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Si la commission a repoussé cet amendement, c'est que malgré l'intérêt de votre argumentation, monsieur Chassaigne, nous n'avons pas tout à fait la même lecture de l'intérêt général. Celui-ci se rapporte pour moi à la vocation de l'État et des représentants du peuple ; quant à l'entreprise, on peut considérer, comme je le fais, qu'elle représente un bien commun, une collectivité de vie, tout en ayant un intérêt privé. Ce n'est pas antinomique !
Mais – et on aurait pu se retrouver sur ce point – avoir un intérêt privé n'empêche pas d'avoir une responsabilité sociétale et environnementale. C'est peut-être cela que vous vouliez souligner. Quoi qu'il en soit, on ne peut évidemment qu'être défavorable à cet amendement.
...ur le préambule de la Constitution de 1946, qui constitutionnalise les droits sociaux et la protection des salariés. Or on voit bien qu'aujourd'hui tout cela disparaît. Chacun d'entre vous a fait ou fera ce constat dans l'exercice de son mandat : quand des entreprises et des sites industriels rentables ferment simplement parce que les actionnaires en veulent toujours plus, c'est au détriment de l'intérêt général. Et si l'on n'inscrit pas dans la loi quelles sont les finalités de l'entreprise, on continuera ce jeu de massacre, au mépris de l'intérêt collectif.
...xième chiffre d'affaires en Europe – mais je ne la nommerai pas pour ne pas lui faire de publicité. Peut-être qu'existe alors pour les salariés la possibilité de se renseigner, mais pas celle d'intervenir. Or ce sont eux qui sont les mieux placés. Vous ne soulevez jamais dans vos ordonnances la question de l'extension des droits des travailleurs qui leur permettrait d'intervenir sur des aspects d'intérêt général alors qu'ils y ont eux-mêmes un intérêt particulier – ce qui ne s'est jamais observé côté patronal.