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Enfin, je devrais me réjouir de voir l'Europe de la défense « faire un pas de géant », comme vous ne manquerez pas de le célébrer dans quelques minutes. Qu'il est donc brillant, cet accord avec nos amis belges ! Je compte sur vous pour le montrer. Pour ma part, je suis obligé de vous dire une autre vérité : cet accord n'est qu'un détail, à peine flatteur, dans l'ensemble bien peu reluisant de votre politique étrangère et de défense ; c'est une petite pièce dorée – et encore ! – dans un puzzle bien sombre. En effet, au-delà de ce que dit cet accord avec la Belgique, il faut surtout s'intéresser à ce qu...
...s de surcoût pour les acheteurs sont élevés. Qu'à cela ne tienne ! Son fabricant possède plus d'un atout dans sa main pour le faire acheter. Et même lorsque ses caractéristiques ne correspondent pas forcément aux besoins du client, pas d'inquiétude : le géant étasunien a réponse à tout. Le premier atout de l'entreprise, c'est sans doute d'avoir pu recruter un conseiller du ministre de la défense belge lui-même. Néanmoins, on m'accusera de complotisme si je m'en tiens à cela. Il est vrai qu'elle possède un atout maître, bien plus solide encore, dans son jeu : l'OTAN elle-même. Les dessous de la vente des F35 ont notamment été révélés dans une enquête parue dans le journal flamand Knack. Je vous en résume les principales conclusions. Dès 2013, l'OTAN a prescrit à la Belgique d'acheter des avio...
...aro-industriel américain. Je ne quitte pas notre sujet : le partenariat que nous examinons, cette vente de véhicules blindés, intervient alors que les dépenses d'armement croissent dans le monde entier. Surtout, ce contrat arrive alors que Donald Trump a réclamé des États membres de l'OTAN qu'ils portent leur budget de défense à 2 % de leur PIB. C'est bien à cet oukase que répond le gouvernement belge en achetant des avions et des blindés. C'est aussi à cet oukase que votre gouvernement a voulu répondre lors du vote de la loi de programmation militaire. Soucieux d'être les bons élèves du professeur Trump, contrairement à ce que vous prétendez, vous n'aviez pas hésité à vous donner cet objectif de financement de 2 % du PIB avant même de définir les besoins de nos armées. Ce pur souci d'affichag...
En outre, les quelques contrats passés à l'étranger ne bénéficient que marginalement à l'emploi en France. Par ailleurs, la satisfaction de la demande étrangère nous empêche de couvrir entièrement les besoins de notre marine nationale. Dans le cas de notre contrat belge, il y a fort à parier que le calendrier des livraisons empiètera sur celui des livraisons attendues par nos propres armées.