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...récédent, le tout pour financer le milliard d'euros sur dix ans auquel vous avez fait référence. Je vous rappelle que les 100 millions d'euros prévus en loi de finances pour 2017 n'avaient pas été consommés ; en conséquence, ils ont été tout simplement annulés. Je regrette que la mise en oeuvre du NPNRU soit si lente, car il y a urgence à donner des signes visibles de l'action de l'État dans les quartiers prioritaires de la ville. Nous veillerons donc tous à ce que les crédits nécessaires l'abondent en temps utile. La première convention au titre du NPNRU a été signée en février dernier et trois autres seront signées d'ici à la fin de l'année. La plupart des autres programmes en sont au stade de préfiguration, c'est-à-dire d'étude. Pour ces raisons, mon avis est défavorable.
..., vous avez entièrement raison : on peut considérer que les projets vont monter en puissance – et les services de l'ANRU l'ont d'ailleurs expliqué de la meilleure des manières. Je considère cependant que c'est un amendement qui a aussi un aspect psychologique. Premièrement, le milliard d'euros de l'État devait financer, en particulier, les équipements publics, les écoles ou encore les maisons de quartier, soit ce qu'Action Logement avait du mal à financer. C'est pour cela que, l'année dernière, l'État a décidé de reprendre sa part dans le financement de l'ANRU. Or, s'il n'y a que 15 millions d'euros de mis, on ne fait pas passer un bon message. Parmi les premières conventions qui seront signées, il y aura des écoles qui coûteront 10, 15, 20 ou 30 millions d'euros. Or, avec 15 millions d'euros, il...
Je voudrais rappeler à notre collègue que les débats vont durer un petit peu et qu'il n'est pas très intelligent, selon moi, de mettre en cause l'ensemble des parlementaires. Nous sommes plusieurs à être élus dans des quartiers de la politique de la ville, des quartiers populaires, que nous défendons au quotidien.
Au motif que vous êtes élus dans le département de la Seine-Saint-Denis, vous prétendez que vous seriez les mieux placés pour défendre ces quartiers. Eh bien non ! Toutes les mesures prévues dans ce budget et dans la future loi au logement sont en faveur des quartiers prioritaires de la politique de la ville, notamment.
Nous savons qu'il y a eu un grand rassemblement des acteurs de la politique de la ville à Grigny, à la fin duquel ils ont lancé un appel. Il y avait parmi eux l'association « Bleu Blanc Zèbre » ou encore « Ville et banlieue ». Cet amendement vise à créer une plateforme financée à hauteur de 100 millions d'euros, qui serait destinée à financer toutes les initiatives associatives émanant de ces quartiers – c'est l'une des demandes de l'appel de Grigny. Le Président de la République, lors de son allocution télévisée, a dit avoir entendu l'appel des acteurs de la politique de la ville à Grigny. Monsieur le ministre, vous l'avez dit également. Nous proposons donc des amendements qui apportent une gamme de réponses à cet appel, en espérant qu'il soit non seulement entendu mais soutenu.
Cet amendement fait aussi écho aux états généraux de Grigny. Les quartiers populaires concentrent beaucoup de difficultés et de misère, mais également beaucoup d'énergie et de créativité. Si l'on veut aider comme il le faut sur ces quartiers, il faut bien évidemment en soigner la misère, mais aussi encourager leur énergie et leur créativité. C'est la raison pour laquelle cet amendement, comme le précédent, reprend l'une des propositions de l'appel de Grigny, afin de cr...
Cet amendement propose la création d'une agence de solutions locales sous la forme d'une plateforme chargée de financer les expérimentations dans les quartiers de la politique de la ville. Je vois que vous avez bien lu mon rapport, ce dont je vous remercie.
Je partage le constat des difficultés que rencontrent ces quartiers, en même temps que celui de leur vitalité associative. Je partage également le constat de la nécessité de mieux financer les actions innovantes.
Il faut accroître les moyens pour mettre en oeuvre un grand plan d'action à destination de la cinquantaine de quartiers les plus en difficulté. Je propose dans mon rapport de rénover le financement de cette politique. Les crédits de la politique de la ville doivent être identifiés et sanctuarisés dans chaque ministère, pour renforcer les moyens de droit commun dans les quartiers où cela est nécessaire. Le cadre de financement des actions innovantes devrait donc être celui-là plutôt qu'une nouvelle agence. Je cons...
Nous partageons l'idée de ces amendements et nous les soutiendrons. Ils proposent une autre façon de concevoir la politique de la ville. Il y a, dans ces quartiers, une énorme énergie, de la réactivité et des initiatives ; l'idée de les rassembler pour leur permettre d'émerger à l'abri d'une plate-forme simple – tel était le sens de l'appel de Grigny – est excellente. La politique de la ville ne doit pas être considérée uniquement par le haut ; il faut également l'appréhender du terrain. C'est pourquoi nous soutiendrons cette proposition.
...qué, tout à l'heure, au nom du groupe La République en marche, qu'une petite enveloppe budgétaire pouvait servir une grande ambition politique. Mais je vous assure que vues de la Seine-Saint-Denis, les espèces sonnantes et trébuchantes permettent d'aménager des vies dignes quand leur absence accroît au contraire la pauvreté, la précarité et la misère. On compte en Seine-Saint-Denis soixante-trois quartiers prioritaires de la politique de la ville ; 600 000 habitants, soit 40 % de la population totale, vivent donc dans un quartier de ce type. Or le budget que vous nous proposez aujourd'hui est en baisse de 11 % : 46,5 millions d'euros se retrouvent sabrés, sucrés ! Je suis désolée, mais au bout d'un moment, tout cela finit par faire sens, surtout quand dans le même temps, les budgets des collectivi...
