c'est l'un des principaux clivages qui a structuré le vote britannique en faveur du Brexit. Ce vote de classe a en effet vu les perdants et perdantes de la mondialisation financière, les populations les plus éloignées des centres-villes, les plus âgées, les plus pauvres opter pour la sortie, tandis que les catégories socioprofessionnelles les plus aisées, urbaines, choisissaient de rester dans une Union taillée sur mesure pour leur bénéfice quasi exclusif, et ce de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Le discours de Mme Obono visait à éclairer ce que la motion de rejet préalable que j'ai défendue a laissé dans l'ombre. Les vicissitudes de l'Union européenne ne s'expliquent pas par la fatalité mais par une politique qui a conduit les Britanniques à préférer quitter l'Union. Je suis très étonné que l'on ne se demande jamais pourquoi ils s'en vont… La seule explication que nous ayons eue, ce sont les fake news ! Elles nous ont été encore resservies tout à l'heure, toutes fraîches puis rapidement réchauffées : sur la base d'informations erronées, sans doute diffusées par les Russes, une majorité d'Anglais a pris une décision qui engage l'av...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoland Lescure :

Il est toujours possible de tenter une réécriture de l'histoire mais le fait est, vous l'avez dit, que les Anglais ont voté voilà maintenant deux ans en faveur du Brexit. Ils se sont ensuite rendu compte que ce n'était pas chose facile et, vous avez raison, le Parlement est aujourd'hui divisé comme jamais. Contrairement à ce que vous suggérez, je me garderai bien de refaire voter le peuple britannique mais j'imagine que, dans ce cas-là, il se montrerait à nouveau très divisé. La réalité est là, il faut vivre avec. Pour une fois, madame Obono, je serai d'accord avec vous : les députés européens élus par les Britanniques seront sans doute des députés fantômes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...l français du 26 mai se déroule dans les meilleures conditions. Nous ne pouvons donc que contribuer à la sécurisation juridique de ce dispositif consacrant cinq sièges supplémentaires et fixant les modalités d'entrée en fonction des cinq représentants français virtuels au Parlement européen dès que le retrait du Royaume-Uni aura été définitivement acté et que les soixante-treize députés européens britanniques auront quitté ce dernier. Je ne reviendrai pas sur le Brexit ni sur l'appréciation assez sévère que ma famille politique a portée sur la manière dont le Gouvernement – tel est notre point de vue – a tardé à anticiper les conséquences du Brexit…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Bru :

Le 11 avril dernier, lors d'un Conseil européen extraordinaire qui se réunissait à la veille de la date qui devait être celle du Brexit, les États membres se sont mis d'accord pour reporter au 31 octobre le départ du Royaume-Uni. Cette date, postérieure à l'élection européenne, pose le problème de la répartition des sièges britanniques. En effet, le Conseil européen du 28 juin 2018 a fixé la répartition des sièges entre les États membres en limitant à 705 le nombre de parlementaires et en redistribuant 27 des 73 sièges du Royaume-Uni. Ces sièges ont été répartis entre treize États membres en application du principe de proportionnalité dégressive, comme l'a très opportunément rappelé Mme la rapporteure, afin de refléter l'évolu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

...sons maintenant depuis trop longtemps, au lieu de perdre nos débats dans une guerre civile européenne », c'est bien divisés que les Vingt-sept, et la France en tête, sont apparus au moment d'accorder au Royaume-Uni une nouvelle extension du délai pour quitter l'Union. Le deuxième constat, c'est que le Brexit résume bien le dilemme européen actuel. D'une part, le choix, en juin 2016, des citoyens britanniques de quitter l'Union européenne vient nous rappeler que l'adhésion au projet européen n'est pas définitive et ne doit jamais être tenue pour acquise : il est possible pour un État de s'en défaire. De l'autre côté, les tergiversations du Royaume-Uni au moment de couper le cordon européen montrent bien que quitter l'Europe n'est pas un choix neutre ; cela a un coût – économique, social et politique....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...nséquence nécessaire de la décision de reporter à nouveau la date du Brexit. Commence ainsi une nouvelle étape dans la préparation de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, non prévue initialement, et source d'incertitudes et d'hypothèses. En effet, alors que le retrait du Royaume-Uni aurait dû être effectif au 30 mars dernier, l'accord de sortie élaboré par les négociateurs européens et britanniques n'a toujours pas été ratifié par le parlement britannique. D'ailleurs, depuis la conclusion de cet accord en novembre 2018, rien ne se passe comme prévu. Le vote à la chambre des Communes, plusieurs fois repoussé, a finalement conduit à un résultat largement défavorable au texte, et ce non pas une, ni deux, mais trois fois. Soulignons de surcroît qu'au moins un tiers de la majorité de la premiè...