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...en Centrafrique ; ils sont encore à nos côtés au Sahel, où ils prennent souvent des postes de commandement, et nous apportent des capacités critiques. Aux côtés de nos Rafale, leurs chasseurs F16 ont combattu en Irak et en Syrie, depuis la base aérienne de Jordanie. Nous venons juste de relayer un détachement de 270 militaires belges en Estonie, dans le cadre de la présence avancée rehaussée de l'OTAN. Pour une petite armée de 30 000 hommes, cet engagement doit être apprécié à sa juste valeur. Enfin, la Belgique a été parmi les premiers pays à s'impliquer dans l'initiative européenne d'intervention, lancée en juin 2018 par le Président de la République et totalement investie par Mme Parly, dans le but de développer une culture stratégique commune entre Européens. Il existe donc une entente et...
... mon deuxième point : l'étroitesse du partenariat franco-belge. Là encore, l'accord répond au souhait des Belges, comme l'a indiqué le général-major Marc Thys, commandant de la composante terre que les membres de la commission de la défense ont rencontré à Bruxelles récemment, de disposer de forces parfaitement interopérables avec les nôtres, en vue d'engagements conjoints. Concrètement, là où l'OTAN garantit l'interopérabilité au niveau des brigades, c'est-à-dire par blocs de 8000 à 10000 hommes, le partenariat franco-belge l'organise au niveau de la compagnie, c'est-à-dire 150 hommes environ. Pour ce faire, il fallait en premier lieu que les Belges aient exactement les mêmes matériels que les nôtres. C'est pour cela qu'ils ont souhaité s'en remettre à notre direction générale de l'armement...
...ristiques ne correspondent pas forcément aux besoins du client, pas d'inquiétude : le géant étasunien a réponse à tout. Le premier atout de l'entreprise, c'est sans doute d'avoir pu recruter un conseiller du ministre de la défense belge lui-même. Néanmoins, on m'accusera de complotisme si je m'en tiens à cela. Il est vrai qu'elle possède un atout maître, bien plus solide encore, dans son jeu : l'OTAN elle-même. Les dessous de la vente des F35 ont notamment été révélés dans une enquête parue dans le journal flamand Knack. Je vous en résume les principales conclusions. Dès 2013, l'OTAN a prescrit à la Belgique d'acheter des avions furtifs. Devinerez-vous pour quoi ? Pour remplir des missions que l'aviation belge n'assure pas. Il faut dire que la furtivité est précisément le point fort du F35....
...errand : il s'agit de refuser l'alignement sur toute grande puissance et de ne défendre que l'intérêt du peuple français. Or l'intérêt de notre peuple réside dans la préservation de la paix et le renforcement d'un ordre international fondé sur le respect du droit et la résolution pacifique des conflits grâce à cet outil, certes imparfait mais infiniment précieux, qu'est l'ONU. Au lieu de cela, l'OTAN avive les tensions dans le monde ou, au besoin, en imagine. Elle pousse ainsi au réarmement pour satisfaire prioritairement la cupidité du complexe militaro-industriel américain. Je ne quitte pas notre sujet : le partenariat que nous examinons, cette vente de véhicules blindés, intervient alors que les dépenses d'armement croissent dans le monde entier. Surtout, ce contrat arrive alors que Donal...
Ce sont bien les États-Unis et l'OTAN qui ont ouvert la voie à une nouvelle prolifération nucléaire en Europe. En 2012, au sommet de Chicago, la décision a été prise de déployer à l'est de l'Europe des missiles antiaériens. L'effet de cette décision a été la rupture de l'équilibre qui s'était instauré avec la dissuasion nucléaire russe. En mars 2018, c'est Donald Trump qui a changé la doctrine nucléaire des États-Unis et ouvert la vo...
Mais il est de son intérêt – pour conforter sa puissance impériale – que la peur domine en Europe ; il est de son intérêt de marchand de canons que les pays d'Europe réarment. C'est précisément ce que fait la Belgique. À cela, il faut encore ajouter la doctrine de l'OTAN elle-même. Voilà plusieurs années que s'est insinuée dans les cénacles de la défense l'idée qu'il faudrait mutualiser les capacités de défense des États européens. Dans ce domaine aussi, le chantage à la dette publique a eu des effets délétères. L'OTAN a réussi à faire croire à certains qu'il est impossible ou absurde d'assumer financièrement le coût d'une défense souveraine. Pour s'assurer qu'el...
...u financier est élevé pour nos groupes industriels. De surcroît, la production des Griffon et des Jaguar n'aura pas d'impact négatif sur la livraison des blindés aux forces armées françaises, grâce à la bonne conception du calendrier. Je m'étonne, comme mes collègues, de cette motion de censure des députés de La France insoumise, dont le programme aux élections européennes prévoit la sortie de l'OTAN et l'indépendance vis-à-vis des États-Unis. Il devrait être conforté par un accord bilatéral en Europe ! Certes, le dossier douloureux des avions F-35 vendus à la Belgique demeure sensible et souligne l'importance de l'instauration d'une règle de préférence européenne dans l'achat d'équipements de défense. Je voterai ce texte, car, malgré les difficultés manifestes entravant encore la constructi...
