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...affaires rurales pour 2018 s'élève à 5,2 milliards d'euros, enregistrant une hausse de 1,6 % par rapport à 2017. Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, cette augmentation est particulièrement bienvenue pour une profession agricole en proie au doute. Les agriculteurs subissent aujourd'hui une crise structurelle, mais aussi conjoncturelle, inquiétante. La baisse de compétitivité des exploitations agricoles, la course aux bas prix, le manque de coordination dans les filières, la complexité des interventions publiques, le manque de convergence des normes entre les pays membres de l'Union européenne, ne font qu'aggraver ces doutes, dans une période où la politique agricole commune doit être renégociée sans la présence de la Grande-Bretagne. Stimulée par des évolutions technologiques rapide...
...oix qui peuvent lui offrir des perspectives bien plus heureuses. Pour ce premier budget, la plupart des dépenses d'intervention sont en hausse. En 2018, les crédits alloués à la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » augmentent de 1,28 %, les crédits de paiement s'élevant à 3,43 milliards d'euros. J'ai choisi d'axer mon rapport pour avis sur la situation financière des exploitations agricoles françaises afin de présenter un panorama des leviers sur lesquels agir. Les situations de trésorerie sont très hétérogènes d'une filière à l'autre, mais aussi au sein d'une même filière. Il est frappant de constater, à la lumière des nombreuses auditions que j'ai menées, que ce ne sont pas tant la taille ou la structure des exploitations, ou encore la technicité des agriculteurs qui s...
...ut à fait au bon endroit, pour quelques centimètres de culture situés trop près d'un cours d'eau, pour une déclaration PAC trop approximative, l'administration en rajoute, envoie recommandé sur recommandé, appelle, menace – bref, trop souvent, cherche à accuser plutôt qu'à comprendre ou à accompagner. Nos paysans n'ont pas le moral, car ils n'arrivent pas non plus à assumer les charges liées aux exploitations ni à se rémunérer décemment. Depuis des décennies, on leur demande de s'adapter, de changer de pratiques, de tenir compte de l'environnement, d'être compétitifs, d'axer leur travail sur la qualité. Ils le font chaque jour. Mais comment continuer à relever le challenge sans des prix qui rémunèrent le travail et l'investissement ? Entre le marteau de la grande distribution et l'enclume de la tran...
... de crédits de l'ordre de 400 millions d'euros, dont 300 sont consacrés à la mise en place d'une provision pour aléas qui permettra de couvrir les refus d'apurement communautaire, mais surtout, je l'espère, de faire face au financement d'éventuelles crises climatiques ou sanitaires. Celles-ci ont été particulièrement dévastatrices ces dernières années. Les crises climatiques ont conduit nombre d'exploitations à souffrir de la sécheresse ou encore des inondations de 2016, ce qui a divisé leur chiffre d'affaires par deux. L'agriculture française y a perdu 5 milliards d'euros. Quant aux crises sanitaires – dues à la fièvre catarrhale ovine et aviaire – , elles ont causé 1 milliard d'euros de pertes. À ce propos, réjouissons-nous que la France ait pu retrouver son statut indemne d'influenza aviaire. C'e...
...tions supérieures. J'appelle votre attention sur un autre sujet : avec mes collègues du groupe LC, nous avons discuté, lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, des possibilités de stimuler l'employabilité de la main-d'oeuvre agricole. Pourquoi ne pas exonérer de cotisations patronales celles et ceux, parmi nos amis agriculteurs, qui souhaitent embaucher dans leurs exploitations ? Ils peuvent faire appel à une population non délocalisable proposant une main-d'oeuvre de proximité. Il s'agit, là encore, de promouvoir une agriculture en phase avec les territoires. Le troisième point, crucial, que je voudrais aborder a été évoqué précédemment par notre collègue du MODEM : le revenu des agriculteurs. Dans cet hémicycle, on a discuté en juillet dernier – c'était l'un des pre...
