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... programme 105, « Action de la France en Europe et dans le monde », et à son indicateur 1. 2, « Veiller à la sécurité des Français à l'étranger », évalué par le « pourcentage de relecture des fiches "conseils aux voyageurs" par bimestre ». Autant évaluer la politique extérieure de la France à partir du nombre de « likes » sur le compte Facebook du Quai d'Orsay ! S'agissant de l'immigration, de l'asile et de l'intégration, le problème posé est particulièrement grave, car nous parlons non pas du délai de livraison d'un colis postal, mais d'hommes et de femmes menacés, qui ne peuvent revenir dans leur pays et qui ont fait confiance à la France. En choisissant un indicateur seulement quantitatif, vous prenez le risque d'exposer une personne qui aurait vu son dossier refusé pour de mauvaises raison...
Je souscris pleinement – et mon collègue Stanislas Guerini aussi, j'en suis sûr – à une partie de ce que vous dites, madame Ressiguier. En tant que rapporteurs spéciaux, nous aurons à nous pencher, dans les mois et les années à venir, sur l'évaluation de l'efficacité de nos procédures d'accueil et d'asile, notamment sur l'aspect que vous avez relevé. Puisque vous évoquez les situations difficiles vécues par les personnes qui entrent sur le territoire de la République, il faut aussi rappeler l'engagement et le dévouement des personnels de l'OFPRA et de l'OFII, qui font un travail remarquable : les nouveaux députés que nous sommes ont pu le constater. S'agissant des indicateurs qualitatifs, votre c...
...taine de journalistes et d'experts a démontré que les pays de l'Union européenne ont dépensé 11,3 milliards d'euros pour renvoyer les migrants illégaux et 1,6 milliard pour assurer la surveillance des frontières de l'Europe. Le Gouvernement a publié des annexes qui chiffrent le coût de la lutte contre l'immigration irrégulière à plus de 100 millions d'euros environ pour la mission « Immigration, asile et intégration ». Ce coût, toutefois, ne prend pas en compte de nombreux autres facteurs induits, comme le déport des effectifs de police et de gendarmerie de leurs missions traditionnelles de garantie de la sécurité, de la sûreté et de l'ordre public. Il ne prend pas non plus en compte le coût du maintien du statu quo pour les étrangers en situation irrégulière – coût pour les finances sociales...
...que démocratique du Congo et le Bangladesh. De vraies démocraties respectueuses des droits humains, vous en conviendrez. Je suis sûr, mes chers collègues, que vous rêvez d'y vivre. Telle est la réalité en face de laquelle, donc, il convient de mettre un chiffre. Avec les crédits que vous proposez, monsieur le ministre d'État, chaque agent de l'OFPRA doit traiter environ 400 dossiers de demande d'asile par an ; demain, ce chiffre passera à plus de 600. Si l'on enlève les jours fériés, les RTT et les vacances auxquels ces agents ont droit, cela porte le nombre de dossiers traités à plus de deux par jour. Je ne puis donc partager votre analyse sur la prétendue qualité du traitement des dossiers. Alors qu'il lui revient de décider d'accorder ou non l'asile à une personne – au risque, par un refu...
Nous partageons votre souci de voir les demandes d'asile examinées avec le plus grand soin. De notre rencontre avec Pascal Brice, directeur général de l'OFPRA, nous avons gardé le sentiment que cette tâche était accomplie avec le plus grand soin, mobilisant tous les personnels dont l'engagement, je le répète, force l'admiration. Quant à l'opportunité d'un rapport, les quatre rapporteurs que vous avez devant vous ont travaillé, au cours des dernières s...
J'entends avec satisfaction nos collègues du groupe La République en marche répondre aux députés du groupe Les Républicains, voire du Front national, qu'il faut accueillir dignement les demandeurs d'asile, du moins ceux qui formulent une demande dans notre pays. Pourtant, après avoir dit cela, il faut des actes, des chiffres, des résultats. Vous nous dites, messieurs les rapporteurs, monsieur le ministre d'État, que des rapports spéciaux ont été rédigés, et qu'il n'est pas nécessaire de demander des rapports au Gouvernement. Nous les demandons précisément parce que le budget que le Gouvernement ...
...s imposez, comme la règle d'or budgétaire. Pour revenir au sujet, je répondrai à M. Guerini que le problème n'est pas tant de faire des efforts chaque année que de déterminer si ces efforts répondent aux exigences du moment. Or ce n'est pas le cas, tout simplement parce que nous partons de loin : pendant des années, par manque de moyens, l'OFII et l'OFPRA enregistraient environ 15 000 demandes d'asile, ce qui était loin de couvrir tous les demandeurs. La situation s'est améliorée : 30 000 demandes d'asile ont été enregistrées. Mais la demande d'asile, au regard des différentes conventions de l'Organisation des Nations unies, est un droit imprescriptible et universel. Lorsqu'il n'y a aucun moyen de revendiquer ce droit, un problème manifeste se pose. Si nous parvenons à vous prouver que les mo...
Avis défavorable. Cher collègue, vous regrettez que l'article 40 ne vous permette pas de travailler sur le fond mais, comme vous l'a rappelé le ministre d'État, vous aurez l'occasion de faire valoir certaines de vos idées lors de la discussion du projet de loi relatif à l'asile et à l'intégration. Je ne doute pas que vous le ferez. S'agissant de la question que soulève cet amendement, vous avez tout à fait raison de dire que le sujet des migrations ne concerne pas spécifiquement la Méditerranée. C'est un problème mondial, qui doit donc être traité à l'échelle européenne, voire mondiale. Je vous dirais bien que mon collègue Stanislas Guerini et moi-même nous saisirons ...