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...eusement, avec dévotion et amour de la France, puissent gagner jusqu'à 150 000 euros nets par an, soit approximativement ce que gagne le Président de la République, pourquoi pas ? Mais apprendre que 600 fonctionnaires gagnent plus – beaucoup plus – que ce plafond pourtant imposé est, à mon avis, indécent vis-à-vis des Français. C'est encore plus indécent lorsque la Cour des comptes révèle que ces rémunérations trop élevées ne sont même pas justifiées par une masse de travail particulière – je pense à des salaires dévoilés dans l'annexe au projet de loi de finances pour 2019 : sans les citer tous, je rappellerai que le gouverneur de la Banque de France gagne ainsi 350 000 euros bruts annuels, le président de l'Autorité des marchés financiers, 238 000 euros bruts annuels, le président de la Haute autori...
...llers et retours avec le secteur privé. Comment les attirer si nous ne les rémunérons pas en fonction de leurs compétences et des exigences de leur poste ? Pensez-vous sérieusement que l'on puisse rémunérer un ambassadeur en Irak ou en Afghanistan, le directeur d'une administration employant plusieurs milliers de personnes, un préfet ou un procureur de la République en se contentant de caler leur rémunération sur l'indemnité du Président de la République ? Je ne le crois pas, et je trouve d'ailleurs la proposition assez démago – c'est le mot qui me vient à l'esprit. L'avis est évidemment défavorable.
Il ne faut pas perdre de vue l'attrait du service public. C'est une notion qui existe – je le dis en souriant, madame la rapporteure, car je sais que vous avez été fonctionnaire territoriale et que cette notion vous parle. Servir l'État est un engagement noble, un peu comme la politique. On le fait par passion du service et en sachant que l'on renonce à des rémunérations que l'on a parfois pu percevoir, individuellement, à un niveau nettement supérieur en travaillant dans le privé ou dans d'autres occupations. C'est cependant un choix. Personne, à ma connaissance, n'est obligé d'être fonctionnaire, qu'on le soit devenu en passant un concours ou en signant un contrat. Au moment où vous vous apprêtez à ouvrir l'accès par contrat à certains postes de la haute fonc...
...de l'amendement de M. Benoit, dont j'étais pourtant signataire, car il l'a si bien défendu que je n'ai pas eu besoin d'y ajouter ma pierre. Je suis choqué que les arguments avancés évacuent deux questions. La première est celle de la vocation de servir en exerçant une mission publique. C'est tout de même quelque chose de noble et de grand, dont la grandeur ne peut se mesurer au seul étalon de la rémunération – à moins, précisément, de rabaisser cette grandeur. La deuxième question est celle de l'éthique : que fait-on avec l'argent public ? Dans quelle mesure est-on à la fois transparent et responsable dans les rémunérations ? De surcroît, ces questions adressent des signes à la société. J'ai déjà rappelé à l'occasion d'autres débats dans cette enceinte que, lors des accords de Grenelle, en 1968, le...
Quel signal le secteur public donne-t-il, quelle exemplarité manifeste-t-il à propos des rémunérations, quand on refuse de statuer sur le cumul entre la retraite et l'indemnité, de plafonner les hauts salaires et de parler d'éthique et de vocation, tandis qu'on laisse les écarts de salaires se creuser dans la fonction publique dans des proportions qui vont rattraper celles qu'on observe dans le privé ? Ce n'est pas acceptable. Le secteur public a, au minimum, un devoir d'exemplarité et il devrait...
Les amendements en discussion soulèvent la même question que celui de Thierry Benoit que nous avons examiné tout à l'heure. Plutôt que de chercher absolument à limiter la rémunération de hauts fonctionnaires et de serviteurs de l'État, nous devrions travailler à rendre la fonction publique – d'État comme territoriale – plus attractive. À cet égard, j'entends bien l'argument de Mme la rapporteure et je ne doute pas que ceux du secrétaire d'État, s'il s'exprime, iront dans le même sens. Il existe dans la fonction publique un problème de rémunération, qui ne concerne pas les seul...
Monsieur le secrétaire d'État, on ne peut tout de même pas nier que, depuis dix ou quinze ans, les rémunérations de nos plus hauts fonctionnaires ont connu des revalorisations très significatives, notamment par la refonte totale de régimes indemnitaires. Je me souviens de l'époque où la rémunération nette mensuelle d'un préfet était de 5 000 à 6 000 euros ; aujourd'hui, elle atteint 10 000 euros environ, ce qui me semble plus que convenable. On ne peut pas nier non plus que la haute administration s'est l...
Deux remarques en réponse à M. le secrétaire d'État. Premièrement, quand on évoque les écarts de rémunérations dans le cadre du dialogue social, on ne se réfère pas à ceux que l'on observe à l'intérieur d'une même grille indiciaire, mais on compare le salaire le plus bas et le salaire le plus haut. C'est de cela que l'on parle quand on invoque un écart de 1 à 20, de 1 à 50 ou de 1 à 200 dans une entreprise. Deuxièmement, comment peut-on, même si on est libéral, ne pas comprendre, après les mois que nous...
