25 interventions trouvées.
... les armées française et belge, de l'armement aux opérations, et nous engage pour les quarante ans à venir. C'est un accord ambitieux, qui apporte des bénéfices immédiats pour notre industrie de défense, ainsi que des perspectives de long terme très intéressantes sur lesquelles je reviendrai dans quelques instants. Auparavant, je voudrais souligner la qualité de notre relation de défense avec la Belgique, qui a permis à cet accord de voir le jour. Comme certains d'entre vous sans doute, j'ai entendu les critiques assez dures adressées à notre partenaire belge, lorsque celui-ci a fait le choix du F35 américain, plutôt que de nos Rafale, pour remplacer ses F16. Certains ont alors pointé du doigt le manque d'ambition européenne de la Belgique et son alignement sur le grand frère américain. Cette c...
La commission de la défense s'est saisie pour avis de ce texte en raison de son objet même : l'étroit partenariat militaire qu'il institue entre la France et la Belgique dans le domaine des blindés médians. En effet, si l'aspect le plus immédiatement visible de ce partenariat est l'exportation de 382 blindés Griffon et de 60 chars légers Jaguar, son intérêt va bien au-delà, à quatre égards au moins : primo, le recours à une vente d'État à État est assez exceptionnel ; secundo, l'association de notre armée de terre et de la composante terre de l'armée belge sera ...
Hélas, une fois de plus, je vais jouer le trouble-fête. Je sais bien que cet accord avec la Belgique peut paraître mirifique et glorieux. Vendre pour 1,5 milliard d'euros d'armements, il y a effectivement de quoi faire sonner les trompettes ! C'est beaucoup, beaucoup d'argent… Mais qui le touchera vraiment, cet argent ? Je devrais me réjouir également que, pour une fois, la représentation nationale soit consultée lorsqu'il s'agit de vendre des armes. Nous avons suffisamment protesté à ce sujet....
Vous avez quelque chose contre la Belgique ?
... donc brillant, cet accord avec nos amis belges ! Je compte sur vous pour le montrer. Pour ma part, je suis obligé de vous dire une autre vérité : cet accord n'est qu'un détail, à peine flatteur, dans l'ensemble bien peu reluisant de votre politique étrangère et de défense ; c'est une petite pièce dorée – et encore ! – dans un puzzle bien sombre. En effet, au-delà de ce que dit cet accord avec la Belgique, il faut surtout s'intéresser à ce qu'il ne dit pas. La France va donc vendre pour 1,5 milliard d'euros de véhicules blindés à son ami belge. La Belgique choisit l'industrie tricolore, ce qui est, d'après vous, la confirmation des bienfaits de l'Europe. Toutefois, vous oubliez de dire que la France ne remporte, avec cet accord, qu'un lot de consolation. La Belgique évite poliment au Gouvernement...
...inistre de la défense belge lui-même. Néanmoins, on m'accusera de complotisme si je m'en tiens à cela. Il est vrai qu'elle possède un atout maître, bien plus solide encore, dans son jeu : l'OTAN elle-même. Les dessous de la vente des F35 ont notamment été révélés dans une enquête parue dans le journal flamand Knack. Je vous en résume les principales conclusions. Dès 2013, l'OTAN a prescrit à la Belgique d'acheter des avions furtifs. Devinerez-vous pour quoi ? Pour remplir des missions que l'aviation belge n'assure pas. Il faut dire que la furtivité est précisément le point fort du F35. C'était donc le meilleur moyen pour que soit lancé un appel d'offres taillé sur mesure pour le candidat des États-Unis. Pourtant, les spécialistes sont formels : le F35 n'est pas un avion adapté aux missions qu'as...
Mais il est de son intérêt – pour conforter sa puissance impériale – que la peur domine en Europe ; il est de son intérêt de marchand de canons que les pays d'Europe réarment. C'est précisément ce que fait la Belgique. À cela, il faut encore ajouter la doctrine de l'OTAN elle-même. Voilà plusieurs années que s'est insinuée dans les cénacles de la défense l'idée qu'il faudrait mutualiser les capacités de défense des États européens. Dans ce domaine aussi, le chantage à la dette publique a eu des effets délétères. L'OTAN a réussi à faire croire à certains qu'il est impossible ou absurde d'assumer financièrement...
