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...de rappeler la vérité. L'Europe s'est aussi construite grâce à nos alliés. Notre coopération nous a permis de vivre notre plus longue période de paix, grâce à la construction européenne. La troisième responsabilité doit nous conduire à transformer notre système international, pour qu'il s'adapte aux défis du climat et de la mondialisation. Enfin, la quatrième responsabilité, peut-être la plus importante, s'inscrit dans le sillage des paroles de Tim Black : celle qui a conduit un Afro-Américain à libérer un peuple pendant la guerre, pour trouver ensuite la force, de retour en Amérique, de libérer son propre peuple. C'est la question de l'engagement, qui doit travailler chacun d'entre nous. La France, par la voix de sa représentation nationale, n'oubliera jamais Tim Black. Elle n'oubliera jam...
...fer, auxquels les forces britanniques laissèrent cinquante mètres d'avance pour qu'ils soient les premiers à poser le pied sur le sol de France, mais aussi les centaines d'hommes et de femmes de l'ombre qui contribuèrent, chacun à son niveau d'engagement et de courage, à la réussite de l'opération. Ils représentent cette France éternelle, qui n'a pas renoncé, qui ne s'est pas découragée et qui a porté haut, parfois jusqu'au sacrifice ultime, les valeurs de notre pays. À l'heure où partent les derniers vétérans, il importe que les jeunes générations s'emparent de cette page de notre histoire et se l'approprient. C'est un des buts de la présente proposition de résolution. Nous nous en félicitons. Au demeurant, l'essor du tourisme de mémoire dans nos territoires témoigne de l'attachement des F...
...américains, mais aussi polonais, tchécoslovaques, norvégiens, belges, hollandais, australiens et néo-zélandais qui participent au plus grand débarquement de l'histoire. Dès six heure trente du matin, le débarquement se déroule successivement sur les plages normandes aux noms désormais célèbres : Utah et Omaha d'abord, puis Gold, Sword et enfin Juno. Près de 11 000 hommes ont été tués, blessés ou portés disparus à l'issue d'une journée de combat, de ce jour le plus long qui permet d'ouvrir la seconde phase de l'opération Overlord : la bataille de Normandie. Soixante-quinze ans plus tard, nous n'oublions pas. Nous n'oublions pas que grâce à l'héroïsme des 150 000 hommes ayant participé au Débarquement, la France a pu être libérée du joug de l'occupant nazi. Nous n'oublions pas qu'il a fallu le...
...ats-Unis. Nous avons une dette vis-à-vis des soldats, pour la plupart très jeunes, qui se sont battus à des milliers de kilomètres de chez eux pour la liberté d'un continent dont ils ne connaissaient rien. Ils l'ont fait, comme l'avaient fait leurs aînés pendant la Première guerre mondiale, aux cris de « Lafayette nous voilà », au nom notamment de l'aide que la France révolutionnaire leur avait apportée pour qu'ils gagnent leur propre indépendance. Les relations historiques entre nos deux États et nos deux peuples surpassent de loin les soubresauts de la conjoncture ou les aléas politiques. Sachons maintenir au nom de ces liens une relation fructueuse, ce qui n'interdit pas d'être exigeant et sans faiblesse quant aux valeurs que nous promouvons. Comment ne pas être circonspect et inquiet face...
...erté et de rétablir la paix en Europe. Ces legs ont pu être préservés grâce aux convictions et à la détermination de grands hommes politiques, à l'instar de Charles de Gaulle, de Konrad Adenauer, de François Mitterrand et de Helmut Kohl, qui sont parvenus à mettre de côté leurs rancunes, leurs colères et leurs passions, pour que les ennemis d'hier soient aujourd'hui unis. Alors que les années emportent les derniers témoins des conflits les plus meurtriers de l'histoire, il est de notre devoir de transmettre le flambeau du souvenir aux jeunes générations afin que ceux qui se sont battus pour leur liberté ne tombent jamais dans l'oubli. N'ayons pas peur de leur dire que regarder en arrière ne révèle en rien une crainte de l'avenir. Au contraire, comme le disait T. S. Eliot, « on ne construit d...