Dans ce contexte, la fonction publique a-t-elle, oui ou non, un devoir d'exemplarité vis-à-vis de la société ? Met-on le secteur public, ses principes, ses rémunérations à la remorque du secteur privé dont on sait les dérives de plus en plus insupportables et qui nous conduisent à des fractures susceptibles de se révéler très dangereuses pour nos démocraties, ou bien inversons-nous le cours des choses pour revaloriser la noble cause du service de l'État, du service public – condition pour exiger l'exemplarité en matière de comportements et de rémunérations ?
...nommer. » Et là, votre projet de rédaction de décret ne me permet pas de comprendre que je vais être soumis au droit commun. De quoi parlons-nous ? Pas des élus que vous avez évoqués tout à l'heure. Nous parlons de personnes qui sont nommées. J'ai cité le Conseil constitutionnel, mais j'aurais pu citer le Défenseur des droits, dont le montant cumulé des revenus – pensions de retraite diverses et rémunération – correspondent à une ressource mensuelle de l'ordre de 30 000 euros. On peut également citer, puisque nous en avons parlé toute la journée, le président de la HATVP. Retraité émérite et qualifié, il bénéficie d'un traitement de 7 033 euros auquel s'ajoute une indemnité de fonction de 9 500 euros. On voit bien qu'il s'agit de rémunérations qui sont hors des normes que peuvent connaître nos concit...
Pourquoi cette question est-elle préoccupante et pourquoi cette affaire de décret n'est-elle pas claire ? Le groupe MODEM l'a soulevée en souhaitant aligner ce décret sur le droit commun, c'est-à-dire limiter à 65 000 euros la rémunération annuelle des fonctionnaires nommés dans des agences ou dans des AAI. En l'occurrence, il y a une dérogation qui, avec votre décret, subsistera pour ces personnalités nommées. Le secrétaire d'État a dit que ces rémunérations peuvent aller de 10 00 euros à de 200 000 euros par an. En l'écoutant, en écoutant la rapporteure, je n'ai toujours pas compris quel serait le montant de la rémunération de c...
...n sénateur. Je vous le dis tout de go, ils représentent une génération politique, une époque où on laissait aller les choses et qui a permis cela. Je pensais qu'avec Emmanuel Macron ce genre de chose s'arrêterait. Que ces personnalités soient nommées ne me pose pas de problème, dans la mesure où elles sont compétentes. Mais alors, il faut qu'elles choisissent entre les droits à la retraite ou la rémunération attachée à la fonction à laquelle elles ont été nommées. Tel est le sens des amendements que je propose ce soir. Ils sont tirés d'une proposition de loi que nous avons travaillée avec nos collaborateurs, ce qui nous a pris un certain temps. Nous l'avons déposée en début d'année sur le bureau de l'Assemblée nationale et soumise à l'ensemble des collègues députés. À ce jour, ils sont 179 à l'avoir...
,J'ai écouté avec attention votre long mais fort intéressant développement, agrémenté de quelques digressions. Pour ma part, je resterai centrée sur les éléments relatifs à vos amendements. Nous poursuivons à mon sens le même objectif : éviter le versement de rémunérations qui semblent effectivement disproportionnées aux yeux des Français, notamment lorsqu'il s'agit du cumul d'une pension de retraite et d'indemnités liées à l'exercice d'une responsabilité. Je vous ai entendu, nous avons entendu cette situation, et notre objectif est bien celui-là. Je reprends la situation du Défenseur des droits, qui a fait grand bruit dans les médias il y a quelque temps. Effect...
...es finances ou la réflexion engagée par les membres du groupe du Mouvement démocrate et apparentés, dont Sylvain Waserman, qui travaille depuis de longues années sur le sujet. Quel que soit notre groupe, nous sommes tous mobilisés sur cette question. En commission, nous avons trouvé une solution équilibrée, à travers le triptyque que nous sommes en train de finaliser : d'abord, un encadrement des rémunérations des emplois de direction au sein des autorités administratives indépendantes, comme cela est déjà le cas dans les établissements publics ; ensuite, un système d'écrêtement portant sur la perception des indemnités de fonction et des pensions de retraites ; enfin, nous présenterons tout à l'heure un amendement visant à fixer à 68 ans l'âge limite de recrutement pour les postes de direction dans le...
...la taille est limitée à 10 000 mètres carrés ; quant aux artisans, leur dispositif de cumul emploi-retraite est plafonné à la moitié du plafond annuel de la sécurité sociale, c'est-à-dire 20 000 euros. Là, il s'agit de sommes autrement plus importantes. Pour reprendre l'exemple que j'ai donné tout à l'heure et que je connais bien, à savoir celui du secrétaire général de l'Assemblée nationale, sa rémunération tourne autour de 15 000 à 20 000 euros et sa pension de retraite est un peu inférieure. On ne parle donc pas de 2 000 ou de 3 000 euros ; on parle de pensions de retraite significatives. Et pour les personnes nommées à des postes de responsabilité dans les AAI, les rémunérations sont, elles aussi, significatives, puisqu'elles peuvent aller de 15 000 euros à 200 000 euros par an. Ce ne sont pas de...