... à certains besoins jugés incompatibles avec ceux du partenaire, ou bien il faudra accumuler les spécifications techniques dont certaines ne seront utiles qu'à l'un des deux partenaires. Dans le premier cas, le système sera insuffisant au regard du besoin. Dans le second, la durée du développement sera bien supérieure et son coût explosera. Aujourd'hui, on se félicite de fournir des blindés à la Belgique. Dans le même temps, les travaux sont déjà bien avancés pour faire naître un avion, puis un char, franco-allemands. Ces accords procèdent de la même logique. Ces deux projets sont de fausses bonnes idées. Le partenariat franco-allemand est présenté comme une panacée. Pourtant, la France et l'Allemagne ont-elles réellement des intérêts convergents dans le domaine de la défense ? Avons-nous les mêm...
...veloppement des satellites optiques, aux Allemands, la technologie radar. Eh bien, l'Allemagne a déchiré ces accords en décidant, malgré tout, de développer des satellites optiques. En agissant de bonne foi, la France s'est interdit de maîtriser une technologie tandis que l'Allemagne décidait d'avancer dans les deux domaines. Nous parlons aujourd'hui des blindés de Nexter que nous livrerons à la Belgique à partir de 2025, mais Nexter existera-t-il encore à cette date ? Le projet de char franco-allemand a fait naître un doute à ce sujet. Développé par KNDS, une coentreprise composée à égalité de Nexter et de l'Allemand KMW, le projet intéresse aussi l'Allemand Rheinmetall. Le risque que les deux groupes allemands prennent la main sur le projet est élevé et menace la pérennité de Nexter. Bien sûr, ...
Telle est la conséquence de la privatisation des industries de l'armement : la logique marchande prévaut sur les intérêts souverains de l'État. Bien sûr, les hommes à la tête de ces industries ont un souci particulier de l'intérêt national. Mais sous peu, comme dans le reste de l'industrie, ils seront remplacés par de purs financiers et commerciaux. Cet accord avec la Belgique est aussi emblématique de votre obsession de l'export. Vous en aviez donné une illustration lors du vote de la LPM – loi de programmation militaire – en augmentant de façon exorbitante le nombre de personnels consacrés au « soutex » – le soutien à l'export.
...iques marchandes ont renforcée. Vendre des produits à forte valeur ajoutée est un des meilleurs moyens de faire du profit. Pourtant, la réalité des menaces devrait nous faire craindre cette fuite en avant technologique et nous inciter à ne pas négliger de développer des matériels rustiques. Deuxièmement, la priorité conférée à l'exportation ne se traduit pas uniquement par un partenariat avec la Belgique, mais aussi et surtout par les livraisons d'armes criminelles – et illégales – à l'Arabie Saoudite. L'Arabie Saoudite a commis des crimes de guerre au Yémen. Avec les Émirats Arabes Unis, elle massacre la population yéménite. Le traité sur le commerce des armes interdit d'approvisionner des États qui risquent de commettre des crimes et pourtant, le Gouvernement laisse faire, avec un seul argument...
Le groupe Socialistes et apparentés va repousser la motion de rejet préalable, car nous pensons que l'accord entre la France et la Belgique qui sera voté dans quelques minutes est un bon accord. Il renforcera la coopération industrielle et permettra, par exemple, le renforcement du programme Scorpion, ce qui pourrait contribuer à donner un sens à l'Europe de la défense. Pour ma part, je ne suis pas un élève de Trump, de Poutine, de la Chine, de l'Inde ni de la Turquie : je suis avant tout un Français qui croit au renforcement de l'Eu...
...rces armées françaises, grâce à la bonne conception du calendrier. Je m'étonne, comme mes collègues, de cette motion de censure des députés de La France insoumise, dont le programme aux élections européennes prévoit la sortie de l'OTAN et l'indépendance vis-à-vis des États-Unis. Il devrait être conforté par un accord bilatéral en Europe ! Certes, le dossier douloureux des avions F-35 vendus à la Belgique demeure sensible et souligne l'importance de l'instauration d'une règle de préférence européenne dans l'achat d'équipements de défense. Je voterai ce texte, car, malgré les difficultés manifestes entravant encore la construction de l'Europe de la défense, celle-ci reste possible – la perspective d'une armée européenne restant, en revanche, utopique à mes yeux – , forte de multiples accords bilat...
