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...usiasme et la gaieté ; absurde, parce que nous organisons les dispositions pour faire face au report des conséquences du Brexit décidé par le peuple anglais. Que faire de députés qui viendront siéger au Parlement européen avant de s'en aller ? Je souhaite examiner tous les aspects de cette question étrange aussi rapidement que possible. Absurde, encore une fois, cette décision l'est puisque les Britanniques s'en vont. J'espère que le gouvernement allemand n'a pas l'intention de trouver quelque nouvelle ruse leur permettant de rester quand même. Je dis le gouvernement allemand, puisque j'étais d'accord, pour l'occasion, avec le gouvernement français – c'est assez rare pour être souligné. Je dis bien « le gouvernement français », car, dans ce genre d'affaire, il convient de faire très attention à ce ...
...désormais, en Europe, sur lequel on nous parle ? Non, on ne peut pas l'accepter, de même que nous ne pouvons pas accepter le déni de démocratie sur lequel je vais achever mon propos. Il y a déni de démocratie quand on élit des gens et qu'on fixe un nombre de députés qui n'est pas conforme à celui qui devrait revenir aux Français ; déni de démocratie quand on nous annonce, en particulier, que des Britanniques vont participer à la désignation du président de la Commission alors qu'ils ne sont plus concernés ; déni de démocratie, enfin, avec ce qui est en train de se préparer dans les couloirs et derrière les portes closes. Ainsi, ce qui n'était qu'un raisonnement de ma part dans une note de blog publiée hier soir, …
...s « menteurs » et des « usurpateurs », et d'une décision « absurde ». J'entends ce vocabulaire lié à la peur et à l'angoisse, voire à la fin du monde et de l'Europe, mais face à la réalité – et non pas dans le déni de réalité – , il ne s'agit pas de déni de démocratie. Dans vos mots, en revanche, j'entends un déni de réalité. Il y a une réalité : le Brexit. La réalité, c'est le vote référendaire britannique, et nous devons y faire face. Ce texte est indispensable, non pour contourner le réel, mais pour y faire face, pour préserver l'intérêt des Français. Il n'est pas besoin d'agiter des épouvantails pour prendre des décisions rationnelles, favorables à l'ensemble des Français. Attention, le Brexit a prospéré notamment grâce à des fake news.
...t pour l'Europe. Cependant, si nous rejetons ce texte, que se passera-t-il au soir du 26 mai prochain, pour les cinq derniers élus qui auront été choisis par nos compatriotes ? Quel sera leur régime juridique jusqu'à ce que le Brexit entre réellement en application ? Je serais même prêt à pousser la réflexion jusqu'à envisager qu'il puisse n'être pas appliqué, car, si nous savons ce que le peuple britannique a décidé, nous ne savons pas très bien comment ses représentants se sortiront de la situation dans laquelle ils se sont mis. Pour défendre les intérêts des parlementaires européens français qui siégeront demain au Parlement, nous devons évidemment discuter de ce texte et le voter – et, par conséquent, rejeter cette motion.
...en va de même en Angleterre – que le peuple a voté « non », mais que le Parlement votera « oui ». Eh bien non ! Le peuple a voté « non » et le Parlement doit voter « non » derrière. Les Anglais ont voté et la décision est prise : ils ne sont donc plus membres de l'Union. C'est parce que le Conseil européen a décidé un nouveau délai que nous sommes en train d'avoir cette discussion, sans quoi les Britanniques auraient zéro élu dans ce Parlement. C'est absurde : nous allons élire des gens qui s'en iront en cours de route. Quant à ce qu'il faut faire, eh bien, ces députés seront élus, point final ! Les autres ayant choisi de partir – c'est leur droit, qui doit être respecté – , les nôtres sont élus.
Le groupe communiste votera en faveur de cette motion de rejet préalable. Je souscris à tous les arguments exposés par Jean-Luc Mélenchon et en ajouterai un autre : le paradoxe qui fait que l'Union européenne met d'innombrables bâtons dans les roues des Britanniques pour retarder sans cesse l'application du Brexit et nier la parole du peuple britannique exprimée par son vote – ou, en tout cas, à le lui faire payer très cher, comme on a nié et fait payer très cher le vote des Français et des Néerlandais, en 2005, pour adopter finalement, contre l'avis de ces peuples, les traités qu'ils avaient rejetés par voie de référendum. Le paradoxe est que l'Union euro...
J'entends avec intérêt ce que l'on nous dit : le Brexit serait quasiment la faute de la Commission européenne. Non ! Il procède de l'incapacité des Britanniques à se mettre d'accord sur ce qu'ils veulent réellement pour l'après-Brexit. Or ils sont divisés en trois tiers, dont l'un ne veut pas du Brexit, un autre veut un Brexit avec accord et le troisième ne veut pas d'accord du tout. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que, petit pays européen que nous sommes – car nous sommes un petit pays européen – ,...
... nous pouvons peser face aux grands leaders de ce monde. Je fais partie de ceux qui pensent que quitter l'Union européenne est une erreur grossière. Les Britanniques ont voté pour : qu'ils le fassent ! C'est leur problème. Le Gouvernement nous présente simplement un projet de loi qui en tire les conséquences : si jamais ils restent, nous ferons avec et nous aurons un peu moins de députés ; s'ils s'en vont, nous en aurons un peu plus. Nous ne faisons donc que nous y adapter. Comme la plupart des Européens, et notamment les Irlandais, le disent : le Brexit, ce...
...f et qu'un code couleur permettait même de connaître les dispositions ayant déjà fait l'objet d'un accord, celles restant à négocier et celles sur lesquelles un désaccord subsistait. La transparence dans la négociation a donc été totale, ce qui représentait une avancée extrêmement importante. Par ailleurs, le report de la date du Brexit tient aux vicissitudes et aux divisions de la vie politique britannique. En octroyant un délai supplémentaire au Royaume-Uni, nous respectons les institutions de ce pays tout en permettant à ses habitants de s'entendre sur la façon dont ils veulent sortir de l'Union européenne. Ce n'est donc pas un déni de démocratie mais, au contraire, une façon de respecter la démocratie britannique. Enfin, s'agissant du Parlement européen, vous qui en avez été membre pendant des ...