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...grâce à ce statut, ont reçu une formation de très haute qualité, initiale et continue. Au sein du mouvement sportif, ils sont indépendants par rapport aux directions fédérales, ce qui leur permet de faire rayonner la qualité de leur entraînement, de porter une éthique, une morale dans le développement des pratiques sportives et leurs conditions. Madame la ministre des sports nous assure qu'aucun détachement ne sera imposé. Mais tel qu'il est rédigé, cet article le permet.
Demain, une autre personne aura peut-être une attitude différente et se servira de cet article pour imposer un détachement d'office. D'autant que la question n'est pas seulement comptable puisqu'il est prévu que l'État, en cas de détachement des CTS dans une fédération, couvre de manière pérenne les frais pour la fédération. En réalité, derrière cet article se cache l'extinction d'un corps, celui des CTS.
...lics, est dans la droite ligne d'un choix politique – vous l'avez du reste souligné. Sous l'injonction de la Cour des comptes à comprimer les dépenses publiques, le Gouvernement poursuit une logique d'externalisation des prestations en régie vers la concession, c'est-à-dire vers la privatisation qui permet aux sociétés concessionnaires de percevoir leur dîme. Le texte prévoit alors logiquement le détachement automatique des agents publics de la régie vers la concession, c'est-à-dire vers la sphère privée. Cette fluidification aboutit donc à une privatisation. Celle-ci, assurément, est parfois choisie par décision politique, comme vous l'avez rappelé, dans le cadre de la libre administration des collectivités. Elle est toutefois de plus en plus subie par des élus qui doivent faire face au manque de mo...
Il vise la suppression de tout l'article et pas seulement de l'alinéa 11, dont il a été beaucoup question hier. L'article 28 prévoit le détachement d'office d'un fonctionnaire dans le privé en cas d'externalisation de son service ou de ses missions, dans le cadre d'un CDI. Parce qu'il a choisi d'être fonctionnaire et qu'il est lié d'un commun accord par l'adhésion aux valeurs de service public et d'intérêt général, un fonctionnaire doit avoir la possibilité de refuser son détachement auprès d'une personne morale de droit privé en cas d'exter...
Il n'empêche que, comme un grand nombre de mes collègues l'ont souligné hier soir, ces détachements d'office iront, dans certains cas, à l'encontre de la bonne mise en oeuvre des politiques publiques. Ils pourraient affecter d'autres domaines, comme la culture ou l'éducation. Cette éventualité nous inquiète, comme elle inquiète les syndicats. De plus, ce n'est pas entendre le désarroi des fonctionnaires, face à l'évolution de leurs missions et de leurs métiers, que de leur apporter une telle ...
Il vise, lui aussi, à supprimer l'article 28, qui prévoit la mise en place d'un cadre juridique permettant le détachement d'office de fonctionnaires, ensuite embauchés en CDI par la nouvelle structure liée par un contrat de délégation de service public. Le ou la fonctionnaire perdrait alors, de fait, les avantages en matière d'avancement et de rémunération qu'il ou elle avait en tant que fonctionnaire pour une même activité, et ne bénéficierait pas automatiquement d'un droit au retour dans le public, c'est-à-dire à ...
Externaliser est un choix politique, ce n'est pas la loi – pas cette loi – qui en décide. Cet article est fait pour faciliter le recours, par l'employeur public, au détachement, procédure qui est d'ores et déjà permise. Il vise aussi à sécuriser, conformément à la logique dans laquelle il s'inscrit : libérer et protéger. Trois dispositifs très importants permettront d'accompagner les agents publics concernés par cette possibilité de détachement d'office. Premièrement, ils disposeront d'un salaire au moins équivalent à celui qu'ils avaient dans le public, et, grâce à un...
...ts. Au centre de ce système, il y a les conseillers techniques sportifs, les entraîneurs, et les directeurs techniques nationaux – DTN. À un an des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, et à quelques années des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, en 2024, ces hommes et ces femmes éprouvent un sentiment d'insécurité, car la menace plane sur eux de l'extinction de leur corps du fait du détachement d'office prévu dans la loi – même si la ministre dit qu'elle ne l'appliquera pas en ces termes – et de la fin du concours. Dans le même temps, à la lecture des projets de circulaire dont a parlé le Premier ministre tout à l'heure, lors des questions au Gouvernement, on découvre que les missions des conseillers d'éducation populaire et de jeunesse seront réduites à la préparation du service natio...
Nous avons bien compris – et c'est d'ailleurs notre crainte – que le détachement d'office des fonctionnaires ne s'appliquait pas seulement aux conseillers techniques sportifs. Comme cela a été dit hier soir, et à l'instant encore par Mme Buffet, nous craignons que le détachement d'office ne devienne un outil d'extinction massive de certains corps de fonctionnaires orienté par votre boussole idéologique qu'est Action publique 2022. La méthode employée pour les conseillers tec...