...aujourd'hui, se trouvant ainsi reléguée derrière le budget du logement. Où en sommes-nous, maintenant ? Le mouvement se poursuit, mais je dirais qu'il tourne à vide, sans but. Après les accords du GATT – accord général sur les tarifs douaniers et le commerce – , l'Uruguay Round, l'Organisation mondiale du commerce, voici venu le temps du CETA. Et qu'importe la casse ! En vingt ans, la moitié des exploitations a disparu, alors même qu'à l'inverse des années 1970, l'industrie ne réclame plus de bras. J'ajoute qu'en 2016, la moitié des agriculteurs ont gagné moins de 354 euros par mois : la chute des cours conduit à la misère. Enfin, je rappellerai une réalité sordide : un agriculteur, en France, se suicide tous les deux jours. C'est le fait d'une évidente crise sociale, mais aussi – elles sont liées, à...
...ous devons faire face – j'en ai d'ailleurs parlé en commission élargie. Sur la carte, j'ai constaté des absences, des plats qui n'étaient pas là et qui étaient pourtant attendus. J'en citerai deux. Le premier est la surprime des cinquante-deux premiers hectares qui est, depuis des années, une exigence largement partagée ; son absence des lignes budgétaires crée un mécontentement dans les petites exploitations familiales. Le second est le désengagement des aides au maintien de l'agriculture biologique, sachant que la consommation des produits de cette agriculture a progressé de 7,5 % en un an : il y a là véritablement une carence. Venons-en au plat de résistance de votre politique, que vous avez présenté en commission élargie : « Je veux le répéter : le prix le plus bas n'est pas le prix le plus just...
... 2,5 SMIC, et du renforcement de la diminution des cotisations sociales patronales, pour les rémunérations inférieures à 1,6 SMIC. Or il n'est fait mention nulle part de la spécificité relative à l'emploi de travailleurs occasionnels agricoles, dont l'exonération patronale – dite exonération des travailleurs occasionnels et des demandeurs d'emploi en agriculture, TO-DE – est primordiale pour les exploitations agricoles, qui emploient de nombreux travailleurs saisonniers. Parmi les 29 500 salariés agricoles du Vaucluse, 24 000 sont saisonniers, dans ce département où l'agriculture représente la première source de richesse, avec un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros. Dans les territoires où la culture est particulièrement marquée par la saisonnalité de la production, telles que la viticulture lo...
...campagne 2015 des MAEC et des aides à l'agriculture biologique, et nous nous en réjouissons. Il était incompréhensible que les agriculteurs subissent les carences de l'État. Toutefois, monsieur le ministre, pouvez-vous prendre l'engagement aujourd'hui, devant nous, que cela ne se reproduira pas ? Vous n'êtes pas sans savoir les conséquences désastreuses que cela a pu avoir sur un certain nombre d'exploitations fragiles. Malgré cet effort, on ne peut occulter le fait que vous réduisiez le nombre d'agents au sein de votre ministère. Alors qu'il est plus que nécessaire que l'administration remplisse son rôle d'accompagnement et de conseil au lieu de s'en tenir aux seules sanctions et qu'on reconnaisse enfin le droit à l'erreur, notamment dans le cadre des dossiers PAC, pouvez-vous nous assurer que le pe...
... de compétitivité par rapport à leurs concurrentes européennes. Selon une étude de l'Inspection générale des affaires sociales consacrée aux écarts de compétitivité dans le secteur agricole en Europe, réalisée en août 2015, il existe des écarts significatifs en matière de coût du travail. Ainsi, le coût horaire d'un travailleur saisonnier s'élève en France à 11,69 euros contre 7,60 euros dans une exploitation italienne. Face à cette réalité, un dispositif ciblé d'exonération de cotisations sociales spécifique à l'agriculture, le TO-DE, a été mis en place puis renforcé au fil des années afin de limiter les effets de cette distorsion de concurrence. Il complète le dispositif général applicable aux salariés employés en CDI. Ces deux dispositifs d'exonération de cotisations patronales ont été complétés p...