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Cet article, qui supprime le recours à la notation et généralise l'entretien professionnel en tant que modalité d'évaluation individuelle des fonctionnaires des trois versants, s'inscrit dans la logique de mise à mal de la qualité singulière d'agent public à la française. Il témoigne une nouvelle fois de votre volonté d'aligner le public sur le privé par la généralisation des techniques du new public management – ou nouvelle gestion publique, madame la rapporteure. Le ren...
Je vous propose de réfléchir à la sémantique et au poids des mots que nous utilisons : cet amendement tend à remplacer l'expression « valeur professionnelle » par celle d'« aptitude professionnelle ». En effet, le premier terme implique un jugement moral qui n'a, je crois, pas sa place dans l'évaluation du travail d'un agent. Un entretien professionnel doit servir à comprendre si la personne s'accomplit dans sa tâche, si elle atteint un niveau de maîtrise, voire d'excellence ; il doit permettre de l'aider à progresser. Il ne doit certainement pas servir à juger « ce par quoi quelqu'un est digne d'estime sur le plan moral ou intellectuel », ce qui est la définition du mot « valeur ». C'est pourquoi je vous propose d'employer plutô...
Je ne dis pas que cela ne se fait pas déjà : j'ai moi-même conduit quelques entretiens professionnels, et c'est en effet le cas. Mais il serait néanmoins pertinent de sanctuariser cette pratique en écrivant dans la loi que l'évaluation n'est pas entièrement concentrée sur l'individu. Cela ne remet pas en cause les décrets.
Il vise à instaurer un entretien individuel annuel pour les agents contractuels de la fonction publique titulaires d'un contrat de plus de six mois. Cette mesure est cohérente avec les dispositions de l'article 12, qui rappelle entre autres l'obligation d'un entretien professionnel annuel entre le fonctionnaire et son supérieur hiérarchique direct. L'amendement est également en cohérence avec l'état d'esprit général du projet d...
Cet amendement, qui appellera toute votre attention, est issu d'une proposition de la Confédération générale du travail – CGT. Inspiré de l'article L. 6315-1 du code du travail, il vise à valoriser et à rendre effective la formation continue tout au long de la carrière de l'agent, dès son recrutement, en inscrivant durablement et concrètement la question des besoins en formation dans les entretiens professionnels. Il prévoit que l'agent bénéficie tous les deux ans d'un entretien professionnel avec son employeur, qui sera consacré non pas à l'évaluation de son travail, mais à ses perspectives d'évolution professionnelle, notamment en termes de qualification et d'emploi. Cet entretien donnera aussi l'opportunité d'aborder objectivement l'accès au droit à la formation de l'agent, en examinan...
L'amendement est satisfait au niveau réglementaire par le décret du 28 juillet 2010, couplé avec celui du 16 décembre 2014, ainsi que par le décret du 15 octobre 2016, qui prévoit un entretien professionnel pour effectuer un bilan de l'année et évaluer les perspectives professionnelles ainsi que les besoins de formation de l'agent.
La généralisation de l'entretien professionnel me semble une mesure positive, qui vient corriger un impensé des lois de 1983 et 1984. Anicet Le Pors, que je n'ai pas l'habitude de citer, parlait de rendre à la fonction publique davantage de valeur humaine, qu'il préférait aux rouages froids de l'administration. La généralisation du dialogue entre les agents et leur supérieur hiérarchique permet d'éviter la froideur et le côté i...
Avis défavorable. Il est primordial que le supérieur hiérarchique direct conduise l'entretien professionnel car il est au contact de l'agent au quotidien, le supervise et peut donc évaluer ses performances de la façon la plus précise. Dans la pratique, on le sait, en cas de conflit, l'agent peut être accompagné par un représentant syndical ou discuter de son cas de façon informelle avec l'autorité supérieure. Enfin, si le supérieur hiérarchique est absent, il convient de déplacer l'entre...
Cet amendement tend à préciser le contenu de l'entretien professionnel annuel, pour être certain que la prévention des risques soit abordée. J'ajoute, en réponse à la remarque de Mme la rapporteure, que l'autorité hiérarchique indirecte peut refuser l'entretien individuel informel ou du moins le reporter sine die. Par ailleurs, parfois, la campagne d'entretiens professionnels ne peut pas être menée à bien car l'un des supérieurs professionnels directs...
Avis défavorable. Vous avez raison de le préciser, cher collègue, il s'agit de mener l'entretien dans les règles de l'art qui, par nature et par définition, ne sont pas législatives.