Ce que viennent de dire M. Wulfranc et Mme Rabault est tout à fait juste. Cela dit, il ne faut pas laisser passer comme cela les propos de Mme Vichnievsky, qui regrette que nous nous focalisions sur l'alinéa 11 et les CTS alors que, globalement, le détachement d'office serait génial. Justement, l'exemple des CTS montre parfaitement que c'est n'importe quoi ! Au fond, que change le détachement d'office pour un employeur qui veut externaliser ou privatiser un service ? Il n'a pas besoin d'anticiper un refus des agents ou une demande de réintégration. Hop, il transfère les agents en même temps que le service ! Or, sans la procédure du détachement d'offic...
...de remettre en cause ce choix en externalisant certains agents et en les privant de leur qualité de fonctionnaires. Ce n'est pas correct ! Je me rappelle que, lorsqu'un certain nombre de grandes entreprises publiques ont été privatisées – je pense, par exemple, à France Télécom – , on a laissé les agents choisir entre leur statut de fonctionnaire et celui d'employé du secteur privé. Vraiment, le détachement d'office va trop loin.
...ez France Télécom, avec le transfert obligatoire d'agents publics vers une structure privée, agents qui ont ensuite subi – ce qui n'est pas obligatoire, mais qui peut arriver, comme le prouve le cas de France Télécom – des méthodes de management qui ont conduit à des drames, notamment à des vagues de suicides. Avec cet amendement de repli, nous proposons, comme vient de le faire M. Molac, que le détachement ne soit pas automatique et qu'il ne puisse avoir lieu qu'à la demande du fonctionnaire. En effet, il n'est, de notre point de vue, pas acceptable qu'une privatisation de structure publique entraîne, par le détachement d'office, la perte du statut de fonctionnaire. Le fonctionnaire doit donc avoir la possibilité de refuser d'être détaché auprès d'une personne morale de droit privé en cas d'externa...
Comme ceux de M. Peu et de M. Molac, cet amendement vise à ce que le détachement d'office ne soit possible qu'à la demande du fonctionnaire concerné, en cas d'externalisation de son emploi. Il n'existe aucun précédent à cet article 28 pour ce qui concerne le détachement d'office en cas d'externalisation d'un emploi. Certes, le fonctionnaire pourra toujours demander, pendant son détachement, de retourner dans la fonction publique, mais sans garantie de retrouver son corps d'o...
Si l'on retire du texte de loi la notion de détachement d'office, ce que nous venons de voter s'effondre et le dispositif se résume finalement à celui qui régit aujourd'hui le détachement dans la loi. En cohérence avec ce que nous venons de voter, l'avis sur ces amendements est donc défavorable.
Le mot « d'office » me gêne. Je confirme, tout d'abord, les propos de mon camarade Stéphane Peu : pour avoir travaillé vingt-six ans chez Orange, je peux vous dire qu'il y a une très grande différence entre des missions exercées dans le cadre d'une relation de service public et dans un cadre commercial. Une autre collègue nous disait tout à l'heure que le détachement d'office en cas d'externalisation n'avait que des avantages, et que les agents partaient avec un sac à dos social bien chargé et des possibilités de retour. Vous nous dites aussi que nous faisons de la politique et que nous voudrions en quelque sorte transformer des avantages en risques. S'il n'y a que des avantages dans votre proposition, pourquoi ne pas laisser, d'office, les agents choisir ? ...
...incu. Ce statut de fonctionnaire est, en quelque sorte, facial, car il n'a aucune réalité. De fait, l'intéressé est détaché d'office dans une structure privée. En théorie, donc, le statut existe mais, en pratique, je crains que ce ne soit qu'un décorum et qu'on ne tienne finalement pas compte de ce que souhaite le fonctionnaire. Je reste donc attaché à ce qu'on lui demande son avis et à ce que le détachement ne se fasse pas d'office.
La disposition que vous proposez d'amender, introduite en commission des lois par le groupe Libertés et territoires, apporte une garantie de plus pour les agents concernés par un détachement d'office, car leur rémunération ne peut être inférieure à celle qui est versée aux salariés par l'employeur d'accueil pour les mêmes fonctions. La définition de la valeur égale que vous proposez ne relève donc pas du domaine législatif et je vous renvoie au décret en Conseil d'État prévu à l'alinéa 12 du présent article, qui devra préciser ce point. Je demande donc le retrait de cet amendement, à...
Cet amendement tend à supprimer la règle du préavis de trois mois. En effet, des fonctionnaires qui ne souhaiteraient pas accepter leur détachement d'office seraient contraints de passer tout de même trois mois dans le service externalisé, ce qui serait une perte de temps pour eux comme pour l'organisme qui les accueillerait.
Il s'agit d'un amendement de repli, car vous avez compris quelle était notre position sur l'article 28. Cet amendement permettrait aux fonctionnaires détachés d'office, en cas d'externalisation, de demander la fin de leur détachement pour pouvoir réintégrer leur corps ou cadre d'emploi d'origine. Aujourd'hui, la fin du détachement ne leur apporte aucune garantie de ce point de vue.
Cet amendement est, en réalité, plutôt un appel à clarification. Je m'interroge sur la possibilité, pour un fonctionnaire détaché arrivant à l'âge de la retraite, de réintégrer de plein droit son cadre d'emploi d'origine. L'amendement vise donc à limiter la durée de ce détachement et à demander une clarification de la situation du fonctionnaire détaché d'office.