Voici l'intitulé du texte : « projet de loi autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume de Belgique relatif à leur coopération dans le domaine de la mobilité terrestre ». Qu'est-ce ? J'ai pensé qu'il s'agissait du petit train reliant Dunkerque à La Panne, de l'extension de l'A16, voire d'un bus desservant la Wallonie, la Flandre, mon Dunkerquois et Lille. Je suis médecin, les termes techniques de médecine sont parfois extrêmement complexes, mais on ne peut pas faire plus technocrate que ce titr...
Ce n'est pas suffisant, nous en avons parlé hier, madame la présidente. Monsieur le rapporteur, nous approuverons le projet de loi des deux mains, Joaquim Pueyo l'a très bien dit. J'étais l'un des premiers signataires d'une tribune sur le Yémen, mais l'accord avec la Belgique n'a absolument rien à voir. Vous nous avez dit hier qu'il s'agissait de votre premier rapport : pour une première, c'est plus qu'un coup de Maire, c'est un coup de maître ! Je ne connais aucun accord de ce niveau dans l'histoire entre deux pays souverains ; de tels accords sont traditionnellement signés entre un État souverain et un État suzerain, et sont nombreux en Afrique et dans l'histoire. ...
...ouée. Monsieur le rapporteur, vous ne direz pas le contraire, c'est la France qui est maître d'oeuvre et qui lance l'appel d'offres. Les deux pays achètent ensuite les armes. Il n'est pas possible de construire l'Europe de la défense avec tout le monde, les différences de positions sur des pays étrangers comme la Russie étant trop grandes. Mais comment pourrions-nous ne pas nous entendre avec la Belgique ? C'est la première fois que le niveau d'interopérabilité – je ne suis pas un spécialiste militaire – entre les armées de terre de deux pays est si élevé. Ce n'est pas un transfert de technologies, mais une coopération dans un cadre technologique. C'est unique ! Je ne connais aucune convention atteignant ce niveau de coopération. Celle-ci s'inscrit dans une longue durée de quarante ans. C'est ce...
Le projet de loi qui nous est soumis aujourd'hui a pour objet d'autoriser l'approbation d'un accord intergouvememental entre la Belgique et la France, tendant à la mise en place d'un partenariat stratégique de long terme entre les deux pays, dans le domaine de la mobilité terrestre de leurs armées, et allant au-delà de la simple fourniture de matériel. Cet accord permet notamment à la Belgique d'acquérir les plateformes retenues par la France dans le cadre du programme Scorpion afin de favoriser la coopération capacitaire et l'in...
Ce projet de loi vise à nous faire valider un accord conclu avec la Belgique : notre voisin s'engage à acheter à des entreprises françaises pour environ 1,5 milliard d'euros de véhicules blindés. Je vois bien ce que l'on pense obtenir de nous en nous soumettant ce texte : un grand moment d'union, le couplet d'éloge sur l'excellence de l'industrie française de défense et la célébration des liens d'amitié si profonds qui existent entre la France et la Belgique, liens, il e...
...uront quasiment les mêmes formations, et que les commandements seront très proches et partageront des informations et des décisions. Le renforcement de la coopération militaire avec nos voisins est nécessaire, et nous y sommes attentifs. Il est bon que la France ait saisi l'occasion de la refonte complète de l'armée de terre belge pour amorcer des discussions avec ce partenaire et ami qu'est la Belgique et pour que nous devenions le pays avec lequel ce pays travaillera ces prochaines décennies. Ces coopérations permettent d'améliorer notre efficacité militaire, de renforcer notre alliance avec la Belgique et, disons-le trivialement, de réaliser des économies. Si l'on achète en commun du matériel, les contrats de maintenance seront partagés, l'augmentation du volume des commandes auprès des indu...
L'accord signé entre la Belgique et la France le 7 novembre 2018 renforce la coopération déjà solide entre les armées de terre française et belge et permet d'instaurer un partenariat stratégique de long terme. La coopération avec la Belgique fait appel à une longue tradition. Nos deux pays étaient présents au Kosovo et en Afghanistan, mais aussi en République Centrafricaine. Cette collaboration prolonge cette relation et lui do...