Il est bon que nous puissions, dans cet hémicycle, par l'intermédiaire de telles propositions de résolution, rappeler des moments d'histoire importants et rendre des hommages. Cette démarche nous satisfait. Nous savons qu'un pays se constitue aussi par sa mémoire et sa capacité à rappeler les moments importants où il s'est fondé, où sa liberté a été défendue. Nous rendons toutefois hommage aux morts aussi pour parler aux vivants, pour que cela fasse sens. Il arrive parfois que l'on dise que ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire : o...
...nifiés à partir de 1943 par le Conseil national de la Résistance, se mobilisent du 4 au 6 juin, pour prêter main-forte aux alliés. Un général américain a indiqué que 80 % des renseignements utiles à la libération de la France ont été fournis par les services secrets de la Résistance. Le 6 juin 1944, le débarquement en Normandie est donc lancé, permettant de soulager le front de l'Est, que l'URSS porte à bout de bras depuis 1941 et qui a déjà subi plus de 10 millions de morts du côté soviétique et 6 millions de morts du côté allemand. De ce côté-ci de l'Europe, on a peine à imaginer l'ampleur de ce carnage où, depuis trois ans, un homme meurt toutes les dix secondes. Obliger la Wehrmacht à diviser ses troupes entre ce nouveau front ouvert par les Alliés, venus en majorité d'Amérique du Nord, ...
Ces soldats alliés, ceux de l'armée française de la Libération, évidemment ceux du premier bataillon de fusiliers marins, qui ont débarqué sur les plages, les aviateurs, les marins français qui ont contribué au Débarquement. Cette proposition de résolution portée par le président de l'Assemblée nationale nous permet donc, à notre manière, d'exprimer notre gratitude et la reconnaissance de la représentation nationale pour cette action militaire qui a permis de libérer notre territoire, au prix du sacrifice d'un grand nombre de jeunes. Je voudrais aussi évoquer les bombardements menés par les Alliés sur certaines villes. Deux d'entre elles, au moins, ont...
Le Havre, écrasée sous 1 800 tonnes de bombes. Certaines au phosphore. Larguées massivement sur des quartiers où l'armée allemande n'était pas présente. Cette ville a été détruite à 80 %. Deux mille de ses habitants ont péri. C'est aussi cela, l'horreur de la guerre. Ce sont des civils innocents, qui meurent par milliers. Souvenons-nous aussi de ces déportations massives, uniquement fondées sur des opinions religieuses, politiques, sur une orientation sexuelle, sur des origines ethniques, sur un handicap. Souvenons-nous de ces meurtres pratiqués à l'échelle industrielle, rationnellement organisés dans les camps de concentration et d'extermination. N'oublions jamais non plus les abominations ultimes qu'ont représenté, le 6 et le 9 août 1945, les de...
...pas, le 6 juin 1944 fait partie de nos souvenirs, de notre mémoire collective. Et il faut qu'il en soit ainsi, que perdure la mémoire de ces événements. Ce 6 juin, des dizaines de milliers de soldats déployaient leur courage, dans d'épouvantables conditions. Ils arrivaient par les airs, en parachute ou en planeur, ou par la mer, dans l'objectif de libérer l'Europe. Ces centaines de péniches transportaient des hommes braves, jetés dans l'enfer, qui ont eu à faire abstraction de tout et à offrir ce qu'ils avaient de plus précieux. Sur toutes les plages et les zones d'atterrissage du jour J, tant d'hommes sont tombés. Tant d'autres n'oublieront jamais leurs blessures, ni les images effrayantes de ce qu'ils ont vécu, des scènes que certains ont racontées, que d'autres ont laissées enfouies dans ...