...e technologique. C'est unique ! Je ne connais aucune convention atteignant ce niveau de coopération. Celle-ci s'inscrit dans une longue durée de quarante ans. C'est cela, non ? Vingt-cinq, trente, quarante ans ? Cet accord est sérieux, car il n'est pas ponctuel : il ne s'agit pas d'acheter un avion ou un char, mais de s'inscrire dans la durée. Autre point important, nous faisons plus fort que l'OTAN, dont l'interopérabilité n'atteint pas le niveau de la coopération entre la France et la Belgique. Ne pas signer un tel accord serait incompréhensible. Nous sommes plus forts que les États-Unis et l'OTAN sur ce point. Deux pays souverains s'entendent pour acheter des armes en France, dans l'intérêt de la France et de la Belgique. Je ne vois vraiment pas comment on peut s'opposer à un tel accord, ...
... développement de synergies dans le domaine de la doctrine d'emploi, de la formation et de l'entraînement, de la maintenance et du soutien. Il porte enfin sur l'acquisition de 442 véhicules – 382 véhicules blindés multirôles Griffon et 60 engins blindés de reconnaissance et de combat Jaguar, pour un budget total de 1,5 milliard d'euros. C'est dans le cadre des objectifs capacitaires fixés par l'OTAN, lui imposant des efforts de modernisation de ses forces, que la Belgique a formulé une analyse constatant qu'elle n'était pas en mesure de les atteindre seule. Cette nécessité de moderniser l'armée belge se justifie par la montée des menaces, à l'est de l'Europe, au Moyen Orient mais aussi à l'intérieur, en ce qui concerne la menace terroriste ; elle procède par ailleurs de la nouvelle orientat...
...ce. Le texte que nous examinons concerne le rapprochement, l'intensification, « l'interopérabilité », comme disent les militaires, entre les armées de terre française et belge. Si les députés communistes ne sont pas par principe opposés aux coopérations militaires de défense, l'affaire est en la circonstance plus complexe dans la mesure où cette coopération s'inscrit dans un cadre dessiné par l'OTAN et la politique américaine, qui consiste à faire augmenter les dépenses militaires de chacun de ses États membres. Commençons par le côté strictement technique : les armées françaises et belges vont donc se rapprocher pour tendre à l'horizon 2035 vers une interopérabilité quasi totale. C'est-à-dire que les systèmes d'armement seront les mêmes, que les militaires auront quasiment les mêmes format...
... départ de ce projet, la Belgique a souhaité moderniser l'ensemble de son armée. Après avoir examiné les pratiques de plusieurs de ses voisins, le gouvernement belge a choisi de s'associer au programme Scorpion. L'intérêt de cet accord est double. D'abord, il est à voir selon le prisme opérationnel. L'objectif final des deux armées est l'interopérabilité, à un niveau supérieur aux exigences de l'OTAN. Le deuxième intérêt de cette coopération est à trouver, plus prosaïquement, au niveau financier. Le développement des synergies entre les armées française et belge et l'augmentation du volume des commandes permettront à nos deux pays de réaliser des économies, en particulier des économies d'échelle, au niveau du stockage, de la maintenance ou des pièces détachées. Les conséquences ne pourront qu...
...ent nécessaire à notre sécurité mais qui vise aussi les valeurs humanistes et universelles qu'elle incarne, est reconnu à travers le monde. C'est dans ce contexte que l'accord entre la France et la Belgique prend tout son sens. Il s'inscrit dans un processus qui lie la France et la Belgique dans une stratégie commune de défense : celle-ci s'appuie en premier lieu sur leur appartenance commune à l'OTAN, qui demeure la pierre angulaire de notre défense européenne. Cette alliance a permis le partage d'une culture stratégique, l'interopérabilité des équipements et des procédures, la connaissance mutuelle et la confiance. C'est bien sur ces acquis que s'appuie cet accord. Néanmoins, il est un espace où beaucoup reste à construire : l'espace européen. L'enjeu majeur aujourd'hui est bien de renforce...
...se européenne. Dans un contexte où les superpuissances accroissent, ici et là, leur zone d'influence et leurs capacités militaires, cette assemblée se doit de saluer le courage de la Belgique et de la France qui ont choisi de s'engager dans une doctrine militaire commune, une capacité opérationnelle accrue, et ont eu la volonté de proposer un partenariat inédit entre nos deux armées. Tenue par l'OTAN de moderniser la vision stratégique et les capacités de son armée de terre, la Belgique a choisi de s'orienter vers le programme français Scorpion pour enrichir sa mobilité terrestre. Ce partenariat va toutefois au-delà des exigences programmatiques de l'OTAN. L'annexe 2 de la convention, qui porte le plan de développement capacitaire, est très claire sur les objectifs. La coopération mise en pla...
...ux exigences posées. L'acquisition des matériels, si elle constitue le point saillant de cet accord intergouvernemental, n'en est pas l'alpha et l'oméga. En effet, je souhaite insister sur les nombreuses conséquences opérationnelles liées à ces acquisitions : il s'agira d'un atout indéniable pour l'interopérabilité entre nos deux armées, ainsi portée à un niveau supérieur aux normes fixées par l'OTAN, et dont le plein potentiel se révélera à l'occasion d'exercices conjoint, qui pourront même mobiliser des sous-groupements tactiques interarmées binationaux. Le fait de disposer d'équipements identiques ouvrira la possibilité de croiser les retours d'expérience quant à leur utilisation et, par la suite, leur maintien en condition opérationnelle. À cet égard, la formation des primo-formateurs bel...