... vais le dire comme cela – y étaient présentes. Des maires de tout le spectre partisan y sont venus exposer la réalité, soulignant, comme le rapporteur spécial, que les signaux étaient au rouge et qu'il fallait des moyens supérieurs. Vous nous dites que c'est dans les dispositifs de droit commun qu'on les trouvera ; mais ces moyens supplémentaires qui doivent venir alimenter les politiques de ces quartiers, on ne les trouve ni dans le budget de la culture, ni dans celui des sports, ni dans celui de l'éducation. Nulle part on ne trouve de moyens humains, alors que la suppression d'emplois aidés a fortement dégradé la situation pour une multitude d'associations qui travaillent dans ces quartiers. Expliquez-nous où, dans ce budget, on est censé trouver ces moyens !
J'étais au début de la politique de la ville, il y a trente ans, et je me rappelle qu'on l'a appelée ainsi – et non politique des quartiers – précisément pour renvoyer au droit commun. On cherchait à rétablir un équilibre sans se concentrer sur des zones en particulier. En matière de culture ou de sport, on essaie de créer des dynamiques qui rassemblent à l'intérieur des villes. La meilleure décision du maire de Metz – avec lequel je n'étais pas toujours d'accord – fut de créer la deuxième médiathèque universitaire dans un quartier....
Je voulais intervenir sur l'amendement de M. Ramadier car il est lui aussi élu de Seine-Saint-Denis ! Nous soutenons le présent amendement. J'appelle votre attention sur le signal qu'on envoie aux personnes fatiguées de mener des actions dans des quartiers où c'est très difficile, et qui se sentent parfois peu soutenues. Quand au sommet du pays on dit qu'on va réduire un peu plus les budgets, non seulement on risque de mettre en péril certaines structures déjà fragiles, mais on décourage des gens qui dépensent une énergie folle et qui sont déjà épuisés par la mission qu'ils remplissent dans ces quartiers. Ce n'est pas bien d'avoir supprimé ces cré...
...monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, cet amendement vise à retirer 66 millions d'euros à la politique de la ville pour les affecter à des programmes de construction de logements et à la lutte contre l'habitat indigne. Je suis très étonné de cette proposition qui, prenant prétexte d'un rapport de la Cour des comptes, vise à supprimer la possibilité de doter les quartiers populaires, dont on connaît les difficultés, des moyens dont ils ont besoin pour établir l'égalité avec le reste du territoire. Je me dois de vous rappeler que tous les indicateurs socio-économiques sont au rouge dans ces quartiers : le taux de chômage y est supérieur à la moyenne nationale ; 42 % des habitants y vivent sous le seuil de pauvreté ; la précarité des emplois y est plus forte ; l'ac...
nous entendons beaucoup de lieux communs : dans ces quartiers, il y a plus de chômage qu'ailleurs, plus d'attente pour obtenir un logement – et probablement plus de communautarisme, du reste. C'est donc en réalité votre échec à tous, l'échec des politiques que vous avez soutenues pendant tant d'années, que vous ayez été à tel moment dans l'opposition, à tel autre dans la majorité. Et ce que vous proposez à présent, c'est de continuer une politique dont vou...
J'étais aussi, à l'époque, conseiller régional, et j'ai siégé avec des conseillers régionaux du Front national. Or le Front national rejetait déjà les crédits de la politique de la ville – en l'occurrence, de sa part régionale – avant qu'on ait pu constater un quelconque échec. Pour ces conseillers régionaux, la musique qu'on fait dans ces quartiers n'est pas la bonne musique ; pour eux, leurs habitants ne sont pas assez portés sur les traditions françaises ; pour eux, ces quartiers ne méritent pas qu'on y investisse de l'argent.
Il faut que les jeunes de ces quartiers soient fiers d'y habiter, parce qu'il s'y passe des choses extraordinaires. Il faut qu'ils puissent être embauchés, justement parce qu'ils habitent dans ces quartiers, et pour cela il faut changer de paradigme.
...urs prévisions en début d'année sur la base d'une estimation du montant de la subvention qu'ils recevront, laquelle leur est notifiée plus tard dans l'année. Il a donc été nécessaire à certaines collectivités et certaines associations de revoir l'envergure de ces projets utiles en cours d'année. Je pense qu'il est nécessaire de rétablir ces crédits pour donner un signe fort d'attention envers les quartiers prioritaires de la politique de la ville. En outre ces crédits pourraient être déployés dans le cadre d'un plan d'action plus large à destination de la cinquantaine de quartiers les plus en difficulté. Quant au montant de cet amendement, je ne pense pas qu'il remette pas en cause les grands équilibres budgétaires pour l'année 2018. Je demande donc au Gouvernement de bien vouloir le sous-amender...
Le Front national confirme qu'il ne veut pas de crédits pour ces quartiers-là : ce n'est pas nouveau ! Certes, il y avait sans doute des mesures budgétaires à prendre au cours de l'année 2017, mais si ces quartiers sont dits prioritaires, c'est qu'il ne faut pas y appliquer les mêmes mesures que partout ailleurs. La priorité, c'est donc de ne pas supprimer les financements destinés à ces quartiers : c'est ce que propose M. le rapporteur spécial, et je partage son avis...