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Il s'agit d'un amendement que j'ai déjà évoqué à plusieurs reprises et qui a pour but de mettre fin à l'émiettement des compétences relatives à la mobilité et d'accroître la lisibilité de l'offre de mobilité pour les usagers. En clair, nous proposons que ce soit la communauté de communes qui devienne de droit l'autorité organisatrice de la mobilité – AOM – sur l'ensemble de son territoire. Si, dans certains cas, il semblerait bon de laisser la compétence à la commune elle-même, il nous paraît judicieux qu'à terme, c'est-à-dire à compter de juillet 2021, la commune rejoigne la communauté de communes ; ce serait dans l'intérêt des administrés.
... deux dispositions importantes de l'article 1er : celle qui laisse aux communautés de communes un délai courant jusqu'à fin 2020 pour s'emparer ou non de la compétence en matière d'organisation des mobilités et celle qui permet à des communes – aujourd'hui au nombre d'une soixantaine – de maintenir les services de transport qu'elles ont elles-mêmes organisés, dans le cas où une région deviendrait AOM par substitution à l'intercommunalité dont ces communes sont membres. Dans ces soixante communes, les choses sont plutôt bien faites et il n'est pas question de créer des difficultés en la matière. Pour préserver ces deux dispositions, j'émets donc, comme en première lecture, un avis défavorable sur vos amendements : en cela, je suis constant et cohérent dans mes propos. Quant à vos amendements,...
Je comprends votre argumentation, chers collègues, mais l'adoption de vos amendements rendrait facultatif le transfert à l'intercommunalité des services organisés par la région. Or, ce que prévoit le texte, c'est la réversibilité de la compétence d'AOM : si l'intercommunalité demande à la région de la lui restituer, la région doit le faire. Cela entraîne l'obligation pour elle de transférer tous les services de transport concernés, dès lors qu'ils sont intégralement effectués sur le territoire de l'intercommunalité. Dans les exposés sommaires qui accompagnent vos amendements, vous vous inquiétez du risque de « fragmentation de la compétence mob...
Vous dites que, la région exerçant aujourd'hui la compétence d'AOM, si un EPCI le souhaite, il peut demander le transfert de cette dernière, auquel cas la région est obligée d'obtempérer. L'objet du présent amendement est de souligner que certains EPCI, plus modestes qu'ils ne l'auraient cru, auront peut-être des difficultés à mettre en place un système de transport. La compétence d'AOM risque donc de leur échapper. C'est pourquoi nous vous proposons de procéde...
...r Sermier, avec ce projet de loi, nous voulons non seulement introduire davantage de souplesse, mais aussi plus de clarté. Si nous adoptons l'amendement et que nous ouvrons la possibilité d'une expérimentation, nous sèmerons le trouble parmi les collectivités territoriales. Plutôt que cela, allons-y franchement en donnant aux collectivités territoriales la possibilité d'assumer les compétences d'AOM si elles le souhaitent ! Faisons un choix, et évitons de rester là à nous balancer d'un pied sur l'autre, si vous me pardonnez l'expression ! Je préfère donc la rédaction actuelle du projet de loi : elle est plus claire pour tout le monde.
... des embouteillages monstres se multiplient et que des ghettos – j'emploie le terme volontairement – se développent, il y a matière à prendre des décisions de principe, suivies de décisions politiques en matière de financement. Vous avez raison, monsieur le rapporteur, les transports ne sont jamais gratuits, mais je vous renvoie à des propositions relatives à des abondements de recettes pour les AOM ayant la capacité et la volonté politique de faire un tel choix. Si, aujourd'hui, vous n'êtes pas favorable à ces solutions, vous serez poussé à les adopter demain par une revendication populaire qui monte dans certaines aires urbaines et sociales confrontées à la congestion des transports et à l'inaccessibilité des transports en commun pour les déplacements du quotidien.
...a lutte contre l'étalement urbain relève des outils d'urbanisme : cet objectif est intégré aux plans locaux d'urbanisme – PLU – , aux PLU intercommunaux – PLUI – , aux schémas de cohérence territoriale – SCOT – et au schéma directeur de la région Île-de-France, le SDRIF. Il nous semblerait dangereux de lier cette notion à la question des mobilités en la faisant figurer parmi les attributions des AOM. Nous avons déjà cité l'exemple très précis d'une collectivité dont le projet de créer une desserte dans un hameau pourrait se heurter à un recours formé par une association, au motif que ce projet favoriserait l'étalement urbain.
Défavorable, comme en première lecture – vous vous en doutiez bien, madame Lacroute. Nous sommes foncièrement en désaccord sur ce point. Nous vous l'avons dit, redit, réexpliqué, assuré : les AOM ne sont pas décisionnaires ; leur avis est consultatif, et il appartient à l'urbanisme de s'en saisir. Il n'existe donc aucun risque de recours juridique.
... vous allez demander aux autorités chargées de la mobilité de ne pas créer de transports, de se garder, pour lutter contre l'étalement urbain, d'instaurer des lignes ou des moyens de transport – y compris le covoiturage – dans des territoires qui en auraient besoin. C'est un non-sens absolu ! En outre, vous donnez aux services de l'État – aux DDT – la possibilité de former des recours contre les AOM qui n'auraient pas lutté contre l'étalement urbain.
Pour ces raisons, je le répète, il est très dangereux d'ajouter la lutte contre l'étalement urbain aux compétences des AOM.
Monsieur Garot, quand un transfert de compétences a lieu de la région vers une AOM, il doit s'accompagner du transfert des ressources financières correspondantes. Dans le droit existant, en ce qui concerne le transfert de services de transport non urbains, l'article L. 3111-5 du code des transports impose qu'une convention soit conclue entre les deux collectivités pour définir les modalités de la compensation financière, et il prévoit que son calcul doit tenir compte, le cas éc...
Cet amendement vise à rétablir la procédure de consultation de l'AOM par les services de l'éducation nationale sur les projets de modification du temps scolaire. Je rappelle que la consultation des AOM devait être effectuée par les départements mais, la loi NOTRe ayant supprimé leur compétence en matière de transport, il est important de rétablir cette procédure de consultation, menée désormais auprès d'un autre acteur. Ainsi, dans ma circonscription, depuis la de...
...is par écrit quelques jours avant la CMP, mais aussi que vous nous donniez votre avis à propos d'une des propositions du rapport remis par notre collègue Daniel Labaronne et visant à définir un agenda rural, qui suggère de « transférer une part de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) perçue par les régions pour abonder les autorités organisatrices de mobilités (AOM) rurales ». Il semble qu'on en revienne finalement à la proposition du Sénat, si bien que nous ne savons plus sur quel pied danser.
...ns pour lutter contre le réchauffement climatique et aussi pour que les usagers de la route aient une compensation lorsqu'ils sont contraints de changer de mode de transport entre leur domicile et leur travail. Nous avions été nombreux sur ces bancs à demander une disposition législative d'ordre généraliste. Nous sommes trop souvent confrontés à des dispositions aléatoires qui n'obligent pas les AOM à prendre ces dispositions de simple bon sens qui n'ont rien de dogmatique ou de politicien, contrairement à d'autres mesures proposées dans le cadre de ce texte. Je remercie à nouveau Stéphane Demilly pour cet amendement, que nous approuverons.
Défavorable comme en première lecture : laissons les AOM décider elles-mêmes les conditions de création de leur comité de partenaires.
Nous l'avons déjà dit, monsieur le député, nous tenons particulièrement à ce que les autres acteurs que l'AOM choisira d'inclure dans son comité des partenaires ne soient pas énumérés uniformément par un règlement national, mais définis librement par chaque AOM. Donc retrait ou avis défavorable.
Le projet de loi prévoit que les AOM créent des comités de partenaires dont elles fixent la composition et les modalités de fonctionnement, ce qui est de bon sens. L'alinéa 18 prévoyait de réunir le comité des partenaires avant toute « évolution substantielle » de l'offre de transport ou de la politique tarifaire. Cette formule nous semble insuffisamment précise juridiquement et susceptible d'interprétations diverses, donc source d...
Cet amendement comporte deux parties. Il vise tout d'abord à s'assurer que les autorités organisatrices de la mobilité, dites AOM, et tout responsable de la fourniture de données pourront définir les modalités de réutilisation des données dans le cadre d'un accord de licence, conformément au règlement européen dont nous avons parlé. Or, les conditions de réutilisation des données actuellement disponibles sur le point d'accès national sont exclusivement celles définies par la licence ODbL – open database license – , laquelle...
Cet amendement vise à revenir à la rédaction du Sénat, qui tend à ce que la transmission en temps réel à Le. Taxi des données relatives à la localisation des taxis ne soit obligatoire que si l'AOM le demande. La commission du développement durable a modifié cette rédaction, rendant cette transmission obligatoire, que l'AOM le demande ou non. Nous pensons qu'il faut laisser les AOM et les taxis se mettre d'accord sur ce point en fonction des spécificités des territoires. La transmission en temps réel de telles données, notamment lorsque les taxis sont appelés à la volée dans la rue, peut re...
Les services d'information multimodale ne doivent pas être nécessairement publics ; dès lors qu'ils respectent les critères prévus par la loi – notamment la couverture de tous les modes de transport – , ils peuvent être assurés par des opérateurs privés. Ces services existent par ailleurs déjà aujourd'hui, et les AOM n'auront pour mission de les organiser qu'en cas de carence – il s'agira donc bien, alors de services publics. Avis défavorable.